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Dévoiler les conspirations et le paranormal !

Révélation le général français Schmitt contrôlait les GIA et le DRS et le FIS !

Révélation le général français Schmitt contrôlait les GIA et le DRS et le FIS !

Révélation le général français Schmitt contrôlait les GIA et le DRS pour massacrer la population algérienne entre 1987 et 2005 !

MME LOUISETTE IGHILAHRIZ FACE AUX "BLEUS" DU GÉNÉRAL SCHMIDT!

Par Iskander DEBACHE. Paris le 6 Mai 2011.

 

J’ai déjà évoqué dans une édition précédente du 5 Mars 2011 de notre confrère en ligne « Le Matin-DZ et reprenant ainsi une information publiée dans un article de Florent Bouchardeau (Rue89 du 25 Juin 2007) où il était fait état d’une société de Mercenariat et d’intelligence agissant à partir de l’Algérie et en l’occurrence la société GEOS conjointement créée par le Général Smaïl LAMARI et le Général Schmidt chef du service Action/Exploitation de la D.G.S.E. lors de la décennie noire.

Pour rappel aux non initiés, le Général Schmidt n’est  personne d’autre que l’ancien Capitaine Schmidt dit Prosper qui officiait aux oeuvres de basse Police à partir de Février 1957 à la Villa Sésini dans les rangs de ce qu’on appelait alors le Groupe de Renseignement et d’Exploitation G.R.E. commandé par le Colonel Godard, chef du deuxième bureau à l’état-Major de la 10ème D.A.P. Ce pour quoi Prosper a officié avec tellement de zèle qu’il a fini sa brillante carrière au grade de Général de division à la tête du service Action de la D.G.S.E. par laquelle sont également passés le Général Aussaresses, le colonel Trinquier ainsi que le Capitaine Léger et tout ce beau monde de  sinistre mémoire…

Alors question: Le D.R.S. ne serait pas en fin de compte une réédition des « Bleus » du Capitaine Léger revue et corrigée dans une version réadaptée et transposée à l Algérie indépendante?

C’est ce matin que l’information du reste connue comme un secret de Polichinelle est tombée à la « Une » du journal El Watan dans un brillant article consacré à Mme Louisette Ighilahriz où cette noble dame a fait état de propos qui lui ont été tenus par le Général Schmidt lors du procès auquel elle a assigné ce dernier auprès de la 17ème chambre du tribunal de Grande Instance de Paris pour actes de torture et crime de guerre dont elle a été réellement victime au pendant les trois mois de sa détention secrête dans les sous-sol de la villa Sésini.

C’est lors du procès en appel tenu en Mars 2005 à Paris que le Général Schmidt lui avait confié selon les propos recueillis par notre confrère EL WATAN:

El WATAN– Lors de ce procès contre le Général Schmidt (lieutenant durant la guerre de libération, il avait qualifié Louisette Ighilahriz d’affabulatrice après ses propos sur la torture, ndlr.), celui-ci vous a glissé à l’oreille qu’il avait de la compassion pour vous, mais qu’il avait encore ses hommes à lui en Algérie…
Mme Louisette Ighilahriz: Absolument. Je l’ai constaté et vérifié. Il savait à l’avance qui j’avais vu, qui j’avais rencontré à Alger. Comment pouvait-il le savoir ? Lors de la dernière journée du procès, il m’a dit que ses hommes lui rapportaient quotidiennement mes faits et gestes. Qui sont ces hommes ?

 

Et cette noble dame ne saurait si bien dire! C’est du Général Schmidt et des cadres de son service que les hommes de GEOS prenaient leurs ordres sans trop calculer les supplétifs serviles de la Harka du D.R.S. Toufik et Lamari compris!

Et pourtant, GEOS a été créée sur les conseils du Général Schmidt pour éviter l’ouverture officielle d’un bureau de la D.G.S.E. activant à ciel ouvert en plein Alger où les risques de réprobation n’allaient pas manquer de tomber entrainant peut être même un possible rejet populaire par les Algériens envers ce qu’ils auraient considéré comme un acte de haute trahison.

S’agissait il d’un reliquat de la Françafrique? On ne saurait le dire mais il y a cependant une coïncidence troublante entre le retour « aux affaires » de Jacques Foccart le père de la Françafrique à partir de l’année 1986 à la faveur de la cohabitation entre le gouvernement Jacques Chirac sous la présidence Socialiste de François Mitterrand et la montée du Général Toufik et de ses complices comme Smaïl Lamari à la tête du D.R.S. marquant ainsi l’éviction progressive de l’ancienne Sécurité Militaire. Ce qui est sûr c’est qu’à partir d’Octobre 1988, l »offensive de la Françafrique s’est largement manifestée d’abord au moyen de la manipulation que l’on sait, consacrant la montée de l’Islamisme pour finir par une « Bokasserie » qui prêterait plutôt à sourire si les termes n’en étaient pas aussi dramatiques….

Le fin mot de cette affaire est que Madame Louisette Ighilahriz est victime d’un règlement de comptes d’abord de la part de Yacef Saadi qui se voit de plus en plus subtiliser le monopôle de fait qu’il entend exercer sans conteste sur la bataille d’Alger entendez par là et à l’adresse du Général Schmidt: (Je suis votre seul interlocuteur pour tout ce qui concerne La Casbah d’Alger et la Zone autonome,) puis d’anciens officiers Parachutistes de la 10° D.A.P. outrés de se voir régulièrement épingler notamment sur le thème sensible de la torture par un petit bout de femme certes frêle et menue, mais déterminée au point qu’elle n’entend pas se laisser subrepticement escamoter au chapitre des pertes et profits d’un épisode aussi douloureux de l’histoire.

Thème récurrent dans l’histoire des conflits, le recours aux atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes, on l’a vu à Abou-Ghraïb et même bien avant, lors de l’opération Phoenix au Vietnam, fait basculer la légitimité des conflits dans la réprobation universelle dès sa première médiatisation.  En Algérie, la France a perdu son âme et l’armée Française ne s’en est jamais relevée, preuve en est qu’elle reste désormais toujours à l’affût du moindre dérapage de ses éléménts projetés en Afrique ou dans le reste du Monde.

En Argentine, ces faits quotidiennement dénoncés par quelques mamies vêtues d’un fichu blanc, ont fait tomber l’une des dictatures le plus féroces de l’après guerre!  En fait, rien ne peut justifier le recours à l’extorsion forcée d’aveux sans remettre en cause non pas seulement le principe d’inviolabilité de la personne humaine mais jusqu’au statut lui même, universellement admis et reconnu de la dignité humaine. il suffirait tout au plus d’une accusation et malgré tous les démentis, toute tentative de justification prendra dans le meilleur des cas, la forme et les contours d’une pathétique manifestation obscène de mauvaise foi!

Or, pour revenir au procès en appel de Mars 2005, en dépit du non-lieu accordé par une justice d’état à un commis de l’état empêtré dans ses contradictions entre la dénégation de la torture et sa nécessité préventive, à mesure que la mauvaise foi et l’iniquité d’une justice d’apartheid administrée par un tribunal univoque emplissaient l’air, le procès intenté par Madame Louisette Ighilahriz a néammoins et à l’acquiescement tacite de tous, induit un autre procès parallèle, un procès de fait, à la fois tenace et insidieux, celui d’une mauvaise conscience mal étouffée qui s’est empressée de rendre un autre verdict tacite, concluant à la reconduite de l’éternelle damnation de la République sur un réquisitoire de non-dits étayés par le témoignage criard des fantômes de la sinistre Villa Sésini planant ce jour là au vu et au ressenti manifeste de toutes les parties présentes dans la salle d’audience…

pour insoutenable qu’eût été la thèse de l’affabulation invoquée par Maurice Schmidt, et bien que sous-tendue par celle d’un soi-disant complot ourdi contre l’armée Française, il en existe néammoins une troisième qui transcende allègrement le politiquement correct, celle de la réalité, de la consubstantialité de la torture avec une guerre de décolonisation revue et corrigée sous le prisme de la confrontation Est-Ouest, première étape nécessaire et suffisante en vue de l’intégration future d’une Algérie indépendante dans le processus de mondialisation. Or depuis 1945 et la conférence de Potsdam, la décolonisation s’est imposée comme une étape préliminaire et indispensable à un projet de mondialisation expurgé de toute velléïté Marxisante. Dès lors, la chasse était ouverte et l’usage inconsidéré e la torture s’est vite imposé comme un outil incontournable dans le cadre d’une stratégie globale pensée et mise en oeuvre en très haut lieu dans un conflit qui a mis à contribution tous les moyens de la guerre souterraine où l’infiltration le disputait allègrement à la brutalité des extorsions d’aveux.

On comprend dès lors tout le zèle et l’acharnement développés par des officiers affranchis tels que Schmidt, Graziani, Bigeard et Trinquier (le théoricien de la guerre antisubversive dans un conflit Géostratégique), à traquer et débusquer des hommes et des femmes tels que Larbi BenM’hidi, Maurice Audin, l’Aspirant Maillot, Fernand Yveton et Henri Alleg rescapé de justesse d’une mort certaine et d’une disparition annoncée n’était-ce la médiatisation forcée de son arrestation par les hommes du G.R.E.

Mme Louisette Ighilahriz était de ceux là et on peut comprendre pourquoi elle a été détenue si longtemps dans les sous sols de la Villa Sésini. En Fait, c’est là que se situaient les véritables enjeux de la guerre d’Algérie! Le reste, zone autonome comprise, n’était que faire valoir destiné à contourner la volonté des Pieds Noirs et autres « petits blancs » en les mettant devant le fait accompli d’une insurrection de type Nationaliste dans un pays qu’il allait bien falloir se résoudre à quitter un jour, desseins funestes s’il en est, dont la révélation tardive et la confirmation progressive de leur mise en oeuvre, allaient inéluctablement conduire au Putch des Généraux Challes, jouhaud, Salan et Zeller furieux rien qu’à l’idée de s’être fait rouler dans la farine….

Si la justice n’est pas là pour écrire l’histoire, elle ne peut cependant, s’en affranchir, Ce n’est pas en écrivant l’histoire à sa manière, ni encore moins par un verdict de complaisance que la France exorcisera les démons de sa mauvaise conscience mais plus par un réel retour à un sens plus développé de la réalité, par un recul au regard de sa propre histoire, c’est en acceptant que les choses soient dites qu’elle y arrivera.

Or, il semblerait au contraire que la quête de vérité par Mme Louisette Ighilahriz ait suscité une peur panique chez les Bleus du Général Schmidt et les médisances tenues par Yacef Saadi   « n’a pas participéà la guerre. Menteuse. Joue la comédie (parlant de ses blessures) » procèdent des mêmes dénégations que celles proférées par les Officiers Français!

Et d’affirmer sous la forme interrogative : – s’il n’y a pas eu de faille et de zones d’ombre dans le parcours de certaines personnes et des opacités entretenues et qui ont été pris de panique suite à mes procès contre les généraux français

Et comme je vous comprends Mme Ighilahriz! désormais, en plus d’être clairement établie, la collusion entre vos tortionnaires d’hier et leur « Bleusaille » restée au pays ne fait plus aucun doute. Cela dit, vivement 2012 et l’ouverture au public des archives de la guerre d’Algérie qu’on rie un peu!

 

Iskander DEBACHE.

Selon le journal libération:

A l'origine, la menace pour le pouvoir n'était pas les islamistes, mais les forces démocratiques. C'est pour les contrer qu'on a encouragé le FIS à devenir un parti politique à partir de 1988-1989. Puis, dès le début 1991, on a poussé à la radicalisation des islamistes extrémistes pour discréditer le FIS, alors qu'on aurait pu les neutraliser. Or il n'y avait alors ni arrêt du processus électoral, ni terrorisme. La direction du contre-espionnage infiltrait des franges extrémistes et recrutait des «radicaux» pour en faire des émirs de quartier. La direction de la sécurité de l'armée créait des réseaux islamistes prônant la violence en utilisant des militaires ayant prétendument déserté.

Comment avez-vous réagi ?

A partir de 1992, j'ai manifesté plusieurs fois mon désaccord avec la manière dont était menée la lutte antiterroriste. Mais c'est en 1995 que j'ai décidé de rompre avec ce système. La goutte qui a fait déborder le vase, c'est quand le général Smaïl Lamari (le numéro 2 de la SM et mon supérieur hiérarchique) m'a demandé à Bonn d'organiser la liquidation physique de deux islamistes algériens réfugiés en Allemagne. Il voulait, disait-il, «clouer le bec à ces salauds qui mettent l'Algérie à feu et à sang et nous empêchent d'obtenir plus de soutien international». Je lui ai répondu que l'Allemagne n'était pas la France et que, en cas de pépin, il ne trouverait ni Pasqua ni Pandraud pour nous aider. Quelques mois plus tard, je désertais.

Quand avez-vous été convaincu qu'il ne s'agissait plus seulement de manipuler les groupes radicaux pour mieux les contrôler ?

Début 1992, le DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l'appellation de la SM depuis 1990, ndlr) a tout fait pour que ces groupes se multiplient : arrestations tous azimuts, torture systématique... L'idée de nos chefs était de les fédérer pour produire une violence contrôlée et maîtrisable. Il s'agissait de justifier a posteriori l'annulation des élections et de terroriser la société civile pour la forcer à se ranger derrière l'armée. Après le coup d'Etat, une liste noire de personnalités civiles menacées de mort a d'ailleurs été fabriquée sur ordre de Smaïl et attribuée aux islamistes. Ça a marché : de nombreux intellectuels se croyant menacés de mort deviendront des partisans acharnés du tout-sécuritaire. Mais, dès le deuxième trimestre 1992, ce travail a abouti au chaos. Il exigeait un secret absolu, donc des officiers sûrs, et une parfaite coordination entre les services du DRS chargés de contrôler ces groupes. Or, à cause du cloisonnement, les agents de différents services se faisaient la guerre. Il devenait impossible de distinguer entre agents retournés et agents doubles. Sur le terrain, on ne savait plus qui était qui. Des responsables militaires, dont le colonel Tartag, me demandaient souvent de relâcher tel individu arrêté car il travaillait avec eux. Ayant carte blanche, les forces de sécurité sont par ailleurs allées si loin dans la sauvagerie qu'elles ont poussé des milliers de jeunes à monter au maquis. C'était une politique suicidaire pour le pays.

Le DRS a-t-il une responsabilité dans la création des GIA (Groupes islamiques armés) ?

Il ne s'agit pas de responsabilité, car j'affirme ­ et j'en ai été témoin ­ que le DRS en est le concepteur. Ces groupes ont été dotés de véhicules militaires, de moyens de télécommunications, sans oublier les communiqués que rédigeaient des officiers du DRS, les casemates construites par les militaires lors de la mise en place des futurs maquis. Cette stratégie répondait au «plan d«action» du général Nezzar, concocté par les généraux Belkheir, Touati et Taright et exécuté par les chefs du DRS avec la bénédiction du général Mohammed Lamari (le chef d'état-major, ndlr). C'est au cours d'une deuxième phase, entre 1993 et 1994, que les GIA made in DRS se sont multipliés pour terroriser la population et liquider dans une guerre féroce tous les groupes armés qui restaient plus ou moins autonomes. Les émirs qui siégeaient dans les casernes de Ben-Aknoun ou de Blida n'avaient aucun mal à recruter de jeunes chômeurs naïfs et révoltés par la répression. Mais, jusque-là, le GIA n'était pas complètement contrôlé par les services. Cela a changé après l'arrivée de Djamel Zitouni à la tête du GIA, fin 1994. Car Zitouni avait été «recruté» début 1993 dans un camp du Sud où il était détenu. Une troisième phase de la guerre a commencé mi-1996. Les généraux ont continué à utiliser la violence des GIA et des milices pour asseoir leur pouvoir par la terreur et pour gérer leurs conflits. C'est la période des massacres.

Vous étiez alors à Bonn, loin du terrain...

J'ai vécu personnellement plusieurs situations qui donnent un aperçu de la nature des relations entre islamistes et certains cadres du DRS. Je me suis ainsi occupé de l'organisation El-Hidjra oua Attafkir (Exil et Rédemption), une sorte de secte d'une centaine d'adeptes au discours très virulent. Mes services y avaient identifié les frères Boudchiche, qui imposaient leur loi aux habitants des quartiers populaires de l'Algérois. Ils ont arrêté l'un d'eux, fiché «islamiste dangereux» en plein état de siège en juin 1991. Quarante-huit heures après son arrestation, je suis prévenu que Boudchiche appelait à l'émeute à Bordj El-Kiffan. J'ai pensé que c'était impossible. Puis j'ai vérifié. «On l'a remis sur le circuit», m'a répondu le directeur du centre de détention. Autre exemple : en juillet 1994, pendant mon congé annuel, je suis allé au CPMI (centre militaire d'investigation) de Ben-Aknoun où le lieutenant-colonel Tartag m'a appris qu'il avait constitué, début 1992, une unité de commandos chargée d'exécuter les suspects et de terroriser les familles d'islamistes dans les quartiers considérés comme leurs fiefs.

A vous écouter, la violence islamiste n'a pas existé...

Je n'ai jamais dit cela, mais je mets en cause les chefs de l'armée qui manipulent la violence. Je dis seulement que la réalité de cette guerre est bien plus complexe que ne le laissent entendre les analyses manichéennes opposant militaires républicains et fanatiques islamistes et faisant l'impasse sur le peuple algérien. A mes yeux, généraux et dirigeants du FIS sont d'ailleurs coresponsables de notre drame. Des groupes islamistes radicaux tout à fait autonomes ont commis des atrocités. Mais une grande partie des assassinats et des massacres attribués aux islamistes depuis 1992 ­ et plus encore depuis 1997 ­ est l'oeuvre directe ou indirecte d'hommes qui relevaient organiquement des structures de sécurité. Manipulés ou non, les auteurs de ces crimes restent des criminels et devront un jour être jugés. Une réconciliation ne pourra donc être envisagée qu'après le rétablissement de la vérité et le jugement des assassins, qu'ils soient islamistes ou militaires.

Des survivants de massacres ont pourtant souvent reconnu des islamistes...

Le DRS a inclus de vrais islamistes dans les groupes des forces combinées chargés de ces opérations. Lors des massacres, les habitants des premières maisons étaient volontairement épargnés pour permettre aux survivants de dire qu'ils avaient reconnu des islamistes. Tout cela peut paraître invraisemblable. Sauf à savoir que, dès l'indépendance, le pouvoir réel a été confisqué par une poignée d'officiers ­ souvent formés par le KGB ­ qui feront de la désinformation et de la manipulation des armes essentielles pour gérer leurs conflits et contrôler la société. Les «décideurs» d'aujourd'hui ne font que pousser à l'extrême ces méthodes apprises de leurs aînés.

Pourquoi de jeunes officiers n'ont-ils pas réagi ?

Dès janvier 1992, le haut commandement a cherché des prétextes pour éliminer tous les officiers présentant un profil d'islamiste ou manifestant des sympathies islamistes. Ils étaient mis à l'écart, arrêtés mais aussi liquidés. De nombreux officiers honnêtes qui refusaient de s'impliquer dans cette aventure ont aussi été mystérieusement assassinés. Je n'en citerai que deux d'une trop longue liste : le commandant Djaber, assassiné fin mars 1992, et le général Saïdi Fodhil, mort en juin 1996 dans un très étrange «accident de la circulation» à Ouargla. Il s'était opposé à l'usage de napalm, à partir de 1993, dans les montagnes difficiles d'accès.

Comment des officiers ont-ils pu aller aussi loin dans la violence ?

La méthode des généraux était simple : les compromettre au maximum en les impliquant chaque jour plus dans les exactions de façon à ne plus sortir de l'engrenage de la violence. Ce conditionnement, associé à la marginalisation ou l'élimination des officiers réfractaires, a permis de fabriquer de véritables monstres qui ont entraîné derrière eux des cohortes de militaires et de policiers transformés en tortionnaires. Ce n'est pas tout : les cadres du DRS infiltrés dans les groupes risquaient leur vie s'ils étaient démasqués. Du coup, beaucoup d'entre eux étaient obligés de jouer à fond leur rôle de «terroristes». Une fois le pas franchi, il leur était pratiquement impossible de faire marche arrière. C'est aussi ce qui explique que tant d'officiers et de sous-officiers se soient drogués. La corruption a été tout aussi décisive car elle a amené des officiers à considérer la défense du régime comme celle de leurs propres intérêts. Cette corruption n'est d'ailleurs pas la manifestation d'un dysfonctionnement de l'Etat., elle est au coeur même d'un système qui, par la cooptation, multiplie les affidés.

Vous affirmez que la SM constitue une puissance en France et que les généraux ont utilisé les GIA contre Paris pour obtenir son soutien...

L'étroitesse des liens, pour ne pas dire la connivence, entre la SM et la DST française est connue. Smaïl Lamari est l'homme clé de ce «partenariat». Je peux en témoigner à mon niveau : quand j'étais en poste à Bonn, je voyageais en France sans visa. Il suffisait que mon alter ego de la SM à Paris annonce mon arrivée pour que la police de l'air et des frontières me délivre à l'aéroport un sauf-conduit que je restituais à l'issue de mon séjour. Et toute trace de mon passage sur le sol français disparaissait.

 

 L'entreprise GEOS est le blackwater français ou israélien !

Selon le journal le quotidien d'Algérie et le matindz le général Schmitt serait revenu en Algérie pour continuer de tuer et torturer des algériens musulmans de 1987 à 2005 et serait peut être impliqué dans le meurtre des moines de Tibérine et d'autres meurtres de français en Algérie imputés à tort au FIS ou aux GIA il serait aussi mêlé au meurtre de Bérégovoy et du président Boudiaf.

 

  C'est donc un ancien nazi executant de Maurice Papon après avoir tué des juifs il tuent des musulmans non seulement avant 1962 mais aussi de 1987 à nos jours !

      Tous les partis politiques et mouvements terroristes en Algérie sont des créations de la France le FIS les GIA et le FLN le RCD et le FFS tous ces partis ont été crée par la France ! C'est Maurice Papon qui a crée le FLN et c'est Mitterand camarade de classe de Polpot à la Sorbonne qui avec le général Shmitt a crée le FIS et les GIA!

 

 

Le général Schmitt, aujourd'hui âgé de 75 ans, a servi en Algérie d'avril 1957 à octobre 1959, en tant que lieutenant au sein du 3e régiment de parachutistes coloniaux (RPC). Il a terminé sa carrière comme numéro un de l'armée - chef d'état-major - de 1987 à 1991.

Ce n'est pas la première fois que le général Schmitt est accusé d'avoir torturé. En juin 2001, sur France 3 et dans Le Monde, trois anciens militants du FLN - des "résistants" en Algérie, des "terroristes", à l'époque, pour l'armée française -, Malika Koriche, Ali Moulaï et Rachid Ferrahi, ont désigné le général comme ayant ordonné et dirigé leurs tortures durant l'été 1957 à l'école Sarouy d'Alger.

Le général Schmitt a récusé ces affirmations, les qualifiant d'"affabulation totale", et n'a admis à aucun moment avoir pratiqué ou fait pratiquer la torture. S'il a reconnu avoir interrogé Ali Moulaï, chef de région du FLN, il a affirmé que ce dernier avait "très rapidement" parlé, "sans subir de pressions physiques" parce qu'il "pétait de trouille".

Quant aux autres témoins, M. Schmitt a affirmé ne pas s'en souvenir, soutenant que "les détails scabreux de leurs récits démontrent qu'ils sont le fruit de leur imagination" (Le Monde des 29 juin et 10 juillet 2001).

Dans le Livre blanc de l'armée française en Algérie (Contretemps, 2001) et son livre Alger, été 1957, une victoire sur le terrorisme (L'Harmattan, 2002), le général a estimé que les moyens utilisés alors par l'armée relevaient de la "légitime défense" face à des attentats aveugles.

A plusieurs reprises, le général Schmitt s'est exprimé sur la torture, en Algérie ou ailleurs. Dans un entretien au Parisien, le 9 mai 2004, il a qualifié d'"ignoble" le traitement infligé aux détenus irakiens d'Abou Ghraib, n'ayant à ses yeux "aucune justification ni explication, si ce n'est la perversité""Je crois qu'il serait dans l'intérêt de Bush que Rumsfeld démissionne", ajoutait-il.

Le général Schmitt est engagé dans deux procédures judiciaires liées à ses interventions médiatiques. Il a été condamné par deux fois pour "diffamation" : pour avoir, lors d'un débat télévisé, qualifié de "tissu d'affabulations, de contrevérités", le livre de Louisette Ighilahriz, Algérienne (Fayard, 2001), décrivant les tortures subies par cette femme en 1957 à Alger ; et pour avoir traité de "menteur ou criminel" Henri Pouillot, un appelé témoin d'actes de torture en 1960-1961. Cette dernière condamnation a été confirmée en octobre 2004 par la cour d'appel de Paris, qui doit réexaminer l'autre dossier à l'automne.

Par ailleurs, en juillet 2004, Maurice Schmitt a obtenu la condamnation du journal L'Humanité par le tribunal de Marseille pour la publication de propos du même Henri Pouillot le présentant comme un défenseur de la torture. L'affaire est pendante devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Sollicité pour un entretien destiné à répondre aux nouvelles accusations portées contre lui, l'ancien chef d'état-major des armées a fait connaître son refus au Monde et conseillé de se référer à ses livres. Il fait valoir qu'il est "engagé dans deux procès en appel fixés irrévocablement" au 21 mars (contre L'Humanité) et au 8 septembre (sur plainte de Mme Ighilahriz) et qu'il s'est "fixé comme règle de réserver (ses) déclarations aux juges", acceptant le principe d'un "débat sur la fin de la bataille d'Alger" à l'automne.

Qualifiés publiquement de "terroristes" et d'"assassins" par le général, les anciens militants algériens font part de leur révolte. Les quatre nouveaux témoins qui s'expriment aujourd'hui - parmi d'autres rencontrés par Le Monde - précisent qu'ils le font sans haine. Et que, s'ils sortent du silence, c'est parce qu'ils ne supportent plus les dénégations de l'homme qui, selon eux, a orchestré leurs tortures. Il est temps, estiment-ils, de rétablir la vérité et de la faireconnaître. A une exception près, ils ne reprochent pas ce que le lieutenant Schmitt leur a infligé, à eux ou à leurs proches. Tous en sont pourtant restés physiquement et psychologiquement très marqués. Mais "c'était la guerre", concèdent-ils.

En revanche, ils ne pardonnent pas au général de nier ce qu'ils ont, selon eux, enduré en sa présence et sur son ordre. Ils n'admettent pas que l'ex-chef d'état-major des armées traite de "menteurs" ceux d'entre eux qui ont osé s'exprimer publiquement ; enfin, ils ne supportent pas qu'en prétendant qu'ils ont parlé sans violence, il "salisse" la mémoire de plusieurs de leurs "frères" de combat.

Florence Beaugé et Philippe Bernard


Les accusateurs de 2001 maintiennent leurs déclarations

 

Rachid Ferrahi, qui a témoigné dans Le Monde en juin 2001, maintient que son père a été torturé, nu, devant lui, à l'école Sarouy et se dit "scandalisé" par les démentis du général Schmitt. "Schmitt dirigeait les interrogatoires. Il jouissait quand l'un de nous était humilié. Il a ainsi fait danser, nu, un des chefs de la résistance. Cet homme s'était déjà complètement vidé de ses tripes. Alors qu'il avait tout déballé, Schmitt s'amusait à lui crier : "Danse ! Danse !" Et l'autre, brisé, a dû obéir."

M. Ferrahi estime que le général veut "diffamer les combattants algériens, les rabaisser", alors que la France et l'Algérie sont réconciliées depuis longtemps. "Les tortures, à la limite, je dirais : "C'était de bonne guerre." Mais affirmerqu'Ali Moulaï a été retourné par l'armée française, alors qu'il a parlé sous l'effet d'épouvantables tortures, je ne peux pas le supporter." Un autre fait le choque : que le général continue de parler de "terroristes" et d'"assassins" à propos du FLN. "En parlant ainsi, Schmitt salit la Résistance française !"

Ali Moulaï, mort à l'hôpital en 2003, à Alger, avait adressé au Monde le 8 août 2001 une télécopie qui n'est jamais arrivée à destination et dont le journal n'a eu connaissance qu'en décembre 2003. Ali Moulaï réaffirme qu'il a été "atrocement torturé""Le général Schmitt (...) a peur d'affronter la vérité car son passé de tortionnaire le rattrape. Je lui rappelle un seul cas, celui de la jeune martyre Ourida Meddad. Cette adolescente n'était pas une poseuse de bombes, elle était agent de liaison d'un responsable politique."


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2005/03/18/le-general-schmitt-est-a-nouveau-accuse-de-torture-en-algerie_402068_3224.html#aeJfL3XBijtTBMrq.99

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