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Dévoiler les conspirations et le paranormal !

La France a exterminé plus de 10 millions de musulmans en Algérie de 1830 à 1872 !

La France a exterminé plus de 10 millions de musulmans en Algérie de 1830 à  1872 !

La France a toujours voulu éradiquer l'islam et imposer la religion catholique en Algérie par la terreur les massacres et le terrorisme l'empoisonnement des puits et des virus et  en diabolisant les musulmans et racontant que les algériens et musulmans seraient une race terroriste, des sauvages, des pirates, des barbares,  en essayant d'inverser les rôle et faire passer les victimes pour les bourreaux !De Tocqueville  au général Schmitt, Pasqua et ses valets Toufik,Nezzar, Tartag et Lamari la politique de la France est restée la même, la diabolisation de l'islam et les génocides de musulmans !

 

  Bien avant la conquête barbare française le Vatican ordonna que des pestiférés soient déportés en Algérie afin de décimer les populations musulmanes avec la pire des pestes, la peste noire !

 

 Non l'Algérie ne comptait pas deux millions d'habitants en 1830 car elle avait donné asile à trois millions et demie de musulmans espagnols et deux millions de musulmans chassés d'Italie et des îles comme la Corse et la Sicile et la Sardaigne et des îles grecques.

Au niveau démographique, la conquête génocidaire menée par les troupes françaises provoqua une importante baisse de la population algérienne. En quelques années, le peuple algérien fut véritablement décimé. Avant la conquête française de 1830, l’Algérie comptait entre 7 et  12 millions d’habitants sur son territoire. La population algérienne a connu un recul démographique quasiment constant durant la période de la conquête jusqu'à son étiage le plus bas en 1872. La période de la conquête de l’Algérie (1830-1871) fut marquée par trois grandes phases démographiques d'évolution de la population algérienne. De 1830 à 1856, la population algérienne tomba d’environ 10 à 5 millions d’habitants à environ 2,3 millions. Par la suite, elle remonta jusqu'à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions d’habitants en 1872. La population algérienne ne retrouva son niveau d’environ 3 millions d’individus qu’en 1890 (14).

En se basant sur ces chiffres, nous pouvons établir que l’Algérie a perdu 60% à 80%  de sa population au cours des quarante-deux premières années (1830-1872) de la colonisation française. Des pertes humaines d’une telle ampleur, volontairement provoquées par une autorité politique responsable, ne peuvent être qualifiées que par le terme de génocide (15).

Durant la première phase de la conquête de 1830 à 1856, la décroissance démographique de la population algérienne s’explique par l’extrême violence des méthodes utilisées par l'armée française. Les massacres de masse, les « enfumades » et autres procédés génocidaires décimèrent la population algérienne. De plus, la politique de la « terre brûlée », décidée par Bugeaud, eut des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économiques et alimentaires de l’Algérie. Elle provoqua des famines et favorisa le développement d’épidémies qui permirent d’accélérer le processus de conquête du pays et de mettre en œuvre une politique d’éradication du peuple algérien.

Après une période de baisse d’intensité de la violence suite à la fin de la première phase de conquête en 1857, la période 1866-1872 a vu à nouveau la population algérienne fondre sous les coups de la politique coloniale française. De 1866 à 1872 – en raison du développement d'une épidémie de choléra en 1867 répandue par les autorités françaises, de typhus et de la variole de 1869 à 1872 et de la famine en 1868, de la répression de l'armée française après la grande révolte de 1871 et d’un tremblement de terre – la population algérienne diminua de plus de 500.000 personnes. La famine de 1868 aurait été responsable de la mort de 300.000 à 500.000 Algériens alors que la répression de la révolte de 1871 aurait causé la mort d’environ 300.000 personnes. Etudiant cette période, Djilali Sarri estime qu’un million d’Algériens seraient morts durant les années 1866-1872. Il parle de véritable « désastre démographique » (16).

 La France a répandue la variole et la peste noire à empoisonnée des puits et utilisée la famine suivant l'exemple des anglais en Irlande et en Amériques contre les amérindiens !

  Cette politique est toujours utilisée par la France au Mali au Niger au Tchad partout ou sont présents les musulmans !

Selon des témoins ayant assisté aux scènes de cauchemard que vivent les azawadiens depuis l’opération Serval qui a ouvert la voie aux soldats de l’armée malienne, « Après avoir torturés les hommes, les avoir ligotés, avoir violés des femmes, brûles les concessions, chargé les animaux et pillés les biens personnels, les soldats maliens et les milices qui les accompagnent empoisonnent tous les puits qu’ils considèrent pouvant être utiles aux nomades Maures et Touareg ».

 

Depuis le déclenchement de l’opération Serval décidée par la France, les soldats de l’armée malienne s’adonnent en toute impunité à des pratiques relevant des crimes de guerre et même de génocide. L’empoisonnement des puits exprime clairement le projet d’épuration ethnique de la zone qui demeure complètement fermée aux médias indépendants et aux ONG. Or, cela relève uniquement de la volonté de la France de François Hollande qui persiste à couvrir les graves crimes ethniques commis dans l’Azawad par une armée de putschistes sanguinaires.

 Pour affamer les musulmans et imposer la religion catholique la France a importé toute sortes de maladies pour tuer le bétail des algériens musulmans et ravager leur récoltes !

 Sachant que la France organise un génocide du peuple algérien à chaque génération pour éliminer les plus forts et plus intelligents des algériens et ceux qui dérangent sa domination terroriste et barbare il y a eu un génocide en 1954 jusqu'à 1962 sans compter les virus répandus par la France qui ont continué à tuer la population et le bétail des années après il y a eu un nouveau génocide programmé par Degaulles en 1991 mais qui a duré très longtemps on peut dire que un génocide tous les trente ans donc le prochain sera pour 2021!

 

Les militaires français étaient loin d’être les seuls partisans de cette conquête génocidaire de l’Algérie. Médecin à Alger, le docteur Bodichon exprimait les mêmes velléités exterminatrices dans un article publié en 1841 : « Sans violer les lois de la morale, nous pourrons combattre nos ennemis africains par la poudre et le fer joints à la famine, les divisions intestines, la guerre par l’eau-de-vie, la corruption et la désorganisation […] sans verser le sang, nous pourrons, chaque année, les décimer en nous attaquant à leurs moyens d’alimentation. » (10). 

 Le docteur fou et nazi Bodichon propose l'extermination des musulmans pour imposer la religion catholique avec des virus, la famine et en assoiffant les musulmans en empoisonnant leur puits ou les rendre inexpoitables! Cette tactique est utilise en Palestine par les sionistes et par le gouvernement catholique algérien et ses généraux anti-musulmans et anti-algériens ! Les algériens en 2017 subissent des coupures d'eau alors que certains vivant à 300 m de la mer, et ils subissent des coupures d'électricité de téléphone et d'internet de plus les hôpitaux sont de véritables mouroir, les gens meurent par dizaines de milliers pour des opérations bénignes tel des appendicites et les nouveaux nés prématurés sont privés de couveuses :

 Bodichon explique que par des distributions d'alccol gratuites la France peut rendre dépendants à l'alcool les algériens les obligeant ainsi à collaborer avec la France une fois l'alcool redevenu payant pour détruire leur propres tribus et peuple !

 En 2017 des villages algériens sont toujours privés d'eau alors que de l'eau il y en avait pour les colons avant 1962 !

 

 La France répandaient des rats et des souris pour ravager les récoltes des algériens et toutes sortes de parasites et insectes provenant de ses autres colonies !

 La France répandait des maladies pour tuer les animaux domestiques !

 L'épidémie de Choléra au Yémen s'est produite depuis que l'institut pasteur collabore avec l'Arabie séoudite pour sans doute concevoir des armes biologiques contre la population du Yémen et ce en 2017!

 

En 1880, le déclin démographique de la population algérienne était tel que, dans une étude intitulée La démographie figurée de l’Algérie (17), le docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l'Algérie, prévoyait la disparition des Algériens. Selon lui, les Berbères et les Arabes, « races inférieures » et surtout « races dégénérées », devaient tendre « à disparaître d’une façon régulière et rapide » (18).

 

    

 Etudiant l’évolution démographique de la population algérienne depuis l’invasion française de 1830, le docteur Ricoux expliquait : « A notre arrivée, en 1830, la population indigène était évaluée à trois millions d’habitants. Les deux derniers recensements officiels, à peu près réguliers, donnent en 1866 : 2.652.072 habitants, et en 1872 : 2.125.051 ; le déchet en 42 ans a été de 874.949 habitants, soit une moyenne de 20.000 décès par an. Durant la période 1866-72, avec le typhus, la famine, l’insurrection, la diminution a été bien plus effrayante encore : en six ans il y a eu disparition de 527.021 indigènes ; c’est une moyenne non de 20.000 décès annuel mais de 87.000 ! » (19). Au regard de ces chiffres, le docteur Ricoux affirmait qu’ « un déchet aussi considérable (nous pouvons ajouter qu’il se reproduit régulièrement chaque année) suffit à démontrer […] que les indigènes […] sont menacés d’une disparition inévitable, prochaine. » 

Au total, cent trente deux ans de colonisation française en Algérie (1830-1862) aurait fait, selon l’historien Mostafa Lacheraf, environ 10 millions de morts algériens (22).

Loin de s’interroger sur son histoire coloniale, la France officielle reste dans une attitude négationniste quant à son passé génocidaire en Algérie. Pour elle, la colonisation de l’Algérie est toujours vue sous un angle favorable malgré les travaux faisant état des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ayant été perpétrés durant cent trente deux années d’occupation française de la terre algérienne.

Jusqu'en 1978, l'armée française a conservé un site d'essais d'armes chimiques en Algérie, dans le Sahara, avec la bénédiction de Boumédiène.

La visite d’État du président François Hollande à Alger, les 19 et 20 décembre 2012, s’était soldée par la signature de nombreux accords de coopération économique et politique. Selon Jean-Dominique Merchet, journaliste à l’hebdomadaire français Marianne, parmi les textes paraphés par les deux délégations en présence des deux chefs d’État, un accord confidentiel a été signé loin de tout protocole et de toute présence médiatique. Selon Merchet, « la France va dépolluer un ancien site d’essais d’armes chimiques en Algérie que l’armée française a utilisé jusque dans les années 1970 ». Ledit site s’appelle B2-Namous.

L’existence de ce centre de tirs d’essais d’armes chimiques et bactériologiques avait déjà été révélée en octobre 1997 par la presse française. Mais, à l’époque, les autoroutes de l’information n’étaient pas aussi efficaces. La nouvelle n’avait provoqué aucun émoi au sein de l’opinion algérienne. En France, elle n’avait débouché que sur l’esquisse d’un débat autour de l’utilisation des armes chimiques. Une quinzaine d’années plus tard, le retour de B2-Namous dans l’actualité a une tout autre résonance, éveillant l’intérêt pour un vieux secret d’État que ni Paris ni Alger ne souhaitent pour l’heure déclassifier. L’Algérie, dont la « souveraineté retrouvée » a longtemps servi de légitimation du pouvoir politique, n’a récupéré la totalité de son territoire que seize ans après l’indépendance. Jusqu’en 1978, près de 6 000 kilomètres carrés de son Sahara, dans la région de Beni Ounif, frontalière avec le Maroc, sont demeurés sous le contrôle de l’armée française. Et ce avec l’accord et, à partir de 1972, la protection de l’armée algérienne.

Stupeur

Aujourd’hui, l’opinion algérienne n’en revient pas : Houari Boumédiène, deuxième président de la République (1965-1978), tiers-mondiste affirmé, héraut de l’anti-impérialisme, champion du non-alignement, farouchement opposé à toute présence militaire étrangère dans son pays et ailleurs, avait sacrifié une partie du territoire au profit d’une armée occidentale, qui plus est celle de l’ex-puissance coloniale.

  En 1976  à environ 20 km de Constantine un troupeau de nomade à té décimée en une seule nuit 24 personnes hommes femmes et enfants et leur troupeaux composés de moutons chèvres chameaux et vaches tous ont été retrouvés mort au petit matin les autorités ont voulu pretexté une chute de neige !

 Au sahara la nuit il peut faire de -40 degrès, les nuits peuvent aussi froides qu'en Sibèrie et personne n'en meurt en général ni les humains ni les animaux !

 Cette neige était elle un essai chimique français?

 

    

L’affaire B2 Namous, cette base secrète dans le Sahara algérien où l’armée française a testé des armes chimiques et bactériologiques n’est plus un secret. Mais le général Rachid Benyelles fait sensation en affirmant qu’elle n’a été fermée qu’en 1986 alors que jusque-là on pensait qu’elle l’a été en 1978.

L’affaire B2 Namous avait fait sensation quand elle a été révélée en 1997 par leNouvel Observateur. Le régime anti-impérialiste et anticolonialiste de Houari Boumediene s’était accommodé, au nom de la raison d’Etat, d’une présence peu en phase avec son discours.

Mais le général Rachid Benyelles vient d’enfoncer le clou en soulignant que la base a continué à être utilisée par l’armée française pour ses dangereux essais sous le règne de Chadli Bendjedid et ce jusqu’en 1986.

C’est la grande révélation du livre du général à la retraite "Dans les arcanes du pouvoir (1962-1999)", qui paraîtra le 22 mai aux éditions Barzakh. La "déboumédienisation" n’a pas touché cet aspect secret de la présence française post-indépendance en Algérie.

L'existence la base B2-Namous est restée secrète jusqu’aux révélations du magazine français en 1997 dans un enquête qui a fait sensation, titrée : "Quand la France testait les armes chimiques en Algérie".

Créé sous la colonisation, ce polygone de plusieurs milliers de kilomètres carrés a été le terrain des armes chimiques nouvelles, des bombes et des gaz toxiques. "Ils ont testé des grenades, des mines, des obus, des bombes et même des missiles, tous porteurs de munitions chimiques", a affirmé le magazine.

L’auteur de la révélation, le journaliste Vincent Jauvert du Nouvel Obs avait indiqué sur la foi du ministère français de la défense que le site B2-Namous a été démantelé en 1978.

"Au ministère de la Défense, on se contente de dire: "L’installation de B2-Namous a été détruite en 1978 et a été rendue à son état naturel", a-t-il indiqué dans son enquête.

Il se posait néanmoins des questions sur ce qu’ils ont laissé sur le terrain : "N’ont-ils (les militaires français) rien laissé, rien enfoui ? Officiellement, non", avait-il écrit.

Une source militaire a affirmé à M. Jauvert que les tests chimiques de l’armée française se sont poursuivis jusqu’en 1987 en France. "C’est en tout cas ce qu’affirme cet ingénieur général", notait avec prudence le journaliste.

LIRE AUSSI: Extraits de "Dans les arcanes du pouvoir", les mémoires du général à la retraite Rachid Benyelles

 
 

Ces doutes trouveraient un début de confirmation avec la révélation de M. Benyelles. Le général à la retraite, ancien Secrétaire général du ministère de la Défense, est revenu sur cette affaire dans son livre. Sous le chapitre "In memoriam", il affirme que le site a continué à être exploité par l’armée française longtemps après son "démantèlement" officiel.

"Très discrètes, les activités, sur ce périmètre désertique, cesseront en 1986, sous la présidence de Chadli Bendjedid", lit-on sur la page 119 du livre.

Pour illustrer le secret qui entourait cette base, l’ancien ministre des Transports a indiqué que malgré sa longue carrière dans l’armée, il n’a appris l’existence de B2-Namous qu’après sa désignation au Secrétariat général de la Défense en 1984.

Dans un entretien téléphonique avec le HuffPost Algérie, Rachid Benyelles a ajouté que des "vagues de militaires français" se rendaient périodiquement dans le no man’s land où se trouvait B2-Namous jusqu’en 1986, soit près de huit ans après la date fournie par le Nouvel Observateur.

Négocié à Evian

La poursuite des tests d’armes chimiques et bactériologiques français à Oued Namous a été par l’effet des accords d’Evian qui ont abouti à l’indépendance de l’Algérie, au même titre que les sites de Reggane et In Ekker où l’armée française a mené des tests nucléaires.

Selon Pierre Messmer, le ministre des Armées du général de Gaulle, cité par le Nouvel Obs, les négociateurs de l’Elysée ont pu obtenir le maintien de la base pour 5 ans, un arrangement qui a été mentionné dans une annexe secrète aux accords d’Evian.

En 1967 et après les 5 années convenues, tous les sites ont été fermés, sauf B2-Namous. Pour de Gaulle, l’investissement considérable dans le site et la nécessité de développer l’arme chimique justifiaient la conservation de la base. Il s’en est suivi un nouveau délai de 5 ans accordé par le président Houari Boumediene dans le secret absolu : même son ministre des Affaires étrangères à l’époque, Abdelaziz Bouteflika, n’en a pas été informé.

Boumediene a ensuite accordé un nouveau délai de 5 ans en 1972 malgré les relations difficiles entre les deux pays suite à la nationalisation des compagnies pétrolières une année auparavant. M. Benyelles n’est pas entré dans les détails du renouvellement des accords de l’exploitation de B2-Namous après 1978.

Camp de détention

A partir du début des années 90, le site d’Oued Namous ainsi que les autres lieux de tests de l’armée française dans le sud ont servi de camps de détention des personnes arrêtées au lendemain de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992.

Selon Nourredine Belmouhoub, porte-parole du Comité de défense des ex-internés des camps de sûreté (CDICS), les arrestations "sans mandat" ont débuté même avant janvier 1992, soit 5 ans seulement après la fermeture de B2 Namous.

Des citoyens algériens ont été "séquestrés dans des camps implantés dans une zone ayant servi aux essais nucléaires, bactériologiques et chimiques, formant le triangle de la mort, située ente Reggane, Oued Namous et In M'guel", a-t-il déclaré au site Algeria Watch en 2010.Ainsi la France a utilisé et exterminé plus de 20 000 disparus en Algérie victimes du Général Schmitt créateur du DRS du FIS et AIS et de Charles Pasqua et leurs valets Lamari, Toufik et Nezzar pour le trafic d'organes.

 

 

    

Il y a 57 ans jour pour jour, les autorités d’occupation françaises en Algérie déclenchent l’opération « Gerboise bleue », la première explosion nucléaire aérienne dans le Sahara. Elle sera suivie de trois autres explosions aériennes dans le site de Reggane dans le Sud-Ouest de l’Algérie, puis par 13 autres explosions dites « confinées », dans le cœur rocheux de la montagne d’In Ekker dans la région de Tamanrasset. L’explosion de Gerboise Bleue, dont la puissance à l’époque avait été estimée un premier temps à 13 Kilotonnes, puis déduite par l’ingénieur en chef Yves Rocard (le père de Michel Rocard) à environs 60 Kilotonnes (1), a projeté le jour J des radiations sur l’ensemble d’une zone elliptique de 200 km de large pour 100 de long à l’Est de Reggane, alors que les zones habitées les plus proches étaient à à peine 70 Km. Le lendemain, le nuage radioactif s’étendra au Sud Est pour englober des régions aussi éloignées que Tamanrasset et même N’Djamena ainsi que la plupart de l’Est du Niger et du Nord du Tchad. Des milliers de civils subirent à l’époque une irradiation à des degrés divers, des régions entières dans le plateau du Hoggar restent jusqu’à aujourd’hui inaccessibles comme le périmètre d’In Ekker.

Certains peuvent crier à la folie criminelle ou à l’irresponsabilité de la France dans sa gestion de la course à l’armement nucléaire, mais ce que va suivre vous montrer une facette méconnue de cette morbide saga atomique française, qui faillit (à plusieurs reprises tourner à la véritable catastrophe, allant du terrorisme nucléaire et de la prolifération anarchique à l’utilisation abusive et injustifiée de bombes atomiques aggravant le risque sur les populations.

Premier exemple (2), « Gerboise Blanche » le second essai français à Reggane qui a eu lieu le 1er avril 1960, soit dans la foulée de Gerboise Bleue, n’a été déclenché qu’à cause d’un agenda diplomatique français. La bombe, qui n’en était pas une, n’était que l’assemblage à la va-vite de restes de plutonium non-utilisés pour la première explosion. Sans aucun intérêt scientifique ou technique, elle ne servit qu’à « gérer » la visite à Paris de Nikita Krouchtchev, Premier Secrétaire du Parti Communiste Soviétique et à montrer l’intransigeance du Général De Gaule d’adhérer au moratoire sur les essais atomique aériens et prouver par la même l’existence de sa « troisième voie » qui n’était ni celle de l’URSS ni celle des Etats-Unis. Il est à relever que 150 prisonniers algériens avaient été utilisé comme cobayes humains lors de cet essai,

Le second épisode, assez-peu connu, a été qualifié par les théoriciens américains de la dissémination nucléaire, comme un cas d’école et nous renvoi à un épisode important de la Guerre d’Algérie, qui est celui du Putsch des Généraux.

Nous sommes en Avril 1961 et la préoccupation des atomistes français est la miniaturisation de leur bombe A et sa mise en paire avec le programme de chasseur bombardier Mirage IV, futur vecteur « national » français.

Le 22 avril, le général Challe, prend le pouvoir à Alger, les commis coloniaux de l’époque sont capturés puis envoyés à In Salah en avion. C’est le chaos à Alger, la rue se vide de policiers et partout des jeunes en profitent pour « visiter » endroits interdits, laissés quasi à l’abandon, c’est là qu’un groupe d’étudiants retrouvent dans un entrepôt militaire du port d’Alger.

Lees généraux putschistes étaient-ils au courant de l’imminence du test atomique ? Tout porte à croire que oui, le 3 mars un article de presse citant un officiel du Commissariat à l’Energie Atomique annonçait un essai probable pendant le mois d’avril. Le CEA aurait officiellement reçu l’ordre opérationnel le 3à mars pour un essai au plus tard le 1er mai.

Le Général De Gaulle, savait-il que la bombe était à Alger ou du moins en Algérie, le jour du Putsch ? Oui probablement. Informé des évènements à 9h le matin du 22 avril ; il donna l’ordre de procéder au plus vite au test après une réunion avec le Premier Ministre de l’époque Michel Debré (3). Une discussion avec les techniciens atomiques à Reggan avait eu lieu le jour même à 11h30 (4). Sur place et dans les 24 heures qui suivirent un ordre formel de l’Elysée, signé par De Gaulle était reçu, suivi d’un contrordre émis par le Général Challe enjoignant les scientifique de ne pas procéder au test (5) .

A Alger, les étudiants, ayant trouvé et identifiés la bombe atomique dans l’entrepot militaire du port ne parviennent pas à entrer en communication avec le siège des putschistes au Palais du gouvernement, se déplacent au siège de la radio poru alerter sur la présence de l’engin. Ils y contactent André Rosfelder, qui vient, au nom des putschiste de prendre les commandes de l’établissement de radiodiffusion, c’est d’ailleurs lui dans son livre, le onzième commandement qui raconte l’incident. Les journalistes accourent, mais la bombe n’est plus là. Des militaires loyalistes l’ont discrètement acheminé à l’aéroport Maison Blanche et mise dans un avion en direction de Reggane.

Le sort de Gerboise verte allait se retrouver entre les mains de l’indécis général  Jean Thiry, coincé entre son amitié pour Challe et la peur de l’échec du putsch.

Pour bien comprendre que Challe et ses acolytes étaient au fait et suivaient de près les préparatifs de l’essai, il faut relever l’incident suivant :  A Alger, le premier jour du Putsch, le premier responsable scientifique de l’essai, Pierre Billaud et Georges Tirole, son adjoint, sont intercepté par les parachutistes alors qu’ils faisaient route vers Reggane à bord d’un vol spécial. Ce n’est que le lendemain qu’ils sont autorisé à reprendre leur chemi et regagner leur base.

A Reggane le général Thiry qui voyait au troisième jour le putsch s’essouffler, décide de rester loyal au général De Gaulle et transmet les télégrammes de l’Elysée qui insistent sur l’urgence du tir.

Le 25 avril, alors que le putsch est en train d’échouer, des techniciens décident de procéder au tir, malgré les conditions météorologiques épouvantables.  L’un d’eux par manque de confiance envers les soldats charge l’engin nucléaire à l’arrière de sa Citroën 2CV et va directement au pas de tir.

Gerboise verte explose, pour rien, les conditions météorologique rend complètement inopérants les protocoles de mesures scientifiques, 195 soldats français, en manœuvres dans la région et prévenus trop tard ont été, en outre, gravement irradiés.

Encore une fois, les autorités françaises, faisaient exploser, gratuitement, une bombe A et irradiaient l’atmosphère de l’ensemble de la région Sahelienne et du Sud Algérien.

Quel sort aurait été reservé à cette bombe si le « quarteron » de généraux avait mis la main dessus ?  Dur de dire aujourd’hui mais nous aurions manifestement été en plein dans un cas de dissémination nucléaire involontaire qui aurait même pu conduire à une utilisation « terroriste » d’un tel engin. N’oublions pas que le putsch des généraux avait donné lieu à une véritable guerre secrète à l’époque entre le KGB et la CIA et une véritable opération d’intoxication organisée par les soviétiques, pour coller à la CIA des velléités d’aides aux putschistes.

Un article paru dans un journal espagnol « intoxiqué » par le KGB avait à l’époque, poussé John Foster Dulles, patron de la CIA à signer un démenti officiel.

Gerboise Verte fut le dernier essai nucléaire atmosphérique français en Algérie. Il s’en suivra 13 essais sous-terrains non-moins catastrophique sur la région de triangle In Ekker, In Salah, Tamanrasset et sur ses populations.

Le 1er mai 1962, alors que le cessez-le feu était déjà entré en vigueur en Algérie, la France commettait un véritable crime en effectuant le second test sous-terrain, nom de code Béryl à In Ekker. Un défaut de confinement a engendré une libération massive dans l’atmosphère de scories et de lave radioactives, contaminant des milliers de personnes à des centaines de kilomètres à la ronde, parmi lesquelles une immense majorité d’algériens et une centaine de scientifiques et « spectateurs » français.

Les essais confinés se poursuivirent à la faveur des supposées clauses secrètes des Accords d’Evian jusqu’en 1966. Des dizaines d’essais chimiques et bactériologiques se sont aussi poursuivis jusqu’en 1986 dans d’autres sites secrets du Sud Algérien dont le célèbre B2 Namous. Jusqu’à présent, rien n’explique l’attitude des autorités algériennes qui auraient, comme elles l’avaient fait avec la nationalisation des hydrocarbures ou la récupération des bases militaires, ne sont jamais revenus sur les supposés accords. Aujourd’hui, dans les hôpitaux d’Adrar et de Tamanrasset, ils sont des milliers à suivre des traitements anti-cancer, sans parler des effets non-récensés sur les malformations à la naissance parmi les populations du Grand Sud algérien.

  Enfin de fausses campagnes de vaccinations ont permis à la France de tester des injections d'eau radioactive au Thorium sur la population algérienne bien àprès l'indépendance même en 2017 des vaccins expérimentaux ont tué de nombreux nouveaux nés en Algérie, les algériens restent des cobayes même en 2017 !

   De nos jours les DAF comme Nezzar et ses fils et certains ministres font entrer de la drogue par containers venant du Maroc par milliers de tonnes et l'alcool est répandu partout!

  Certains policiers véreux vont jusqu'à vendre de la drogue et de l'alcool dans les écoles du primaire en Algérie par l'intermédiaire de jeunes orphelins par exemple le but étant toujours le même qu'en 1830 !

 

 La colonisation de l'Algérie était une entreprise de génocide sur le modèle de la conquête de l'Amérique et de l'extermination des indiens!

 

  Bien avant déjà le Vatican avait répandu la peste noire en Algérie et la France avait envoyé des espions pour tuer des hommes, et commettre des attentats sous fausses bannières pour enclencher des guerres tribales en Algérie !

 

 

La famille Rothschild a financé la colonisation de l'Algérie ce qui lui as permis de mettre la main sur les tonnes d'or détenues par les Beys et le peuple algérien lui même car chaque femme pouvait posséder jusqu'à 5 kg d'or avant 1830!

 

   En 1830 l'Algérie devait détenir au moins 10 000 tonnes d'or!

 

    

   Outre le pillage de l'or il y eut le pillage du cuivre et du marbre lors de la colonisation de l'Algérie ainsi que l'acier le laiton et l'étain, le plomb, l'argent et l'antimoine qui servait à faire de la poudre à canon.

 

   Autrefois l'Algérie possédait plus de 200000 canons géants en acier inoxydable et laiton certains de ces canons ont été pillé par les français et anglais dés 1830 pour défendre les forts de Bretagne et des côtes atlantiques certains de ces canons étaient géants et pouvaient tirer des boules de métal de 3 m ou 7 m de diamètre dont certaines ont pu se retrouver en orbite autour de la terre puis sont retombés des années aprés.

En 1830 suite à la chute d'Alger le Vatican décida d'éparpiller les canons qui protégéaient les côtes algériennes entre les nations chrétiennes sur environ au moins 210 000 canons 70 000 auraient été attribué à la France plus de 70 000 à l'Angleterre et le reste aux autres nations protestantes et catholiques pour armer les forts le longs de leur côtes !

Parmis ces canons certains seraient trés anciens auraient 800 ans et 500 ans et seraient fossilisés et d'autres seraient fait avec un acier qui résiste à la rouille !

   

Lors de la prise d’Alger en 1830, un immense butin de pièces d’artillerie tombe aux mains de l’armée française. Alger était connue comme la « ville au mille canons » Le décor extrêmement raffiné de cette pièce la classe parmi les grands chefs-d’œuvre du musée de l’Armée. Partagée en 18 registres séparés par des moulures, ce canon est finement ciselé : des motifs végétaux courent sur toute sa longueur, et la surface de la pièce est entièrement poinçonnée. Elle comporte également trois cartouches contenant des inscriptions arabes qui mentionnent qu’elle a été fabriquée à Alger entre le 29 septembre et le 8 octobre 1581 par le fondeur Jafar el-Mu’allim.

    

Donc l'histoire de la conquête spatiale serait totalement fausse car pour des raisons religieuses il était hors de question de reconnaitre que les musulmans ont été sur la Lune avant les chrétiens !

Le vol et le pillage de 210 000 canons géants et de leur munitions soit environ 20 millions de tonnes d'acier à permis l'industrialisation de l'Europe en 1830 et l'essor de la siderurgie en Europe et le developpement du chemin de fer grâce aux plans de machines à vapeur de Syrie et de l'empire ottoman !

Et si Jules Vernes dans son livre de la Terre à la Lune s'était inspiré de fait réels ayant eu lieu en Algérie il faut rappeler que la France a confisqué tous les livres en Algérie pour cacher le passé glorieux de l'Algérie et la France s'est attribué des inventions faites en Algérie ou as donné faussement aux grecs le mérite de certaines découvertes pour les besoins de sa propagande de la race supérieure laique française et faussement républicaine sur l'islam! Par aileurs Jules Vernes avait séjourné en Algérie et a pu décrire des sous-marins et divers engins bien en avance sur son époque il est possible qu'il ait pu lire des plans de diverses machines en Algérie ! 

Donc que cela soit en philosophie ou en mathématique tout viendrait des musulmans et non des grecs vu que les grecques n'avaient pas découvert l'imprimerie et gravaient uniquement de court récits sur des pierres ou du cuir comme les sumériens ! Donc Platon n'aurait jamais existé et aurait été en vérité un philosophe musulman de même Pythagore etc...et les fables de Lafontaine et les pièces de Molière ne sont que des traductons de textes perses et arabes.L'église et le Vatican et les nations européennes ont engagé des milliers de moines copistes pour copier et traduire des livres arabe en latin pour en attribuer le mérite à des chrétiens ou franc-maçons cela a été la plus grande entreprise de falsification de l'histoire de tous les temps un plagiat du monde musulman puis de tous les peuples indigènes !

Le vol de l’or a toujours été le motif caché de la guerre. Gardons à l’esprit qu’en 1830, la France a mobilisé 104 navires de guerre et 535 navires de commerce pour faire main basse sur le trésor de la Régence d’Alger. La finance internationale représentée par les Bacri (chefs de la communauté juive d’Algérie) et les Rothschild (chefs de la communauté juive de France et de Suisse et banquier des templiers et du Vatican), ainsi que la presse écrite française représentée par le journal d’opposition Le National fondé par Talleyrand, ministre français des affaires étrangères entre 1814 et 1815, ont joué un rôle très important dans la conquête de l’Algérie.

Finalement, tous les moyens sont bons pour mettre un État à genoux : terrorisme, régionalisme, corruption, opium, dissémination de maladies ou virus du choléra, corruption par l'alcool ou les drogues empoisonnement des puits, fausse monnaie, vol de l’or... À l’heure actuelle, les mondialistes ne sont pas prêts à laisser les Algériens vivre en paix.

 

L'armée française a détruit l'industrie et l'artisanat algérien, son industrie textile et celle du cuir et des cristaux, verreries et miroirs, cristaux et verres soufflés et industrie siderurgique.

Cela a permis à la Suisse de produire ses propres tissus pour les revendre à prix d'or au peuple algérien puis les suisses ont introduit des maladies pour escroquer le peuple algérien en lui vendant des médicaments hors de prix!

 Les suisses ont eu le monopole de l'industrie textile en Algérie puis ont fait venir des couturiers suisses pour les costumes sur mesure des colons et indigènes!

 

      L'or volé en Algérie par la France et la Suisse est stocké à 8000 m sous terre non loin du tunnel du Gothard grâce à des tunneliers de chemins de fer et certaines salles ont été piégées avec des explosifs qui doivent ce déclencher en cas d'invasion de la Suisse une autre partie de cet or serait aux USA et serait devenu la propriété de la FED.Au premier trimestre 2000, les réserves d’or de la Suisse s’élevaient à 2590,18 tonnes pour baisser à 1039,99 tonnes au 2e trimestre 2014, soit une baisse de quasiment 60% des réserves en 14 ans. La Suisse a cédé plus de la moitié de son or entre 2000 et 2007, quand son cours était donc au plus bas.
En mars dernier, la Banque Nationale Suisse avait en outre affirmé que 70 % de l’or suisse se trouvait sur les terres helvétiques, et que les 30% restants étaient stockés à la Banque d’Angleterre et à la Banque centrale du Canada.

 

 Le pillage de l'or continue l'état d'Israel aux ordre des Rothschilds a construit des aéroports clandestins en Afrique ou il exploite des mines d'or et de diamants illégales.Ces mines ou bases militaires secrètes du mossad peuvent extraire plus d'une tonne d'or par semaine qui ensuite est évacué vers la Hollande ou la Suisse !

Dans certaines Jungles africaines comme en Centrafrique au Congo et au Cameroun au Sud soudan et en Birmanie l'armée israélienne pille clandestinement les richesses des pays africains avec la complicités des grandes puissances tel que les USA ou la France certains cardres de l'armée israélienne ont réusit a accéder a de haut postes dans les gouvernements africains grâce a des naturalisations ou faux mariages avec des prostituées africaines!

 

    Sous couvert d'exploitation de gaz de schiste certains groupes pétroliers comme Total voleraient en fait de l'or et des diamants dans le sahara algérien !Officielement l'exploitation par fracturation hydraulique des sols bitumineux c'est le fait de forer a 2 km de profondeur verticalement puis horizontalement et d'utiliser des pompes des aspirateurs très puissants et pour fracturer les roches des acides du mercure et parfois des explosifs nucléaires ou d'autres types aussi cela implique de traiter certaines roches en surface de les broyer en fines poussières ce sont des roches qui ressemblent à des ardoises puis les mettre dans des centrifugeuses comme les camion avec des bétonnières en tournant on peut extraire du pétrole mais en fait on peut aussi extraire l'or natif des profondeurs car l'or étant lourd il a tendance à s'enfoncer dans l'écorce terrestre aussi l'uranium les diamants etc!!!Bref en conclusion l'exploitation du gaz de shiste nécessite le même matériel moderne que pour extraire de l'or ou de l'argent et les mêmes produits chimiques pour agglomérer les poussières d'or ou d'argent du mercure des acides des centrigugeuses qui peuvent aider de manière discrète a voler les richesses minières d'un pays de plus cette industrie peut provoquer des séismes voir la fin du monde! Car on fracture la roche mére!

L'armée israélienne créent des entreprises de diamants et exploitation aurifère avec des agents a elle comme couverture puis ils ont installés des aéoroports clandestins sur des mines illégales d'or et diamants ou des autochtones sont enfermés trois mois a creuser la terre y envoyer de l'eau filtrer avec des pompes des graviers pour y trouver de l'or et diamants qui sont immédiatement embarqués dans des avions militaires israéliens pour les vendre en Hollande ou en Suisse! Donc l'armée israélienne par exemple en Centrafrique extrait d'énormes quantité d'or et diamants sans payer de taxes pour financer ses guerres contre la Palestine et la corruption des hommes politiques occidentaux et ceux du monde entier!

 

 Selon certaines sources ils possédent 500 trillions de dollars !


Voici une liste complète de toutes les banques Rothschild détenues et contrôlées. Les possessions américaines pourraient vous surprendre.

Afghanistan: Bank of Afghanistan
Albanie: Banque d'Albanie
Algérie: Banque d'Algérie
Argentine: Banque centrale d'Argentine
Arménie: Banque centrale d'Arménie
Aruba: Banque centrale d'Aruba
Australie: Reserve Bank of Australia
Autriche: Banque nationale d'Autriche
Azerbaïdjan: Banque centrale de la République d'Azerbaïdjan
Bahamas: Banque centrale des Bahamas=s
Bahreïn: Banque centrale de Bahreïn
Bangladesh: la Banque du Bangladesh
Barbade: Banque centrale de la Barbade
Bélarus: Banque Nationale de la République du Bélarus
Belgique: Banque Nationale de Belgique
Belize: Banque centrale du Belize
Bénin: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Bermudes: Bermuda Monetary Authority
Bhoutan: Autorité monétaire royale du Bhoutan
Bolivie: Banque centrale de Bolivie
Bosnie: Banque centrale de Bosnie-Herzégovine
Botswana: Banque du Botswana
Brésil: Banque centrale du Brésil
Bulgarie: Banque nationale de Bulgarie
Burkina Faso: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Burundi: la Banque de la République du Burundi
Cambodge: Banque Nationale du Cambodge
Entré Roon: Banque des Etats d'Afrique centrale
Canada: La Banque du Canada - Banque du Canada
Îles Caïmans: Autorité monétaire des îles Caïmans
République centrafricaine: la Banque des Etats d'Afrique centrale
Tchad: la Banque des Etats d'Afrique centrale
Chili: Banque centrale du Chili
La Banque populaire de Chine: Chine
Colombie: Banque de la République
Comores: Banque centrale des Comores
Congo: la Banque des Etats d'Afrique centrale
Costa Rica: Banque centrale du Costa Rica
Côte d'Ivoire: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Croatie: Banque nationale de Croatie
Cuba: Banque centrale de Cuba
Chypre: Banque centrale de Chypre
République tchèque: Banque nationale tchèque
Danemark: Banque nationale du Danemark
République Dominicaine: Banque centrale de la République dominicaine
région des Caraïbes orientales: Eastern Caribbean Central Bank
Equateur: Banque centrale de l'Equateur
Egypte: Banque centrale d'Égypte
El Salvador: Banque centrale de réserve d'El Salvador
Guinée équatoriale: la Banque des Etats d'Afrique centrale
Estonie: Banque d'Estonie
Ethiopie: National Bank of Ethiopia
Union européenne: Banque centrale européenne
Fidji: Reserve Bank of Fiji
Finlande: Banque de Finlande
France: Banque de France
Gabon: la Banque des Etats d'Afrique centrale
Gambie: Banque centrale de la Gambie
Géorgie: Banque nationale de Géorgie
Allemagne: Deutsche Bundesbank
Ghana: Banque du Ghana
Grèce: Banque de Grèce
Guatemala: Banque du Guatemala
Guinée Bissau: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Guyana: Banque du Guyana
Haïti: la Banque centrale d'Haïti
Honduras: Banque centrale du Honduras
Hong Kong: Autorité monétaire de Hong Kong
Hongrie: Magyar Nemzeti Bank
Islande: Banque centrale d'Islande
Inde: Reserve Bank of India
Indonésie: Banque d'Indonésie
Iran: La Banque centrale de la République islamique d'Iran
Irak: Banque centrale d'Iraq
Irlande: Banque centrale et la Financial Services Authority of Ireland
Israël: Banque d'Israël
Italie: Banque d'Italie
Jamaïque: Bank of Jamaica
Japon: Banque du Japon
Jordanie: Banque centrale de Jordanie
Kazakhstan: Banque Nationale du Kazakhstan
Kenya: la Banque centrale du Kenya
Corée: Banque de Corée
Koweït: Banque centrale du Koweït
Kirghizistan: Banque nationale de la République kirghize
Lettonie: Banque de Lettonie
Liban: Banque centrale du Liban
Lesotho: Banque centrale du Lesotho
Libye: Banque centrale de Libye (Leur plus récent de la conquête)
Uruguay: Banque centrale de l'Uruguay
Lituanie: Banque de Lituanie
Luxembourg: Banque centrale du Luxembourg
Macao: Autorité monétaire de Macao
Macédoine: Banque Nationale de la République de Macédoine
Madagascar: Banque Centrale de Madagascar
Malawi: Reserve Bank of Malawi
Malaisie: Banque centrale de Malaisie
Mali: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Malte: Banque centrale de Malte
Ile Maurice: Banque de Maurice
Mexique: Banque du Mexique
Moldavie: Banque nationale de Moldavie
Mongolie: Banque de Mongolie
Monténégro: Banque centrale du Monténégro
Maroc: la Banque du Maroc
Mozambique: Banque du Mozambique
Namibie: Banque de Namibie
Népal: Banque centrale du Népal
Pays-Bas: Pays-Bas Banque
Antilles néerlandaises: Banque des Antilles néerlandaises
Nouvelle-Zélande: Reserve Bank of New Zealand
Nicaragua: Banque centrale du Nicaragua
Niger: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Nigeria: Banque centrale du Nigeria
Norvège: Banque centrale de Norvège
Oman: Banque centrale d'Oman
Pakistan: State Bank of Pakistan
Papouasie-Nouvelle-Guinée: Banque de Papouasie-Nouvelle-Guinée
Paraguay: Banque centrale du Paraguay
Pérou: Banque centrale de réserve du Pérou
Philip Pines: Bangko Sentral ng Pilipinas
Pologne: Banque nationale de Pologne
Portugal: Banque du Portugal
Qatar: Banque centrale du Qatar
Roumanie: Banque Nationale de Roumanie
Rwanda: Banque Nationale du Rwanda
San Marino: Banque centrale de la République de Saint-Marin
Samoa: Banque centrale de Samoa
Arabie Saoudite: Agence monétaire d'Arabie Saoudite
Sénégal: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Serbie: Banque nationale de Serbie
Seychelles: Banque Centrale des Seychelles
Sierra Leone: la Banque de Sierra Leone
Singapour: Autorité monétaire de Singapour
Slovaquie: Banque nationale de Slovaquie
Slovénie: Banque de Slovénie
Iles Salomon: Banque centrale des Îles Salomon
Afrique du Sud: South African Reserve Bank
Espagne: Banque d'Espagne
Sri Lanka: Banque centrale du Sri Lanka
Soudan: Banque du Soudan
Surinam: Banque centrale du Suriname
Swaziland: La Banque centrale du Swaziland
Suède: Sveriges Riksbank
Suisse: Banque nationale suisse
Tadjikistan: Banque nationale du Tadjikistan
Tanzanie: Banque de Tanzanie
Thaïlande: Banque de Thaïlande
Togo: Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
Tonga: National Reserve Bank de Tonga
Trinité-et-Tobago: Banque centrale de Trinité-et-Tobago
Tunisie: Banque Centrale de Tunisie
Turquie: Banque centrale de la République de Turquie
Ouganda: Banque de l'Ouganda
Ukraine: Banque nationale d'Ukraine
Emirats Arabes Unis: Banque centrale des Emirats Arabes Unis
Royaume-Uni: Bank of England
États-Unis: la Réserve fédérale, la Federal Reserve Bank de New York
Vanuatu: Reserve Bank of Vanuatu
Venezuela: Banque centrale du Venezuela
Vietnam: La Banque d'État du Vietnam
Yémen: Banque centrale du Yémen
Zambie: Banque de Zambie
Zimbabwe: Reserve Bank of Zimbabwe

 

 

 

pike

Grand Maître de la Franc-maçonnerie du Rite écossais et NWO visionnaire
Le 15 Août 1871 le Souverain Grand Commandeur du Rite Ecossais Ancien et Accepté de la franc-maçonnerie général Albert Pike, qui a fondé plus tard le Ku Klux Klan et poursuivi les guerres indiennes, a écrit une lettre à l'italienne P-1 33e Degré Grand Commandeur et Mafia fondateur Guiseppe Mazzini. Dans la lettre de Pike a parlé d'un plan Fraternité pour trois guerres mondiales.

La premiere guerre mondiale, dit-il, servira à détruire la Russie tsariste et de créer un "épouvantail" communiste que les banquiers pourraient utiliser pour justifier leurs interventions étrangères dans le monde entier.Cette guerre mondiale servira aussi à imposer l'athéisme et le dogme républicain et détruire les religions pour autoriser l'usure bancaire et imposer la dictature des fausses démocraties. Cette guerre as servit aussi à détruire l'empire ottoman afin de diviser le monde musulman en petite nations faciles à dominer grâce à un autre dogme le nationalisme!

De plus le communisme permit la saisie des terres des paysans de la Russie, de la Pologne et de tous les pays du bloc de l'est et la destruction de toute industrie privée pouvant faire concurence au monde anglo-saxon.La destruction de l'empire ottoman servit aussi à détruire tous les outils de production des pays musulmans faisant des nations musulmanes de simples consommateurs.

La seconde guerre mondiale, dit Pike, sera utilisée pour créer l'état artificiel d'Israël, qui deviendra l'armée privée des banquiers internationaux, pour la protection de leurs intérêts pétroliers au Moyen-Orient pour l'alliance Rothschild et Rockefeller. Cela permettra de renforcer l'ONU et de soummettre les nations par la dette en les obligeant à acheter des armes à des tarifs astronomiques !

La Troisième Guerre mondiale, a déclaré la lettre de Pike, opposerait les Arabes contre les sionistes, et aboutira à un nouvel ordre mondial complètement contrôlé par les banques internationales et leurs sociétés secrètes.

 Les bienfaits du colonialisme français en Algérie ! Les bienfaits d'un des plus grand génocide de tous les temps et qui continue en 2017 !

 

 En 1830 la population algérienne s'élevait à 10 millions de personnes au minimum et ne comptait plus que 2 milions de personnes en 1872!
Le vrai visage de la colonisation en Algérie

 

Loin de la vérité tout entière [17]...
 
Mais, une telle issue, fut-elle une surprise ? Probablement oui, pour ceux qui, en 1954 et aujourd’hui encore croient, malgré tous ces démentis, dans les bienfaits de la colonisation et dans la possibilité qu’il y aurait eu de corriger les inégalités et les injustices constatées jusque-là. Ceux-là sont soit des gens à qui on continue de cacher la vérité, soit des gens qui se refusent à regarder la colonisation dans sa vérité entière, comme le suggérait Bernanos. 
 
En effet pour comprendre la brutalité de la rupture qui s’est opérée entre 1954 et 1962, il faut aller au-delà des inégalités et des injustices et revenir sur l’extraordinaire cruauté qui a présidé au processus colonial dans un pays dont on a en permanence dénaturé l’image d’avant l’invasion de juillet 1830.
 
Il est vrai que celui-ci était alors sous la domination turque. Mais, pour autant, le « pays des barbaresques » avait mis un terme, depuis plusieurs années, à ses actes de piraterie en Méditerranée. Il n’était plus, loin s’en faut « un nid de pirates et d’esclavagistes ». De fait, quand l’expédition (préméditée depuis 1827) prit la mer pour Alger, les raïs algériens avaient, depuis des années, amarré leurs chebeks. « Quant aux esclaves chrétiens, il ne restait plus dans les bagnes d’Alger qu’une centaine de prisonniers de guerre, des Grecs de la guerre de Morée pour la plupart. » 
 
Déjà, depuis 1785, on savait par les récits de voyage de l’abbé Poiret, qu’à son passage à Alger, la plupart des esclaves chrétiens étaient des soldats espagnols qui désertaient d’Oran au péril de leur vie, préférant de beaucoup l’esclavage chez les Maures d’Alger à la liberté au milieu des leurs (il est vrai que repris, ils étaient décapités). Il précisa, par ailleurs, qu’il y avait alors plus d’esclaves musulmans chez les Chrétiens. « A Malte, ajouta-t-il, Bonaparte libéra près de 3 000 galériens du seul bagne de La Valette...Dans le même temps, les bagnes d’Algérie ne comptaient que 750 chrétiens, dont 64 français. » Enfin, en matière économique, le pays produisait de quoi nourrir sa population et même exporter. C’est d’ailleurs un établissement français, la Maison Française, qui détenait le monopole des exportations de la Régence (en particulier les fournitures de blé, celles-là mêmes qui furent à l’origine du différend avec la France !) alors que le monopole à l’importation revenait à un établissement de Livourne. 
 
Pourtant, les mythes ont la vie dure.
 
Sur la rive sud de la Méditerranée, l’Algérie était un pays dont les terres étaient riches et bien cultivées, loin de l’image d’Epinal des marécages de la plaine de la Mitidja. Dès le débarquement, les témoignages se multiplient pour vanter ces « terres d’une fertilité admirable, bien boisées et bien arrosées, ayant de vastes jardins et de superbes vergers d’orangers. » En juillet 1830, à Blida, le général Bartillat affirme que « les plantations font de ce territoire un paradis terrestre. » Au point que les journaux de l’époque s’en émerveillent : « Cela rappelle les contrées les plus fertiles et les mieux cultivées d’Europe. » souligne le National. Le rapport du général Valazé confirme : « Le pays nous paraît riche, cultivé, couvert de bestiaux, de maisons et de jardins soignés. » Alexis de Tocqueville lui-même admirera « ce pays d’une admirable fertilité. » Dès 1833, à la Chambre, Piscatory, le secrétaire de la commission parlementaire, précise que « la riche et fertile province d’Oran est habitée par une population nombreuse et bien plus civilisée qu’on le croit. » A son tour, le maréchal de Saint Arnaud, parlant de la Kabylie, constate que « le pays est superbe, un des plus riches (qu’il ait) jamais vu. » 

Des étrangers ont également apprécié le pays à sa juste valeur. A titre d’exemple ce prince allemand et cet explorateur belge qui, en 1835, firent le tour de la Mitidja puis présentèrent aux autorités militaires un rapport dont voici quelques extraits : « Une vallée dont la beauté surpasse tout ce qu’on a vu s’étend de l’Atlas à la mer. Une végétation brillante couvre partout le sol sur lequel on voit de toutes parts de nombreux troupeaux. » Il en est de même des villes. Ainsi, selon Amédée de Bourmont, « Alger ressemble à une vraie ville de France, avec ses cafés, avec ses restaurants, avec ses hôpitaux, son bureau de poste et même son imprimerie. »
 
Mais alors, que s’est-il passé ? Pourquoi les colons de 1848 ne trouvèrent-ils en Algérie que marécages et déserts ? Là aussi, les témoignages sont accablants. « Il n’y avait pas encore quarante-huit heures que l’armée était campée dans un des plus beaux pays du monde, et déjà le pays était dévasté. [18] » De fait, en novembre 1830, le premier massacre collectif est ordonné par Clauzel en ces termes : « J’ai ordonné aux bataillons de détruire et brûler tout ce qui se trouve sur leur passage. » Puis suivront d’autres massacres. En 1833, à Bougie, les habitants qui n’avaient pu fuir furent égorgés dans leurs demeures jusqu’au dernier. Avec Clauzel, au seul niveau de la Mitidja, en moins de cinq ans, tout sera rasé. Et de cette plaine où il y avait encore, en 1832, suivant un rapport de Rovigo au ministre de la Défense, 23 tribus et 12 000 cavaliers, Tocqueville dira, en 1840 : « Une plaine comme l’Alsace, et pas une maison, pas un homme, pas un arbre. » Un an plus tard, le général Duvivier constate tristement : « Depuis onze ans, on a tout détruit, incendié, massacré hommes, femmes et enfants avec une fureur toujours croissante. » 
 
Et cela dura plus de 40 ans. 
 
Mais le pays était tellement riche que sa destruction totale dépassa les forces de l’armée. Bugeaud lui-même, qui fut un chaud partisan de l’éradication à l’américaine face aux Indiens, le reconnaît : « On n’arrive pas à couper tous les arbres. Vingt mille hommes, armés de bonnes haches ne couperaient pas en six mois les oliviers et les figuiers de ce beau pays. » Cependant la furie se poursuit et se concentre sur les villages. En quelques semaines, selon le général Camou, « plus de 300 villages avec leurs mosquées, écoles et zaouïas ont été détruits. » Dans le Sud algérien, la même stratégie terrifiante est suivie. En 1832, même dans les territoires « soumis », un indigène sur 320 passait en conseil de guerre, et parmi les inculpés, un sur cinq était exécuté. Un rapport sur les colonnes de 1841 y indique que « le nombre des douars incendiés et des récoltes détruites est incroyable. » Le pillage de Constantine, tristement célèbre, ravit le maréchal de Saint Arnaud qui ne cache pas que « la part la plus riche va aux chefs et à l’Etat-Major. »

Quand les populations indigènes n’étaient pas massacrées, elles étaient dispersées et abandonnées dans l’errance « dans un abîme de misère. » On pourrait encore aller plus loin dans l’horreur. Il suffirait de lire les lettres et rapports de nombreux officiers français eux-mêmes pour comprendre l’ampleur gigantesque de cette descente aux enfers : « on a jeté les kabyles dans les ravins » ; « têtes coupées et empalées au-dessus des drapeaux ou au bout des baïonnettes » ; « fumer à outrance comme des renards » ; « larder à la baïonnette (comme aux Ouled Saad, où 2300 femmes et enfants subirent ce sort) tout ce qui tombe sous la main » ; « murer 1500 Arabes avec femmes et enfants ». 
 
A l’évidence, il s’agissait là d’une stratégie d’extermination de la population algérienne, s’inscrivant dans un double objectif.
 
Primo, et ce fut le motif premier du débarquement en 1830, il fallait mettre la main sur le Trésor du Dey d’Alger [19] estimé à quelques 750 millions de francs de 1830, soit un peu moins de 6 milliards d’euros. Ce qui correspondait à 70% du Produit Intérieur Brut de la France de 1830 ! Le général de Bourmont réussit l’opération et transféra le Trésor non pas au Trésor Public français, mais à Louis Philippe [20], qui en usa, notamment, pour corrompre et liquider ses ennemis politiques et pour s’attirer les faveurs de ses partisans. L’Algérie sera ainsi le réceptacle de tous les « contestataires » du pouvoir métropolitain.
 
Secundo, en massacrant et en détruisant toute vie humaine, végétale et animale, il s’agissait de libérer le foncier (terre et immobilier) pour systématiser la colonisation de peuplement. Ainsi, des 5 000 maisons d’Alger, 3 000 furent confisquées et 900 démolies. « Le général de Bourmont laissa détruire ces bazars où se trouvaient des ateliers de tissage, de broderies et de soieries qui faisaient la renommée d’Alger et les ressources de tout un petit peuple d’artisans et de marchands. » Dès le 8 septembre 1830, un décret séquestre les biens habous (des fondations religieuses) et ceux des domaines de l’Etat, c’est-à-dire la majorité des propriétés urbaines, une grande partie de la Mitidja et des plaines côtières. 
 
Et cela ne faisait que commencer, car toute l’histoire foncière de l’Algérie coloniale ne sera qu’une suite de confiscations collectives ou individuelles, séquestres de tribus « rebelles, punies ou en fuite ». C’est ainsi que fut prise une loi en 1840 sur l’expropriation forcée (« inique et scandaleuse », dira Tocqueville), puis des décrets de cantonnements, puis les lois de 1863 et 1887 individualisant les terres collectives ou familiales indivises de sorte à permettre une spéculation européenne effrénée face à une population indigène de plus en plus misérable, éperdue de faim et d’épuisement. Dès lors, l’achat plus ou moins forcé des terres, revendues cinq à dix fois plus cher, fut la principale ressource de bien des colons. En 1954, le résultat, nous le connaissons : Trois millions d’hectares des meilleures terres entre les mains de quelques centaines de colons européens qui détiennent plus de 90% des plaines céréalières et 95% des plantations de vigne et d’agrumes, et la mainmise sur l’essentiel du patrimoine immobilier des grandes villes. 
 
Au plan culturel, il en fut de même. En 1865, une enquête officielle constatait que des 132 mosquées qui existaient à Alger en 1830, il n’en restait que 12 pour le culte musulman. Les autres avaient été, soit détruites, soit transformées en hôpitaux, casernes, écuries, bains publics, maisons closes, ou consacrées églises ou couvents. A Oran, ce fut pire, on ne laissa qu’une seule mosquée aux indigènes. Enfin, dans biens des endroits, les ossements des cimetières furent jetés au vent ou vendus pour faire du noir animal, et le maréchal Clauzel en personne s’empara de pierres tombales pour se faire construire...trois moulins. 
 
Par ailleurs, en matière d’éducation, les témoignages sont formels. En 1830, tous les Algériens savaient lire, écrire et compter, « et, la plupart des vainqueurs, précise la commission d’enquête de 1833, avaient moins d’instruction que les vaincus. » Á l’arrivée des français, il y avait plus de cent écoles primaires à Alger, 86 à Constantine, 50 à Tlemcen. Alger et Constantine avaient chacune 6 à 7 collèges secondaires et l’Algérie était dotée de 10 Zaouïas (Universités). Chaque village ou groupe de hameaux avait son école. Tout cela fut systématiquement détruit et, en 1880, on ne trouvait plus que 13 écoles, désormais franco-arabes pour toute l’Algérie.
Au bout du compte, tout cet acharnement se traduisit, par une double tragédie humaine. D’une part, la population indigène fut décimée, repoussée hors des terres et des villes, dans les montagnes et dans le désert, jusqu’en 1872, avant d’être recrutée pour les besoins de l’armée (en Crimée, au Mexique, en Europe...), de l’agriculture coloniale émergente, ou de l’économie métropolitaine (émigration) jusqu’à 1954. 
 
D’autre part, la population coloniale fut inégalement « récompensée » et se trouva rapidement confrontée à la réalité du capitalisme agraire, minier et financier, avec sa cohorte d’ouvriers, d’employés et de petits artisans corvéables à merci au profit d’une caste minoritaire, véritable propriétaire de l’Algérie coloniale.
 
La réalité des massacres par les chiffres
 
On pourrait arrêter là le constat. Il est éloquent. Mais, puisque nous avons fait notre le souci de dire l’entière vérité, revenons un instant sur une question fondamentale : Puisqu’il y a eu tous ces massacres pendant au moins 40 ans (de 1830 à 1872) et que la population indigène restante était alors recensée à 2,1 millions d’âmes, combien d’Algériens ont-ils été massacrés ? 
 
Depuis les années 1950, il semble bien qu’un certain « consensus mou » se soit établi autour du chiffre de 900 000 personnes, puisque la population algérienne à la veille de la conquête serait de 3 millions de personnes. C’est en tout cas le chiffre retenu par Yacono dans la Revue Africaine, éditée alors à Alger, et qui sert aujourd’hui encore de référence, alors que pendant toute la période coloniale les plus radicaux ne retenaient que 2 millions d’habitants.
 
Pourtant, derrière ce chiffre « officiel », on va le voir, il y eut pendant toute la période coloniale une véritable guerre statistique déclenchée par le chiffre de 10 millions d’Algériens en 1830 présenté par Hamdan Khodja, dans un livre intitulé Le Miroir, publié à Paris en 1933. Ce livre, à nouveau disponible [21], est le seul document algérien de référence sur l’Etat de la Régence à la veille et au début de l’occupation française. Mais, qui est donc cet individu qui se permit de donner un tel chiffre ? Hamdan Khodja est-il digne de foi ? Comment a-t-il trouvé ce chiffre ? D’autres sources permettent-elles de le confirmer ?

Dès le débarquement de 1830, Hamdan Khodja [22] avait participé aux négociations avec les autorités françaises, qui lui reconnaissaient alors compétence et honnêteté. Il était plutôt en bons termes avec la plupart des officiels civils et militaires jusqu’à la publication du Miroir. Il était, rappelons-le, le fils du Premier secrétaire d’Etat de la Régence chargé de la comptabilité et de la correspondance diplomatique. Il était aussi le neveu du Directeur de la Monnaie. Il était professeur de droit à la Zaouïa (Université) d’Alger et parlait le turc, le français et l’anglais. Il était le conseiller et confident du Dey Hussein, le conseiller et l’ami des beys d’Oran et de Constantine. Grand voyageur et observateur attentif, il avait parcouru le pays de long en large et s’était rendu en Orient, en Angleterre et en France. 
 
Cela est-il suffisant pour accepter à priori son chiffre ? Probablement pas, bien qu’il ait clairement indiqué sa méthode d’enquête, aussi avons-nous essayé de le confronter à d’autres sources qui se sont exprimées sur la population musulmane en Algérie entre 1830 et 1872. L’exercice en valait la chandelle. Jugez-en.
 
Pour l’année 1830, on trouve plusieurs sources ou méthodes qui corroborent, plus ou moins, le chiffre de Hamdan.
 
Primo, Clauzel lui-même conviendra que le pays comprenait déjà (en 1830) quelques 10 millions d’habitants, de même que Bugeaud parla de 8 millions. Mais on déclara alors que c’était pure vantardise de leur part.
 
Secundo, si l’on se base sur les constantes géographiques, à savoir que la population musulmane de la province d’Oran représente 1/6ème du total algérien, celle de Constantine ½ et celle du Sud 1/10ème, on peut approcher la population totale à différentes dates. Ainsi, en 1831, le Bey de Constantine avançait le chiffre de 5 millions pour sa province, soit un total de 10 millions pour l’Algérie. En 1841, les travaux de Lamoricière évaluent la densité minimum d’Oran de 12 à 13 par Km2, sur une superficie de 116 000 Km2, soit une population oranaise de 1,4 millions et un total pour l’Algérie de 8,4 millions. En 1844, la commission scientifique cite le chiffre de 700 000 habitants pour le Sud, soit un total pour l’Algérie de 7 millions. Par ailleurs, le recensement de 1856 donne 700 000 musulmans pour Oran, soit un total de l’ordre de 4,5 millions pour l’Algérie. Tous ces chiffres tracent une ligne qui conduit, peu ou prou, au chiffre de Hamdan.
 
Tertio, l’approche par les constantes humaines et animales permet également de reconstituer les chiffres. Ainsi, il existait un rapport constant entre le nombre de tribus et le nombre de chevaux possédés. En 1869, on dénombrait 659 tribus, or la tribu maghrébine était, en moyenne, de 15 à 20 000 âmes. En situation « normale », la population totale serait donc de l’ordre de 9,5 millions d’habitants. Par ailleurs, Bugeaud lui-même reconnaît qu’en Algérie il y a un cheval pour 25 à 30 habitants. Or, en 1841, Lamoricière dénombre 80 000 chevaux pour Oran, ce qui donne 400 000 chevaux pour les trois provinces et au moins 10 millions d’habitants en situation « normale ».
 
Quarto, en 1860, Emile Girardin reconnaît que la population algérienne en 1831 était de 5 à 7 millions et qu’en 1847, après seize ans d’occupation elle tombait à 2,5 millions.

Quinto, en 1840, à titre de comparaison, les autorités françaises reconnaissent que la population du Maroc voisin est de 8 millions d’habitants. Or, le pays est moins étendu que l’Algérie, et sa surface « utile » inférieure d’un tiers à celle de la Régence.
 
Sexto, En 1845, plusieurs personnalités militaires et ecclésiastiques donnent des chiffres voisins pour la population musulmane à cette date. Le général Bellonet et le ministre de la guerre parlent de 7 millions d’habitants. L’évêque d’Alger parle de 6 millions d’habitants.
 
Au bout du compte, quand on place tous ces chiffres dans un tableau et sur un graphique, on constate que la plupart de ces points se retrouvent le long d’une droite passant par les 10 millions d’habitants en 1830 et les 2,1 millions en 1872. A contrario, les chiffres de 3 millions donnés par Yacono, de 5 et 7 millions donnés par Girardin pour 1830, sont nettement hors de cette droite. Tout cela, en l’absence de recensement à cette époque et de chiffres scientifiquement élaborés, est bien troublant. Pourtant, il ne s’agissait là que d’approximations. On n’avait toujours pas de chiffres scientifiquement élaborés. 
 
Il faudra attendre 1982 pour qu’une partie des éléments méthodologiques de Yacono soit contestée par Djillali Sari, un universitaire algérien, spécialiste en la matière. Corrigeant la sous-estimation de certains paramètres par Yacono, Sari conclut « qu’une population de 4,5 millions de personnes en 1830 constitue un minimum vraisemblable. » De son côté, en 2001, Kamel Kateb se basant sur une réévaluation des travaux de Boyer datant de 1954, estime que « la population en 1830 approchait les 3 850 000 habitants auxquels il faudrait ajouter les nombreux Kabyles qui faisaient du colportage hors de leur région surpeuplée jusqu’en Tunisie. La population en 1830 aurait donc été proche de 4 millions d’habitants. » Avant de conclure « Trois, quatre ou cinq millions d’habitants ? Il est évident que nous ne saurons jamais quel a été l’effectif réel de la population de l’Algérie en 1830. [23] » Ce faisant, il mettait fin à cette guerre des chiffres qui commença par la destruction des archives de la Régence lors de la prise d’Alger.
 
Le résultat, même approximatif, est cependant saisissant d’horreur. En effet, quelques soient les chiffres retenus, en 42 ans, de 1830 à 1872, l’armée coloniale, aidée en cela par les épidémies, les sécheresses et les séismes, aura fait disparaître un à deux tiers de la population algérienne. Dès lors, comment qualifier, aux yeux de l’Histoire, un tel méfait ? Le qualificatif de génocide serait-il exagéré ? Faut-il hésiter à parler de crimes contre l’humanité ? Est-ce la crainte du jugement de l’Histoire qui déclencha cette véritable guerre des chiffres qui a suivi la publication du Miroir ? Ou bien, plus simplement celle de voir la population française et internationale refuser la poursuite de cette tragique et sale aventure coloniale ?
 
Pour Michel Habart, nul-doute, « les raisons de ce déguisement délibéré de la démographie algérienne sont faciles à comprendre. Jamais une opinion française éclairée n’aurait accepté, l’inhumaine entreprise qui consistait à coloniser un territoire aussi peuplé, à refouler ou exterminer une population aussi nombreuse. On comprend mieux la fureur des maniaques de l’Algérie française devant le Miroir, l’écrasement de son auteur, en même temps que leur obstination de 130 ans à maintenir ce chiffre de trois millions. »
 
Devant une telle tragédie, comment ne pas voir là le vrai visage de la colonisation. Un visage brutal et hideux qui, à l’évidence, montre qu’il est pour le moins indécent, comme certains ont tenté de le faire en France à travers la loi en 2005, de parler des « effets positifs de la présence française en Algérie ». Dès lors, comment s’étonner et s’offusquer qu’un tel sujet resurgisse, au bout de toutes ces années de déni, à l’occasion des débats pour la l’élection présidentielle de 2017 en France. 

Comme les états unis d'Amérique la France est une entreprise privée une corporation.La France n'est ni une démocratie ni une République.

 

 La France est une terre donc un pays appartenant à la banque de France qui est constituée d'étrangers  comme des suisses, des hollandais, des allemands ou anglais qui possédent cette corporation et les français sont les simples employés de cette entreprise les citoyens en fait les esclaves, les contribuables qui doivent payer un loyer pour avoir le droit de vivre sur ces terres qui ne leurs appartiennent pas en tant qu'esclave les français n'ont pas le droit de posséder la terre réellement et ils n'ont pas de souveraineté individuelle, enfin ils n'ont pas le droit d'émettre leur propre monnaie.

 

 

BANQUE DE FRANCE, HISTOIRE TROUBLE

Source :  http://info-resistance.org/economie/banque-de-france-histoire-honteuse/

 

La banque de France est créé le 18 janvier 1800 par un groupe de représentants de banques privées Napoléon Bonaparte en est le premier actionnaire. En 1803, il lui confère le monopole d’émission des billets, c’est-à-dire le privilège exclusif d’émettre les billets de banque (1)

 

L'histoire méconnue de la BANQUE DE FRANCE par l'historien Henri Guillemin (droit à l'essentiel) © Les non-alignés

 

 

La banque de France n’est pas la banque de la France, elle est bien déjà privée, ce qui conduira Napoléon à une citation importante.

Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. […] L’argent n’a pas de patrie; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence; leur unique objectif est le gain.

ETAPE 1 du scandale, la BDF gouverne le gouvernement de 1800 à 1936

En effet, la BDF émettais la monnaie pour la France et si le pays avait besoin d’argent, la BDF faisant un prêt, une avance sans frais, mais il n’y avait pas d’intérêt à rendre. C’était déjà très bien de ne pas payer d’intérêt, mais ce qui était déjà un problème c’est que la banque était au dessus de l’Etat, elle était privée et si elle jugeait qu’il ne fallait financer tel ou tel projet elle pouvait s’y opposer. Ce scandale va durer de 1800 jusqu’au début des années 1930 ou la montée en puissance du communisme, du front populaire, d’un socialisme fort vont parvenir à nationalisé en quasi totalité la Banque de France…

L’expression « deux cents familles » désignait les deux cents plus gros actionnaires (sur près de 40 000) de la Banque de France pendant l’Entre-deux-guerres. Avant la réforme de 1936, ils constituaient l’Assemblée générale de la Banque de France. L’influence des deux cents familles pèse sur le système fiscal, sur les transports, sur le crédit. Les deux cents familles placent au pouvoir leurs délégués. Elles interviennent sur l’opinion publique, car elles contrôlent la presse. »

Or parmi les deux cents premiers actionnaires de la Banque de France certaines familles (Rothschild, Wendel, Schlumberger, Neuflize…) disposaient de plusieurs membres (réduisant d’autant le nombre de familles)

Surtout, il faut y distinguer la présence de richesse active (essentiellement les entrepreneurs banquiers) de celle de la richesse passive (les rentiers). Seuls les premiers disposent d’un véritable pouvoir par leur présence au Conseil général : c’est-à-dire les représentants de la Haute Banque. (4)

Liste des principales familles qui ont dominés et dont les descendant domine encore la banque en France et dans le monde. (source)

  • Famille Caruel de Saint-Martin (Manufacture de Tabacs)
  • Famille Darblay (Industrie)
  • Famille Davillier (Banque)
  • Famille Fould (Banque)
  • Famille Goüin (Banque, Industrie)
  • Famille Gradis (Commerce)
  • Famille Hottinguer (Banque)
  • Famille Lazard (Banque)
  • Famille Louis-Dreyfus (Négoce de grains)
  • Famille Maingard (Industrie)
  • Famille Mallet (Banque)
  • Famille Mirabaud (Banque)
  • Famille Petiet (Industrie, UCPMI)
  • Famille Piaton (Industrie)
  • Famille Raphaël (Banque)
  • Famille Rimet (Négoce de grains, Chemins de fer)
  • Famille Robillard (Manufacture de Tabacs)
  • Famille Rothschild (Banque)
  • Famille Schlumberger (Industrie)
  • Famille Schneider (Industrie)
  • Famille Stern (Banque)
  • Famille Vernes (Banque)
  • Famille de Vulliod (Viticulture)
  • Famille Wendel (Industrie)
  • Famille Worms (Banque, Armement naval)

Avant 1962 le général de Gaulle a déclaré aux musulmans d'Algérie vous voulez votre indépendance et vous l'aurez, mais avant 40 ans vous regretterez votre indépendance il y aura une guerre civile un génocide qui vous fera regretter votre indépendance !

L’indépendance algérienne ne passait pas dans certaines sphères, notamment une partie de la droite nouvellement arrivée au pouvoir, dont certains œuvraient à liquider les années gaullistes, celles qui avaient permis la fin de l’Algérie française.

Une excellente nouvelle revue, dont le premier numéro vient de paraître, Sang-froid, rappelle cette période dans un article documenté titré «Terrorisme d’Etat : la guerre secrète de la France contre l’Algérie», signé Philippe Lobjois et Khaled Melhaa. L’article situe les responsabilités parmi les Services secrets avec l’aval de l’Etat qui a permis le recyclage d’officines.

Ainsi, d’anciens responsables des Services citent nommément «les DOP, les détachements opérationnels de protection». «C’étaient les ‘tortureurs’ officiels. Ils étaient appelés sur le terrain pour faire parler les prisonniers. A la fin de la guerre, ils ont été rapatriés (…). Après huit ans passés à torturer, il est difficile de se réintégrer. Comme ils dépendaient du Renseignement, on les a réintroduits au Sdece où ils ont continué leur guerre mais avec d’autres moyens et en utilisant des paravents».

Les auteurs apportent des éléments probants en remontant le temps : «Le 10 avril 1975, le président français marche sur le tapis rouge de sa descente d’avion à Alger. Il veut améliorer les relations (…) et tirer un trait sur le passé. Il y a du travail. En 1971, Alger a nationalisé le pétrole, les deux pays s’opposent sur le Sahara occidental et depuis deux ans un mystérieux groupe d’extrême droite, le groupe Charles Martel, terrorise la communauté algérienne.

Le 14 décembre 1973, une bombe explose au siège du consulat d’Algérie à Marseille. Le bilan est lourd : 4 morts et 23 blessés sont dénombrés (…). Puis, le 2 mars 1975, un double attentat souffle les bureaux d’Air Algérie à Lyon et à Toulouse.»
Sang-froid précise du reste que le début de la série visant la communauté algérienne date de mars 1969. Quelques mois après l’accord franco-algérien de décembre 1968 relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles.

En 1976 suite aux nationalisations de Boumédienne Giscard a peut être voulu avec le groupe terroriste Charles Martel tuer des algériens en France? Mais comme cela ne suffisait pas il décida de créer le mythe berbère pour créer une guerre civile et recoloniser l'Algérie aux mains du nationaliste et anti-impérialiste Boumédienne qui fut asssassiné en 1978 suite à une mise à prix un contrat par sans doute des syriens puis par le général Nezzar sans doute ?

 Donc entre 1975 et 1978 les kabyles ont reçu des fusils avec des messages les appelant à tuer les autres algériens et à les incitant à la rébellion !

Ils cachèrent ces armes puis les mirent en vente quelques années aprés de manière clandestine pour servir d'armes d'auto-défense en cas de conflit ou invasion du pays soit par la France ou le Maroc !

La France échoua dans cette tentative de destabilisation !

 

Donc De Gaulle avait publiquement reconnu comploter pour la décennie noire entre 1987 et 2005 qui a fait officiellement 200 000 morts et 20 000 disparus dans les camps d'extermination du sud crée par la France et ses marionnettes au Sahara! En effet en 1987 les réseaux Foccart entrent en action le général Schmitt revient en Algérie pour créer la SM avec le groupe Geos et Lamari. Ainsi le général Schmitt et Charles Pasqua fondent le FIS et l'AIS puis les GIA profitant de l'affaiblissement de la Russie la France reprend possession des gisements gaziers et pétroliers et avec le terrorisme chasse les asiatiques comme les chinois et les coréens.Après le vol de pétrole la France s'est livré au vols d'organes avec les 20 000 disparus.

 

 

   
Et cette noble dame ne saurait si bien dire! C’est du Général Schmidt et des cadres de son service que les hommes de GEOS prenaient leurs ordres sans trop calculer les supplétifs serviles de la Harka du D.R.S. Toufik et Lamari compris! 

Et pourtant, GEOS a été créée sur les conseils du Général Schmidt pour éviter l’ouverture officielle d’un bureau de la D.G.S.E. activant à ciel ouvert en plein Alger où les risques de réprobation n’allaient pas manquer de tomber entrainant peut être même un possible rejet populaire par les Algériens envers ce qu’ils auraient considéré comme un acte de haute trahison. 

S’agissait il d’un reliquat de la Françafrique? On ne saurait le dire mais il y a cependant une coïncidence troublante entre le retour « aux affaires » de Jacques Foccart le père de la Françafrique à partir de l’année 1986 à la faveur de la cohabitation entre le gouvernement Jacques Chirac sous la présidence Socialiste de François Mitterrand et la montée du Général Toufik et de ses complices comme Smaïl Lamari à la tête du D.R.S. marquant ainsi l’éviction progressive de l’ancienne Sécurité Militaire. Ce qui est sûr c’est qu’à partir d’Octobre 1988, l »offensive de la Françafrique s’est largement manifestée d’abord au moyen de la manipulation que l’on sait, consacrant la montée de l’Islamisme pour finir par une « Bokasserie » qui prêterait plutôt à sourire si les termes n’en étaient pas aussi dramatiques…. 

 

 

Smaïn Lamari entre dans la police en 1962, après l'indépendance. Il s'engage ensuite dans la Marine, puis suit une formation militaire en URSS au terme de laquelle il est nommé sous-lieutenant. Il intègre les renseignements en 1966 et commence une ascension régulière qui le conduira au grade de général-major chargé de la Direction du Contre Espionnage (DCE).Le DCE était une fililale du SDECE.

Responsable du contre-espionnage et de la lutte contre le terrorisme, il est proche du général de corps d'armée Mohamed Mediène et de Charles Pasqua et du général Schmitt,Médienne  plus connu sous le pseudonyme de « Toufik », patron du DRS, les services de renseignement algériens. Avec ce dernier et le général Khaled Nezzar milicien de Maurice Papon, il s'oppose en 1991 à l'arrivée au pouvoir du Front islamique du salut (FIS) en soutenant l'interruption du processus électoral sous ordre du général français Schmitt, bien que le FIS ait été crée par la France !

À partir de 1992, à la tête de la Direction du Contre Espionnage intérieur et extérieur (DCE, l'une des trois branches du DRS), il va jouer un rôle clé dans la répression des opposants et de toute personne se mettant en travers du haut commandement militaire et de la domination française en Algérie.Le DRS étant une filiale de la DGSE française ! Il va assassiner des français pour que le peuple français et la presse soutiennent le camp des éradicateurs du peuple algérien voulant maintenir le contrôle des richesses pétrolières par les réseaux de la France Afrique.

En juin 1992, c'est un de ses hommes, Lembarek Boumaarafi, qui assassine le président Boudiaf, puis Lamari sous ordre de Pasqua fit assassiner les moines de Tibérine et Bérégovoy et le personnel de l'embassade de France à Alger ! Dont Mme Monique Afri qui a dénoncé le rôle de la France dans la création du FIS et du GIA dans le journal de Karl zero en 1994 sur Canal plus! Tout cela sous ordre probablement de Pasqua et du général Schmitt ! Karl zéro lui même aurait réçu des lettres de menaces de mort, ils s'était fait porter malade 15 jours! Puis il a invité Charles Pasqua à son émission le faux journal ce qui fit cesser toutes menaces !

Smain Lamari joua également un rôle clé dans l'infiltration et la manipulation du terrorisme islamiste. Entre 1994 et 1996, il se vantait ainsi d'avoir "bien en main" Djamel Zitouni, "chef du GIA" qui assuma médiatiquement de nombreux crimes et attentats contre la France, comme l'assassinat de cinq français à Alger en aout 1994, le détournement d'un Airbus d'Air France en décembre 1994, les attentats de Paris à l'été 1995 (10 morts, 200 blessés), ou l'enlèvement et l'assassinat des moines de Tibhirine au printemps 1996.Ces attentats ont permis à Charles Pasqua de propulser sa carrière politique car il paraissait être le seul à maîtriser les événements, Beaucoup le soupçonnaient en fait d'avoir manipulé Khaled Kelkal et d'avoir crée l'affaire de Human Bomb HB.L'affaire du détournement du Boeing de Air France permit à Charles Pasqua de créer 300 000 emplois dans la sécurité et le contrôle de bagages et de passagers.Ces attentats ont permis de  garantir la reconversion du personnel de la police ou de l'armée et des services secrets en fin de contrat !

À partir de 2000, Lamari joue un rôle important dans les négociations entre l'armée algérienne et l'armée islamique du salut (AIS), bras armé du FIS, qui vont déboucher sur la reddition des maquisards de l'AIS et la politique de concorde civile du président Abdelaziz Bouteflika.

Aux funérailles à El-Alia, étaient présents :
Le président du conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, le général major en retraite, Abdelmalek Guenaïzia, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP et le Général de corps d’armée Mediène Mohamed, alias «Tewfik», patron du DRS, les anciens chefs de gouvernement Mouloud Hamrouche, Ahmed Ouyahia et Ali Benflis, étaient présents également : Said Bouteflika, Abdelmalek Sellal, Chérif Rahmani, Noureddine Moussa, Khaled Nezzar, Issad Rebrab, Ali Tounsi (DGSN), Daho Ould Kablia, ministre délégué aux Collectivités locales, les généraux Mohamed Touati et Fodhil Bey, Nouredine Aït Hamouda du RCD, le président de l’USMA, Saïd Allik, Saïd Kopa ancien dirigeant de la JSK, Sidi Said S.G de l’UGTA, le président de la cour suprême Kaddour Bradja, le député SMail Mira, Abdelhak Layada, l’émir fondateur du GIA, Ahmed Benaïcha, ex-émir de l’AIS pour l’Ouest du pays, Hassen Aribi ancien député d’El Islah.Un joli panier de crabes les principaux acteurs du génocide actuel du peuple algérien !

 

   Donc Charles Pasqua fabriquait de la cocaine au Maroc pour financer le terrorisme des GIA depuis le Maroc grâce à ce trafic les groupes du GIA pouvaient recruter de nouvelles personnes pour déstabiliser l'Algérie !

 

En 1983, M. Sarkozy de Nagy-Bocsa est devenu maire de Neuilly à la place de M. Pasqua par une manœuvre habile plus que par une négociation. Mais M. Pasqua n’en n’a pas voulu à ce jeune ambitieux. Ils se sont rangés tous deux derrière M. Balladur en 1995, et surtout, M. Pasqua a laissé aimablement sa place de président du conseil général des Hauts-de-Seine, département le plus riche de France à M. Sarkozy. La carrière de M. Pasqua est trop riche pour être résumée par une notice. Des ouvrages fort intéressants lui ont été consacrés, comme La Maison Pasqua du journaliste Nicolas Beau, rédacteur au Canard enchaîné.

Bornons-nous à rappeler ses principaux faits d’armes. De 1964 à 1969, il est le patron du service d’action civique (S.A.C.), la tristement célèbre milice du parti gaulliste. De 1968 à 1981, ses membres auront des ennuis avec la justice pour :

« coups et blessures volontaires, port d’armes, escroqueries, agressions armées, faux monnayage, proxénétisme, racket, incendie volontaire, chantage, trafic de drogue, hold-up, abus de confiance, attentats, vols et recels, association de malfaiteurs, dégradation de véhicules, utilisation de chèques volés, outrages aux bonnes mœurs. » (François Audigier, Histoire du S.A.C., éd. Stock, 2003, p. 462).

Avant 1968, la soumission de la justice était telle qu’aucune instruction n’a pu être menée. Et pourtant, c’était encore pire, puisque Jacques Foccart, successeur de M. Pasqua à la tête du S.A.C., a procédé à une épuration des membres du S.A.C. les plus incontrôlables en 1968/1969 !

A la même époque, il aurait fait installer au Maroc des laboratoires fabriquant de la cocaïne, avec les barbouzes du S.A.C. et du Sdece (services secrets, ancêtres de la D.G.S.E.) ainsi que ses amis Corses, avec ses activités à Pernod-Ricard comme couverture. C’est ce dont l’accuse Mme Jacqueline Hémard, héritière du groupe Pernod-Ricard, depuis 1996, sans avoir jamais été attaquée en diffamation. Quant à M. Hicham Mandari, ancien conseiller du roi, il affirme, sans avoir été attaqué non plus, qu’Hassan II avait interdit à la gendarmerie marocaine de contrôler les camions Pernod-Ricard.

Dans les années 1980, M. Pasqua est un fervent partisan d’alliances avec le fn et de rapprochements idéologiques. Il fait par exemple bruyamment entendre sa voix en faveur du rétablissement de la peine de mort et fait voter une loi scélérate sur l’immigration pendant la première cohabitation (abrogée par la gauche dès 1989). Il tient un discours très musclé aux policiers, qui n’a bien entendu rien à voir avec le meurtre de Malik Oussekine, en décembre 1986.

Bouteflika avait multiplié les signes d'ouverture à l'égard de Rabat, acceptant la réouverture des frontières fermées depuis 1994 après un attentat sanglant dans un hôtel de Marrakech. Cette lune de miel n'aura pas résisté à une embuscade sanglante qui fit vingt-neuf morts le 15 août à Beni Ounif sur une route fermée depuis 1992 et rouverte le jour même de ce massacre. La presse d'Alger a accusé les GIA ­ auxquels cette tuerie a été attribuée ­ d'être venus du Maroc, puis de s'y être réfugiés. Rabat a multiplié les démentis, mais le ton n'a cessé de monter. Jusqu'à ce que Bouteflika reprenne à son compte, le 2 septembre, ces accusations dans une déclaration fracassante à laquelle il ne s'est sans doute pas résolu facilement. La normalisation des relations avec le Maroc constitue en effet pour lui une formidable occasion de marquer des points auprès de la France et des Etats-Unis, très inquiets de la stabilité du royaume. Mais les militaires et les «services» algériens ne l'entendent pas de cette oreille, car le Maroc constitue une pièce maîtresse dans le rapport de force interne au pouvoir algérien.

 

  

Plusieurs indices semblent aussi attester que les membres des groupes armés se réclamant de l’islam (les GIA), alors largement contrôlés par les services secrets de l’armée (DRS) aux ordres de la France avec le général Schmitt et Charles Pasqua, étaient sous l’emprise d’une drogue de ce genre quand ils ont perpétrés les pires massacres des années 1996-1998. Nesroulah Yous, l’un des rescapés du massacre de Bentalha, près d’Alger, qui fit plus de quatre cents morts dans la nuit du 23 septembre 1997, rapportait par exemple dans son livre Qui a tué à Bentalha ? (La Découverte, 2000) : « Nous avons trouvé des seringues et des sachets avec de la poudre blanche. […] Un des assaillants tués, un géant, portait une ceinture avec des seringues et de la drogue. » L’enquête sur ce point, particulièrement difficile à mener, reste à faire. Mais il me semble hautement probable que l’usage de la drogue a joué un rôle majeur dans la sauvagerie dont ont fait preuve les auteurs des grands massacres de la fin des années 1990 en Algérie.

    

Habib Souaïdia avait d’ailleurs appris que l’Artane, médicament produit par les laboratoires suisses Sandoz, était commandé en grandes quantités par le ministère de la Défense algérienne pendant les pires années de la « sale guerre ». Et depuis, on a su que cette drogue, dont l’usage régulier à haute dose finit par provoquer une accoutumance presque toujours mortelle, était toujours consommée par d’anciens membres des forces de sécurité algériennes devenus SDF à Paris, comme l’a révélé en 2005 un article assez terrifiant de la journaliste Linda Bendali : « À peine arrivé à la caserne, en 1997, le jeune Walid, vingt-et-un ans, est embarqué pour une opération commando. Les heures passent à travers le Djebel. Le jeune appelé ignore sa destination. Des sous-officiers font circuler une gourde et des comprimés. Chacun se sert et passe au voisin. Walid fait comme tout le monde et découvre l’ivresse de celle que les soldats surnomment “Madame Courage”. Walid n’apprendra que plus tard le véritable nom de cette pilule-miracle : l’Artane, un psychotrope destiné à soigner la maladie de Parkinson. Ainsi drogués, les soldats se sentent invulnérables, surpuissants. Pris d’hallucinations, ils débarquent euphoriques dans les villages où les cris des victimes des massacres résonnent encore. Le lendemain, ils ne gardent aucun souvenir, aucune image des atrocités qu’ils ont vécues, aucun flash des barbaries qu’ils ont commises. Cette douce inconscience a un prix : une forte dépendance. Très vite, comme nombre de ses compagnons. Walid avale de l’Artane tous les jours. Jusqu’à ne plus pouvoir s’en passer. Arrivé en France il y a quatre ans, aujourd’hui SDF, il n’a pas réussi à échapper à ses démons, ni à son enfer médicamenteux. »

À Alger, des rumeurs invérifiables affirment depuis des années que certains cercles du pouvoir encouragent toujours, voire promeuvent, l’importation de cette drogue de mort qui, avec bien d’autres, gangrène la jeunesse perdue des quartiers populaires. Outre le profit qu’ils y trouveraient, ils y verraient désormais un moyen efficace pour détourner la colère majuscule de cette jeunesse. Au lieu de se tourner contre eux en se joignant aux autres secteurs de la société qui tentent d’organiser la révolte sociale, comme les syndicats autonomes – que nous sommes quelques-uns en France à soutenir, au sein du Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISA) –, ces jeunes se perdent ainsi dans les stériles violences que décrit l’article d’El Watan. Cette réalité est certainement l’un des facteurs qui expliquent que la révolte sociale, dont les manifestations – émeutes urbaines et grèves à répétition – sont pourtant de longue date quotidiennes, ne débouche toujours pas en Algérie sur des mobilisations de plus grande ampleur, à l’image de celles d’autres pays du monde arabe, de la Tunisie à la Syrie. Jusqu’à quand ? La drogue est sans conteste, au sens strict, un atroce et efficace « opium du peuple ». Mais en Algérie, l’extrême fragilité d’un système à bout de souffle pourrait bien être lourde de surprises…

 Cette drogue est une autre variante du Captagon qui est utilisé par Daesh.

Graves révélations de Abdelhak Layada «La France nous aidait à fomenter un coup d’Etat»

C'est lui qui a monté les GIAs depuis le Maroc, l'Afghanistan, l'Ex-Yougoslavie avec la DST et la police francaise comme révélé par 'Operation November 1950', le Maroc est une base arriere de la France, Israel les USA et la Grande Bretagne, ainsi que la Mauritanie, l'Egypte, le Yemen, la Jordanie pour ne citer que ces pays. C'est de ces pays que les mercenaires, faux Musulmans, utilisent le terrorisme pour le compte de pays occidentaux. Il n'y a aucun groupe musulman independant qui est responsable d'acte de terrorismes ou de massacres en Algerie ou ailleurs, les groupes aux mains de la France et de son DRS-DST sont responsables de tous les crimes visant des innocents 
  
 Le but de la France etait de prendre contact avec tous les partis politiques et les monter les uns contre les autres depuis l'interieur. Ceci n'a pu etre possible que aux juifs sionistes Chadli Bendjedid et Larbi Belkheir, deux agents de la France-Israel et grace a Smain Lamari et Mohamed Mediene, des generaux de la DST-DRS mis en place par Larbi Belkheir dans les années 1980. Toutes les operations ayant eu lieu au Maghreb ou en France sont l'oeuvre de la DST, le GIA n'etant qu'une couverture pour contrer et combattre le FIS anti-francais du sheykh Ali Bel Hadj. La France a tenté par tous les moyens de corrompre le Sheykh Ali Ben Hadj mais elle n'a jamais pu le faire avec succes.   
  
 C'est lorsque le FIS a annoncé publiquement qu'il arreterait la fourniture de gaz et de petrole a la France que Larbi Belkheir a activé ses GIAs et ses hommes de paille dans le FIS pour declencher la guerre civile. Aujourd'hui le sheykh Bel Hadj est pret a temoigner devant des juridictions internationales contre la France et les generaux harkis de l'armée algérienne qui sont responsables du genocide et de la mort des moines. La France qui bloquait l'envoi de commissions internationales sur les massacres de civils en Algerie depuis 1998 est completement discreditée puisque le personnel de l'ONU a recu les preuves de l'implication de la France dans les frappes sur les batiments de l'ONU le 11 Decembre 2007 (Affaire Bajolet-Mecili-Hasseni).   
  
 Par tous les moyens Sarkosy essait de faire diversion et de monter toute la classe politique francaise a ses cotes pour sauver la face, mais sa paranoia l'a tué, son combat contre Villepin aux relents de guerre civile refait surface, il vient la de faire une des erreures politiques que la France paiera pendant des siecles. Sarkosy tente egalement de faire pression pour arreter ou ralentir les plaintes d'algeriens et de francais enleves par la police francaise (DST-DCRI) dans le cadre des enquetes sur le role de la France dans la creation des GIAs.   
  
 Quant a Layada, il fut l'un des premiers a comprendre que le GIA etait sous controle de la France et ses generaux harkis (Khaled Nezzar, Mohamed Lamari, Mohamed Touati, Betchine, Geziel, Belkheir, S Lamari, M Mediene dit Tewfik, etc...). Malheureusement, Layada est un agent retourné qui refuse de temoigner contre la France et les generaux devant des juridictions internationales, la France ayant reussie a le corrompre avec ses lois d'amnisties, créees a Paris pour proteger le personnel politique, policiers, magistrats et militaires du gouvernement francais impliqués dans le terrorisme au Maghreb (attentats de Rabat, Casablanca, Alger, Djerba ... ) et genocide algerien qui a fait entre 250 000 a 550 000 morts suite au coup d'etat de la France en 1991. Un génocide que la France ne finira jamais de payer. 
  
 Graves révélations de Abdelhak Layada «La France nous aidait à fomenter un coup d’Etat»   
  
  
  
  
  
 «Nous préparions un coup d’Etat pour renverser le gouvernement en 24 heures avec l’aide de la France. Ce coup d’Etat allait marcher mais a échoué avec le décès de Mohamed Boudiaf. La conjoncture était favorable et l’Etat était très faible à l’époque».   
  
 Ce sont de graves révélations qui ont été faites hier par Abdelhak Layada, premier «émir» national des groupes islamiques armés (GIA) quant au «rôle de la France» dans le terrorisme en Algérie. Cet élément-clé dans l’affaire des 7 moines de Tibhirine, assassinés en 1996 par les GIA, dirigés à l’époque, par Djamel Zitouni, réitère ses propos selon lesquels ce sont ces groupes armés qui ont assassiné ces religieux, en donnant cette fois d’autres informations de nature à s’interroger sur le rôle joué par des puissances étrangères dans le soutien au terrorisme en Algérie. C’était déjà dans les années 1990 lorsque Abdelhak Layada dirigeait les GIA. «Nous préparions un coup d’Etat pour renverser le gouvernement en 24 heures avec l’aide de la France.   
  
 Ce coup d’Etat a échoué avec le décès de Mohamed Boudiaf. La conjoncture était favorable et l’Etat était très faible à l’époque», révéle-t-il. «Il était question d’un coup d’Etat unique en son genre au plan mondial», ajoute-t-il. Les révélations de Abdelhak Layada ne s’arrêtent pas là. «Nous recevions (à l’époque) des armes de France et avions une publication baptisée ‘’Le Critère’’ qu’on publiait et diffusait à raison de 500 exemplaires en France, au su et au vu des autorités de ce pays», lance-t-il pour signifier que les GIA trouvaient toutes les facilités ainsi qu’une liberté de mouvement et de l’aide de la part de la France. «Ce n’est qu’après les attentats du 11 septembre 2001 que les choses ont changé.   
  
 La France aidait les GIA tant que le terrorisme ne touchait que l’Algérie et a changé son attitude parce qu’elle venait d’être touchée à son tour», selon Abdelhak Layada. «Que les autorités françaises expliquent les motifs de l’organisation du déplacement d’islamistes de ce pays vers le Burkina Faso puis leur retour vers la France», enchaîne-t-il.   
  
 «La DST m’a censuré» 
  
 Le premier «émir» national des GIA a, par ailleurs, qualifié de «mensonges» les propos du général à la retraite, François Buchwalter, imputant le décès des 7 moines de Tibhirine à une «bavure» de l’armée algérienne. «Ce sont les GIA de Djamel Zitouni qui ont assassiné ces 7 moines», lance-t-il. «Avant-hier, sur la chaîne de télévision France 24, je me suis exprimé sur l’affaire des 7 moines. A un moment, la communication a été interrompue. Mon téléphone portable ne fonctionnait plus et je suivais l’animateur de cette chaîne de télévision qui disait que cette communication a été interrompue et qu’il tentait de me joindre en vain. 
J’ai été censuré par le DST (direction de la surveillance du territoire, services secrets français)», ajoute Abdelhak Layada. Les GIA, rappelle-t-on, revendiquaient la libération de Abdelhak Layada, alors en prison, en contrepartie de la libération des 7 moines de Tibhirine. 
  
 A notre question de savoir qui était «Abdullah», intermédiaire en 1996 entre les GIA et la direction générale des relations extérieures (services secrets français) dans les négociations dans l’affaire des 7 moines, Abdelhak Layada dira que celui-ci avait deux frères qui travaillaient à l’ambassade de France, dont un comme fleuriste. 
  
 Abdelhak Layada s’exprimait hier dans un point de presse animé à Alger et dans lequel il a appelé le président de la République à «intervenir pour la réussite de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale». 

  
  
  
 Il est à noter que Abdelhak Layada a été «émir» national des GIA jusqu’à 1994. Il a été arrêté au Maroc et extradé quelques années plus tard vers l’Algérie où il a été incarcéré avant de bénéficier des dispositions de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale et libéré en 2006.   
  
  
  
GRAVES PROVOCATIONS DE L'AMBASSADE DE FRANCE A ALGER ET DE SES PANTINS-GENERAUX :
 
 
 
SUITE A LA CONFIRMATION DE LA SAISINE DE PLUSIEURS JURIDICTIONS INTERNATIONALES CONTRE LES CRIMES COMMIS PAR LA FRANCE ET SES AGENTS GENERAUX EN ALGERIE. LA FRANCE TENTE D'ASSASSINER TOUTE PERSONNE DIRECTEMENT IMPLIQUÉE DANS L'AFFAIRE DITE 'OPERATION NOVEMBER 1950', QUI N'EST RIEN D'AUTRE QUE LA PREUVE DE L'IMPLICATION DIRECTE DE LA FRANCE DANS LES CRIMES DE MASSES COMMIS DURANT LA GUERRE CIVILE DEBUTEE APRES LE COUP D'ETAT DE JANVIER 1991. ABDELQADER LAYADA, 'ANCIEN EMIR DU GIA' EST UN DES TEMOINS CLES QUI A VU ENTRER DEPUIS LE MAROC DES ESCADRONS DE LA MORT, ENTRAINES ET FINANCES PAR LE GOUVERNEMENT FRANCAIS DANS LE CADRE DE SA GUERRE CONTRE-INSURECTIONNELLE CONTRE L'ISLAAM. A PLUSIERS REPRISE, IL A MENACE D'ATTAQUER LES RELAIS FRANCAIS AU MAROC ET EN ALGERIE IMPLIQUES DANS LES MASSACRES DE CIVILS EN ALGERIE AU TRAVERS DE FAUX GROUPES ISLAMIQUES, COMME LE GIA, UN GROUPE CREE DE TOUTE PIECE PAR LE GENERAL JUIF SIONISTE LARBI BELKHEIR.
 
 
 
SUITE AUX MENACES DES LEADERS DE L'OPPOSITION ALGERIENNE, DONT ALI BENHADJ, DE DEPOSER DEVANT DES TRIBUNAUX NATIONAUX OU INTERNATIONAUX, SARKOSY A FAIT DEPECHE PLUSIEURS MINISTRES DONT KOUCHNER, EN ARABIE SAOUDITE ET AU QATAR AFIN QUE CES PAYS NEUTRALISENT TOUTE PLAINTE VISANT LA FRANCE EN ALGERIE, KOUCHNER AYANT DEMANDE A CES PAYS DE RETARDER ET D'INFORMER LA FRANCE DES AGISSEMENTS DE PLUSIEURS ORGANISATIONS DES DROITS DE L'HOMME SPECIALISES DANS LE MONDE ARABE ET LE DOSSIER ALGERIEN AU SEIN DE L'ONU NOTAMMENT...
 
 
 
L’ex-“émir” du GIA ciblé par une bombe Abdelhak Layada échappe à un attentat
 

 
 
Liberté,
 
6 avril 2009
 

Après avoir reçu des menaces, l’ex-“émir” national du Groupe islamique armé (GIA) a été, hier, la cible d’une tentative d’attentat.
 

Ce n’est pas la première fois qu’il reçoit des intimidations et des menaces depuis qu’il est sorti de prison, mais cette fois, c’est carrément la volonté de passer à l’acte qui se fait plus visible. En effet, une bombe placée devant sa maison a été découverte, hier matin ; ce qui illustre bien qu’il s’agit clairement d’une intention de le liquider.L’ex-“émir” national du Groupe islamique armé (GIA) Abdelhak Layada est la cible d’un attentat à la bombe à quelques jours du scrutin présidentiel. C’est ce que nous a révélé Adlène Layada, son fils aîné, selon lequel une bombe a été découverte devant leur domicile familial à Baraki.“C’est mon père qui a alerté les services de la police. Alors qu’il sortait de la maison le matin, comme d’habitude, mon père a remarqué un paquet suspect en face de la maison, à proximité de notre voiture. Il est alors allé voir de plus près et c’est là qu’il a découvert qu’il ne s’agissait pas d’un paquet ordinaire mais d’une bombe. Mon père a tout de suite alerté les services de police qui sont arrivés et ont désamorcé et emporté l’engin”, nous a-t-il révélé. Il dira qu’il n’existe aucun renseignement sur la nature de l’engin explosif et qu’aucun message n’a accompagné cette tentative d’attentat. Il faut toutefois signaler qu’un linceul était déposé au même endroit que la bombe. “La police a pris les choses en main, et rien n’a filtré sur cette affaire pour le moment, puisque les investigations sont en cours. Ce qui est clair, par contre, c’est que les menaces qui pèsent sur mon père et notre famille sont réelles. Ce sont des menaces de mort. Il ne s’agit plus d’intimidations, mais seul Dieu sait ce qui se trame”, ajoutera Adlène Layada. Ce dernier a profité de cette occasion pour apporter quelques précisions. “J’ai lu quelque part que mon père et son chauffeur sont menacés. Mon père n’a jamais eu de chauffeur, il a toujours été seul depuis sa sortie de prison. Mon père n’a ni garde rapprochée ni quoi que ce soit”, s’est-il exclamé. Néanmoins, Layada fils avoue que son père a toujours été menacé, et ce, depuis sa sortie de prison, mais cette fois les choses se sont compliquées. “Mon père est menacé depuis qu’il est sorti de prison, ça ne date pas d’aujourd’hui et le message est clair, son intégrité physique est aujourd’hui sérieusement menacée.” Enfin, concernant cette même affaire, il dira que l’enquête de la police suit son cours et qu’à présent son père suit aussi l’affaire. “Je ne peux rien dire sur l’enquête qui suit son cours, et mon père accompagne de très près l’évolution de la situation. À présent, nous laissons les services de police faire leur travail”, a-t-il conclu.

 

Les espagnols en Algérie

 

 

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Datant du XIXe siècle, ce tableau de Francisco Pradilla représente la reddition du dernier roi  de Grenade Muhammad XII Abû Abd Allah dit Boabdil devant le roi Ferdinand et la reine Isabelle
 

     En 1492 avec la chute de Grenade, dernier bastion des musulmans en  terre ibérique les rois catholiques Isabelle et Ferdinand venaient  de sceller la fin définitive de la "Reconquista".                    

    Leurs puissances ne s’arrêtaient pas là,  avec l’aide du cardinal Ximénès, il fallaient maintenant attaquer et occuper les places choisis par ces mêmes réfugies musulmans et juifs d’Espagne en Afrique du nord.

   En Algérie, presque toutes les villes côtières sont tombées sous domination espagnole.

 

 

 Mers El Kébir (1505-1792)

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La rade de Mers El Kébir, bein protégée. Une base navale depuis plus d'un siècle


  Premier site visé par le cardinal Ximénès, tombée aux mains des espagnols commandés par Diego Fernandez de Cordova le  le 23 octobre 1505, Mers el Kébir restera espagnole jusqu’à sa libération en 1792 par le bey Mohamed ben Othmane dit Mohemed El Kébir d'ou son nom actuel.


 

Oran (1509-1792)
 
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Oran depuis le fort de Santa-Cruz construit en1563  par Don Álvarez de Bazán y Silva, marquis de Santa-Cruz
 

   Il a fallut 4 ans de siège et de tentative pour arriver à bout de la résistance de ses habitants, la ville fut occupée entièrement par l’armée de Pedro de Navaro le 17 mai 1509.  Il fallait attendre 1792 pour voir le bey Mohamad ben Othamane dit El Kébir reprend la ville aux espagnols, une ville qui venait juste d’être rasée par un violent tremblement de terre.

 

Mostaganem (1509-1551)

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Cap sur le port de Mostaganem, le cap Ouilis au premier plan

 

Tombée sous domination espagnole au même moment qu’Oran en 1509, la capitulation de la ville fut signée le 15 mai 1511  par la quelle: «  les Caîds, Marabouts et Cheikhs de Mostaganem et de  Mazagran ainsi que les habitants Maures et juifs, s’obligent à servir le roi et la reine de Castille, loyalement et fidèlement. Ils paieront les taxes, contributions, dons gratuits et autres droits qu’ils payaient au roi de Tlemcen par mer et par terre. «  Capitulacionos con Mores- legajo 2- Revue Africaine. »

En 1551  Hassan Corso mettra fin à cette humiliation et fera de Mostaganem une base arrière pour la libération des derniers bastions espagnols en Algérie ; Mers El Kébir et Oran.

 

Ténès (1505-1550)

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Le port de Ténès- loin de l'ancienne ville


La ville aux 3000 ans d’histoire comme disait le voyageur anglais Shaw subira le même sort que sa voisine Mostaganem.

 

  

Cherchell (1505-1516)

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Le sympathique port de Cherchell qui a vu débarqué berbères, romains, andalous, turcs et français

 


     A la fin de XV siècle, l’ancienne capitale du royaume de Juba II a vu l’arrivée d'environ 1200 familles andalous  chassées d’Espagne. Pedro de Navaro s’empara de la ville pour la ruiner, elle fut reprise aux espagnoles par Keireddine en 1516.

 

Alger(1509-1529)

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l'ancienne et redoutable forteresse des espagnols le Penon, transformée en jetée et qui abrite aujour'hui leds gardes côtes algériens.  

    
    Faute d’occuper entièrement la ville, Pedro de Navaro s’empara des îlots d’en face pour en faire une forteresse le fameux Penon d’Alger, qui sera détruit après plusieurs tentatives par Khair-eddine le 17 mai 1529 et construis la jetée qui relie les îlots à la terre. Cette jetée porte aujourd’hui encore son nom

 

Dellys (1509-1528)


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Dellys toujours entre grandiose et décadence

 

   Tributaire de l'Espagne, après la prise de Bougie en 1509, Dellys cette vieille ville berbère devint un instant le siège du gouvernement de Khair-eddine, lorsqu'il partagea la régence d'Alger avec son frère Aroudj...c'est le début de l'ère Ottomane.



 

 Béjaia (1510-1555)
 

           Le 5 janvier 1510, avec une flotte de 15 navires transportant 14 000  hommes Pedro de Navaro se présentait en rade de Bougie au lever de soleil, malgré la supériorité des canons espagnols, le siège de la ville dura plus de 3 mois et fera plus de 4 500 victimes.

           Le prince  Aziz n’avait d’autres choix que de livrer la ville en mars 1510. L'acte de capitualation et d'humiliation fut signer en 1511.

           En été 1512 Le prince Abou Bekr s’allia avec les frères Barberousse qui étaient déjà maîtres de Jijel, leurs siège de Bougie fut un échec et Aroudj perdra dans cette bataille son bras gauche.

           Le 15 novembre, une deuxième tentative avec sept vaisseaux transportant près de 1 500 hommes se terminera encore une fois par un échec

            Après son échec d'Alger lempereur Charles Quint séjourna à Bougie pendant un mois
 d'octobre à novembre 1535

           La troisième tentative fut conduite par Salah Rais le nouveau Pacha d’Alger, avec seulement 2 navires de guerre, le reste de la flotte algérienne était aux ordres de Dragut Reis pour secourir les français face aux génois. Salah reis arriva avec le gros de ses troupes par voie terrestre, la ville fut rendu aux turcs  aux bouts de quelques jours de résistances de son dernier  gouverneur espagnol Alonso de Peralta.

           En juin 1555 le gouverneur Peralta accepta sa capitulation, si Salah Reis lui accorda la liberté ce n’était pas le cas du l’Empereur d’Espagne qui l’emprisonna à Valladolid avant de le condamner  à mort.

           Salah Reis lui désigna un Agha  turc comme nouveau gouverneur de la ville secondé par un Boulouk-bachi et laissa sur place  une garnison de 200 janissaires. Salah Reis quittât Bejaia pour Alger, y mourut de la peste en 1556.
 

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Quelques traces de cette occupation
 A gauche, le fort de la Casbah construit par les espagnols sous les ruines d'un ancien palais des Almohades du XIè s.
A droite le fort Barral ou Bordj Moussa qui abrtite aujourd'hui le musée des Beaux Arts de la ville

 Que cela au Maroc ou en Tunisie ou en Algérie les réfugiés musulmans et juifs d'Europe anciennement musulmane ont été infiltrés par des espions agissant pour le sabotage de ces pays et leur vassalisation à l'occident faisant des maghrébins des esclaves de la France ou du Vatican ou de l'Espagne.

Le génocide des peuples du Maghreb par la drogue, l'alcool, le chômage, la misère, et la prostitution.

 

A qui appartient le Maroc ?

Dans ce texte, l’OGD insiste sur le fait que ce commerce est "très hiérarchisé". Au sommet de la hiérarchie, le rapport citait les noms des membres de la famille royale ou des ministres directement compromis (il est à noter que les bureaucrates européens ont aussitôt demandé une version expurgée où n’apparaîtraient pas ces noms...). A la base de cette pyramide, au moins 200.000 paysans du Rif. De loyaux sujets de Sa Majesté Hassan II. A la pointe de la pyramide ? Mystère... L’"entourage du roi" ? Soit. Et le roi ?

A qui appartient le Maroc ? C’est le titre d’un ouvrage, déjà recommandé par ce journal, que vous pouvez peut-être encore vous procurer chez l’Harmattan. Le Maroc appartient à Hassan. A qui appartient la région du Rif ? Eh bien le Rif appartient directement au roi ! Le Maroc est un pays en grande partie féodal. Le Rif est, lui, féodal. Colonisé par l’administration royale, rien ne peut y être planté sans le feu vert de ses représentants. Et c’est normal : Hassan II est un homme sérieux. Il ne laisserait pas un tel commerce entre les mains de n’importe qui.

Hassan II est donc un des hommes les plus riches du monde. Ça lui vaut d’avoir des amis - nous y reviendrons dans un instant. Le plus riche du monde ? C’est possible. Mais lui, c’est un roi, pas un Mobutu. Sa fortune c’est son pays. Il a sûrement quelques comptes en Suisse et des villas de-ci de-là, mais ce ne sont que peu de choses comparées à sa fortune. La reine d’Angleterre elle aussi est très riche. C’est la dure vie de certains monarques.

Hassan, pour sa part, s’est donc spécialement enrichi en trafiquant des drogues illicites. Cette activité est sévèrement réprimée par la loi, y compris celle de son propre pays. Des tas de gens croupissent en prison au Maroc, en Espagne, en France ou ailleurs - qui ne sont au fond que ses sous-traitants - pendant que Sa Majesté reçoit dans ses palais les grands de ce monde. Et les grands de ce monde, flattés d’avoir été si bien reçus par un si grand monarque, s’en retournent dans leur pays et font des discours enflammés contre la drogue, cette hydre aux dents longues qui suce le sang de nos petits enfants.

Amis de 20 ans

Un de ces grands s’appelle Jacques Chirac. Un ami de vingt ans. Quelqu’un sur qui on peut compter. Jacques Chirac est un monsieur qui fait de la politique à un assez haut niveau. Il a été, entre autres choses, ministre de l’Intérieur, Premier ministre, maintenant il est président de la République. Ces métiers-là permettent, parfois, d’être bien informé.

En France il existe une brigade des stupéfiants et un Office central de répression du trafic international de stupéfiants (OCRTIS). Ce sont de grosses organisations qui ont beaucoup de moyens. L’OGD est une petite organisation qui a peu de moyens. Pouvons-nous supposer un instant que ce que l’OGD a pu apprendre en enquêtant avec les moyens du bord soit inconnu de Jacques Chirac ?

On sait aussi que le roi du Maroc, qui est un homme riche, a pour habitude de subventionner les partis politiques français. Ceci est spécialement utile, bien sûr, pendant les campagnes électorales. Et doublement utile lorsque ces campagnes sont difficiles, comme celle de Jacques Chirac contre Edouard Balladur. A peine élu, le premier acte du Génial président, avant même de lancer des bombes sur Mururoa, ce fut un petit voyage en Afrique, chez les amis. La première étape de ce voyage fut la plus importante : le Maroc. Jacques Chirac et Hassan II se sont retrouvés très cordialement. Ils ont conclu en un éclair un accord impressionnant qui consistait, entre autres choses, à doubler l’aide française au Maroc. Rien que ça.

Deux heures d’entretien confidentiel entre Chirac et son ami le dealer

Au nom des vingt années d’amitié les unissant, Son Altesse Royale Hassan II décora le Génial président de la plus haute distinction marocaine. Ils ont même eu l’occasion de parler du Rif et de ses "problèmes de développement économique et social". Chirac s’est engagé à ce que la France soutienne plus particulièrement l’action du roi dans cette région. Pour la petite histoire, il faut savoir que le roi a réussi à encaisser des milliards de dollars de la communauté internationale, sous prétexte de développer des cultures de substitution au cannabis dans le Rif. D’un côté il encaisse les subventions, de l’autre les surfaces de cultures s’étendent... Tout bénéfice. L’astuce a beau être éventée depuis un moment et faire sourire les spécialistes, c’est bien cette escroquerie-là que Chirac proposait de relancer auprès de la communauté européenne, pour un montant de plus de deux milliards de dollars cette fois...

En 36 heures de visite, le fringuant Président français a aussi trouvé le temps pour deux heures d’entretien confidentiel avec son ami le dealer. On ne sait pas ce qu’ils se sont dit.

La Hollande concurrence ce juteux trafic

Ce qu’on sait en revanche, c’est que s’il n’y avait pas l’OGD - et "Le Monde" -, notre ami le roi serait peut-être soupçonné de n’être pas un très bon démocrate - mais l’affaire s’arrêterait là. Le pollen du cannabis marocain a beau embaumer jusqu’en Espagne - ainsi que c’était le cas cet été, à peu près en même temps que Chirac passait par là... -, motus et bouche cousue, personne n’oserait dire un mot.

Il vaut mieux. Quelqu’un a osé témoigner sur la complicité franco-marocaine dans le trafic de drogues. Il s’appelle Ali Bourequat. L’asile politique lui a été accordé il y a quelques mois aux Etats-Unis. Il l’a obtenu en raison des persécutions subies en France du fait des dénonciations que contient son livre "Dix-huit ans de solitude : Tazmamart", paru chez Lafon en 1993. Charles Pasqua était encore ministre de l’Intérieur. Il semble que cet autre grand ami du roi du Maroc n’ait pas été en mesure de garantir la sécurité d’Ali Bourequat en France. Bourequat osait simplement dénoncer les complicités entre la France de monsieur Pasqua et le Maroc de monsieur Hassan II dans le trafic de stupéfiants.

De retour à Paris, Jacques Chirac s’est cru autorisé à agresser le premier ministre néerlandais pour le "laxisme" dont fait preuve son pays en matière de drogues. En fait de laxisme, les Pays-Bas mènent une politique qui tend à la légalisation du cannabis, une légalisation qui mettrait fin au marché noir à colossales plus-values que permet la pseudo-prohibition des drogues. En plus, les Pays-Bas pratiquent une sorte de "tolérance" qui en fait le premier producteur européen de cannabis et donc, un concurrent du Maroc.

Assurance deal

Si Chirac, Pasqua et les patrons de la brigade des stups et de l’OCRTIS sont tellement remontés contre les Pays-Bas, c’est simplement parce qu’ils proposent une voie qui mettrait fin à leurs petites affaires, et qu’en attendant, elle fait concurrence à Son Altesse Royale, leur ami le dealer.

Pour bien comprendre tout ça, il faut savoir comment se passe le commerce entre le Maroc et les pays destinataires des drogues qu’il exporte. Un ami de l’OGD me racontait un jour comment, au cours d’une de ses enquêtes, il avait réussi à se faire passer pour un gros acheteur de haschisch, un investisseur en col blanc. On lui proposait alors deux formules : soit il achetait la marchandise et la faisait transporter à ses risques et périls, soit il payait l’assurance. On appelle ça "acheter la route". La marchandise lui coûtait plus cher, mais il n’avait qu’à indiquer le point de livraison. L’assurance était totale. En cas de pépin - on ne sait jamais, on peut tomber sur un flic ou un douanier honnête -, la marchandise était remplacée sans qu’il ait à débourser un sou de plus, et livrée comme prévu à l’adresse indiquée.

Héroïne, terrorisme et médailles...

Pour compléter le tableau, il est utile de savoir aussi que le Maroc n’est plus spécialisé en cannabis depuis longtemps. Voilà des années qu’il a proposé à la Mafia internationale de profiter de son infrastructure et de ses excellentes capacités d’acheminement des drogues en Europe pour récupérer, d’abord le marché de la cocaïne, puis celui de l’héroïne. En ce qui concerne l’héroïne, le Maroc expérimente la culture de pavot - et maîtrise déjà sa transformation. Ainsi, ce pays n’est pas seulement le premier producteur de haschisch, mais vraisemblablement la première "plaque tournante" de drogues sur terre.

Que dire de plus ? Nous n’avons pas là une "affaire" comme celle de l’appartement d’Alain Juppé. Ce sont les bases mêmes de l’ordre qui nous accable qui sont en cause. La politique criminelle dite de "prohibition" des drogues a d’ores et déjà sapé tout l’édifice. Il faut en changer d’urgence. Il n’y a plus de contrat social qui tienne dans de telles conditions.

Ramzi Ahmed Youssef, un Pakistanais de 27 ans, est soupçonné d’avoir organisé l’attentat contre le World Trade Center, en 1993, à New York - et d’avoir été sponsorisé par les "narcos" de son pays. Les hezbollahs de monsieur Hekmatyar, en Afghanistan, ont financé leur guerre en cultivant le pavot, transformé en héroïne, au Pakistan, avec l’aide des services secrets pakistanais, travaillant main dans la main avec la CIA (pour vaincre, à l’époque, l’armée rouge).

Les mêmes hezbollahs de Hekmatyar sont, selon la DST, les organisateurs des attentats qui nous valent Vigipirate. Les poseurs de bombes qui accaparent la une des journaux ont été entraînés en Afghanistan, dans les camps de monsieur Hekmatyar, à côté de ses champs de pavot. Toujours selon la DST, ils auraient pris leurs ordres dans un bureau de Peshawar, et le communiqué revendiquant finalement ces attentats est arrivé au Caire en provenance de Lahore. Lahore, c’est au Pakistan. Un pays qui dispute à la Birmanie la place de premier producteur d’héroïne du monde.

Ce n’est pas la peine de faire semblant de combattre le terrorisme par Vigipirate quand on va prendre ses médailles chez le roi du Maroc.

 

 

 

 

 

Hicham Mandari, un Marocain de 32  ans, qui avait autrefois ses entrées à la cour de Hassan  II, a été assassiné, le 4  août, en Espagne. L'épilogue d'un destin météorique pour un intrigant plein de ressources, qui menaçait de révéler les secrets de la monarchie chérifienne.

L'assassin n'a pas mis de silencieux. C'est l'unique dérogation à la sobriété du meurtre, très professionnel, de Hicham Mandari, le 4 août, près de Marbella (Espagne). Dans le dernier quart d'heure avant minuit, ce Marocain de 32 ans tombe face à terre, tué d'une seule balle - calibre 9 mm - tirée à bout portant dans la nuque, du bas vers le haut. Une mort par excès de confiance qui ne ressemble pas à la victime. En cavale depuis six ans, depuis qu'il avait fui le Maroc ou, plus précisément, le palais royal, Hicham Mandari nourrissait une méfiance grandissante envers tout et tout le monde : les galeries marchandes sans issue, les rendez-vous fixés trop longtemps à l'avance, les faux opposants, les gardes du corps "retournés" par les services secrets de son pays, constamment à ses trousses.

Une tentative d'enlèvement, puis trois tentatives d'assassinat - la dernière, à Paris, dans la nuit du 22 au 23 avril 2003, l'avait envoyé à l'hôpital avec trois balles dans le corps - avaient transformé ce golden boy de la jet-set marocaine. Gonflé de corticoïdes, il marchait avec une canne-épée, claudiquant du pied droit. Mais, dans sa tête, sa fuite en avant s'emballait, la martingale de ses révélations-chantages touchait au va-tout final. Amplifié par l'écho fou dans le parking fermé où s'est produit le crime, le règlement de comptes a été sonore. "Un bruit s'était échappé du méchouar", la cour du palais, commentera, en privé, un grand commis du pouvoir royal marocain. "Il a fait le tour du monde, mais il a été rattrapé."

Hicham Mandari embrasse le béton dans le garage no 5 du complexe résidentiel de Molinos de Viento, à Mijas, une localité entre Malaga et Marbella. Sous sa chemise arrachée du pantalon, également ouvert, perce le gilet pare-balles léger qu'il s'était habitué à porter. Ce n'était pas une découverte pour son assassin. Celui-ci l'a fouillé pour enlever de la petite boîte noire en plastique que la victime portait cachée sous l'aisselle, une clé parmi des versets du Coran. La police espagnole ne trouve que ces bouts de sainte écriture et, joli pied de nez de quelqu'un qui brassait l'argent comme d'autres l'air, 170 euros. Une misère.

A quel trésor la clé dérobée donne-t-elle accès ? Ce n'est pas la seule question sans réponse. La Guardia Civil recueillera les témoignages contradictoires de plusieurs habitants. L'un affirme avoir vu "trois Arabes" se disputer, peu avant le crime, sur le trottoir, dehors. Un autre dit avoir aperçu des hommes s'engouffrer dans le parking au moment où en sortait une voiture. Un troisième, un enfant, prétend avoir vu deux hommes s'enfuir du parking, après le coup de feu, puis monter dans une fourgonnette blanche qui les attendait, avec un troisième homme au volant... "On n'a qu'une seule certitude, confie une source proche de l'enquête. Mandari a été tué le jour même de son arrivée en Espagne. En fait, il s'est rendu directement à ce rendez-vous fatal."

Mais qui pouvait bien être la connaissance intime qui lui inspirait confiance au point de le faire accéder à l'immeuble par le parking fermé où il a été abattu, sans offrir de résistance, surpris avant d'atteindre l'une des deux portes permettant de monter dans les appartements, dont beaucoup sont loués par des Marocains ? "On va le savoir, et même assez rapidement", assurent les enquêteurs espagnols.

Ces derniers ont fait preuve d'habileté. Pendant huit jours, ils n'ont pas rendu publique l'identité de la victime, officiellement parce que la police française a tardé, jusqu'au 11 août, à répondre à leur requête lancée, via Interpol, à partir d'une carte téléphonique France Télécom et d'un - faux - permis de conduire italien trouvés sur Mandari. En fait, le ministère de l'intérieur espagnol a attendu jusqu'au 13 août avant de révéler l'assassinat, pour repérer les proches du Marocain et "voir qui allait s'inquiéter de sa disparition".

La ruse a permis de remonter jusqu'à un Franco-Algérien domicilié en région parisienne, qui avait fourni à la victime le faux permis italien. C'est lui, aussi, qui avait vu Mandari juste avant son départ en avion, le mercredi 4 août, en fin d'après-midi. "Je vais pour deux jours en Espagne, et peut-être en Italie. Si je reste plus longtemps, tu me rejoins", lui avait-il dit autour d'un café. Geste sans précédent, même s'il ne semblait traduire aucune inquiétude particulière, il lui avait confié l'un de ses téléphones portables et, surtout, son agenda.

La police espagnole espère trouver dans cet agenda le nom qui manque au rendez-vous avec la mort sur la Costa del Sol. Peine perdue, selon plusieurs proches de Hicham Mandari. "Chez lui, tout était codé", affirment-ils à l'unisson. "C'était un rendez-vous galant, glisse l'un d'eux, sans dire d'où il tient cette information. Hicham allait voir une femme dont il était fou, qu'il couvrait d'or." Et de citer le nom, très connu, d'une fille de la nomenklatura du royaume, qui, comme tant d'autres, était en effet en vacances à Marbella au début du mois d'août.

Se non è vero, è ben trovato : l'homme qui devait tout aux femmes, sa jeunesse dorée, son entrée au palais, "son" argent et son butin de secrets, aurait péri par la faute, volontaire ou involontaire, de l'une d'entre elles.

Le quartier Hassan, à Rabat, dans les années 1980. Fils d'un couple séparé, élevé par sa mère, Sheherazade Mandari, née Fechtali, le jeune Hicham grandit, en fait, au foyer de Hafid Benhachem, futur directeur de la Sécurité nationale, dont les deux fils adoptifs forment avec leur copain un trio inséparable. Jamais à court d'argent, ils sont les premiers à avoir des motos pétaradantes, les premiers aussi à fréquenter la boîte de nuit la plus huppée de la capitale marocaine, le Jefferson, dont Hicham est la star-caïd dès l'âge de 15 ans. S'ensuit une fugue amoureuse qui aurait pu mal se terminer. Hicham ravit Hayat Filali, fille du conservateur du palais royal de Bouznika. Les jeunes amoureux sont rattrapés. En lieu et place du châtiment redouté, ils obtiennent la bénédiction du roi - indispensable aux parents de tous les serviteurs en vue au palais - pour pouvoir s'unir légalement.

La responsable de ce miracle est une tante de Hayat, Farida Cherkaoui, concubine favorite du souverain, le grand amour de sa vie. C'est elle qui apaise l'orgueil bafoué du père et obtient l'arbitrage du roi. Celui-ci fait même entrer le jeune Hicham dans ses services, comme "chargé de mission" au département de la sécurité que préside Mohamed Médiouri. Hassan II ne se doute pas qu'il provoque ainsi le premier court-circuit qui fera disjoncter le centre névralgique du makhzen, le pouvoir traditionnel au Maroc, fondé sur l'accumulation de richesses - le mot est à l'origine du terme "magasin", en français - et sur des réseaux personnels d'allégeance. Mohamed Médiouri était en effet épris de l'épouse légitime de Hassan II, "la mère des princes". Il l'épousera après la mort du roi, en 1999, et vit aujourd'hui avec elle entre Versailles et Marrakech.

Le roi connaissait-il les sentiments de l'homme qui veillait sur sa sécurité ? Nul ne le sait avec certitude. Mais Mandari, lui, n'ignorait rien du secret de son supérieur, sans doute grâce à sa grande amie Farida Cherkaoui. D'ailleurs, il n'était pas à un viol d'intimité près. A peine admis au palais, il commençait à apporter des cadeaux aux femmes du harem, avant de distribuer aux recluses du roi, interdites d'accès au téléphone, des portables, dès que ceux-ci ont été mis en vente au Maroc...

 

Un futur chroniqueur de la dynastie chérifienne, vieille de quatorze siècles, devra consigner le nom de Hicham Mandari comme celui de l'homme qui perça les murs épais du palais et éventa les arcanes d'une monarchie de droit divin rendue mortelle par les mœurs humaines, trop humaines, de la famille régnante. Il devra ajouter, s'il est scrupuleux, que le même Hicham Mandari vola son roi, quand celui-ci fut à l'article de la mort, et tenta de faire chanter son fils et successeur, Mohammed VI.

En trente-huit ans de règne, Hassan II a fait trembler ses sujets, jamais à l'abri d'une arrestation arbitraire, d'un passage à tabac dans un commissariat, d'une séance de torture dans un "point fixe" du réseau parallèle des centres de détention, voire d'une "disparition" ou de l'envoi dans un bagne secret, tel que celui de Tazmamart.

Mais, à la fin de sa vie, l'autorité du souverain, rongé par la maladie, ne suffisait plus à contenir la rapacité de ses serviteurs les plus proches. Craignant la remise en question de leur rente de situation à l'heure de la succession, ceux-ci se sont mis à piller le palais, à en emporter tout ce qui pouvait l'être : vaisselle, tableaux, tapis et meubles... Or seul Hicham Mandari, grâce aux complicités féminines, mais, aussi, en associant d'autres courtisans au partage, a eu le bras assez long pour atteindre le saint des saints, la chambre servant de coffre-fort au palais de Rabat.

Qu'a-t-il subtilisé ? Une dizaine de chèques du roi, c'est sûr. Des bijoux de famille, selon certains. Des "documents secrets" et, en particulier, l'inventaire du patrimoine royal placé à l'étranger, selon ses propres dires. Vrai ou faux ? En tout cas, Mandari a fait de cette rumeur, pendant six ans, un moyen de chantage très efficace et un feuilleton médiatique à rebondissements.

Mais, d'abord, il lui a fallu fuir, quand le secrétaire particulier de Hassan II, Abdelfettah Frej, après un séjour à l'hôpital, a été joint par une banque luxembourgeoise lui demandant d'authentifier le paraphe royal au bas d'un chèque portant sur une forte somme. Quand Hassan II l'a appris, les murs du palais ont tremblé. Cependant, son "chargé de mission" lui a échappé. Prévenu par ses complices bien placés, Hicham Mandari, sa femme Hayat et leur bébé, une fille, ont pu gagner l'étranger, aussitôt pris en chasse par les services secrets marocains.

"Sa Majesté m'a confié l'enquête sur ces vols", raconte au Monde Driss Basri, qui fut pendant vingt ans l'inamovible ministre de l'intérieur de Hassan II, son "grand vizir" comme on aurait dit du temps du sultanat. "Par déférence pour le roi", Driss Basri n'a pas cherché à savoir ce qui s'était passé à l'intérieur du palais. Mais, dès l'été 1998, spécialement envoyé à Paris pour quérir le concours des autorités françaises, il avait conclu au sérieux de l'affaire. "Je pense que Mandari détenait effectivement trois ou quatre secrets d'Etat." M. Basri aurait-il livré cette confidence s'il n'était pas lui-même, aujourd'hui, en froid glacial avec Mohammed VI, s'il n'était pas de fait exilé à Paris, sans passeport marocain valable ni titre de séjour en France ?

Via Paris, Bruxelles et Francfort, Hicham Mandari et sa famille finissent par gagner les Etats-Unis, sur les conseils d'un avocat américain, Me Ivan Stephen Fisher. C'est lui, aussi, qui mènera, à Chicago, des négociations avec des représentants du Maroc, l'ambassadeur à New York, Ahmed Snoussi, le numéro deux du secrétariat particulier de Hassan II, Abdelkarim Bennani, et Driss Benomar, alors au ministère de l'intérieur à Rabat. Un grand cabinet d'avocats à Washington, Zuckerman, est commis pour prodiguer ses conseils au royaume. Dès lors, les quatre fils conducteurs de l'"affaire Mandari" - les tractations, les chantages par voie de presse, les violences et l'assourdissement judiciaire - ne cesseront plus de s'enchevêtrer, dans une spirale ascendante.

L'échec du tour de table de Chicago précède de peu la publication, le 6 juin 1999, dans le Washington Post, d'un encart publicitaire dans lequel Mandari s'adresse au roi chérifien. Le fugitif s'y affirme "victime de mensonges", demande la restitution de ses "bijoux" en même temps qu'une "grâce royale", mais prévient aussi, sans détour : "Comprenez, Majesté, que, pour ma défense et celle de mes proches, j'ai préparé des dossiers qui contiennent des informations (...) dommageables pour votre image à travers le monde." Douze jours plus tard, Mandari fait l'objet d'une tentative d'enlèvement à Miami, en Floride, où il s'est installé. Il en réchappe.

En juillet 1999, Hassan II meurt. Mais, pour le moins, l'arrivée au pouvoir du prince héritier ne vide pas l'abcès d'un scandale que Mohammed VI s'emploiera également à étouffer par tous les moyens. La présence de Hicham Mandari aux Etats-Unis commence à peser sur les relations entre Rabat et Washington, comme l'atteste une note, datée du 5 août 1999, du Diplomatic Security Service du département d'Etat, qui souligne le "très grand intérêt" que le royaume attache à la récupération de ce ressortissant en situation irrégulière sur le sol américain.

L'ex-ministre marocain de l'intérieur, Driss Basri, confirme avoir diligenté des démarches officielles auprès du gouvernement américain, sur instruction de Mohammed VI, afin d'obtenir l'extradition de l'ancien courtisan, voleur mué en marchand de secrets. M. Basri se souvient aussi à quel point le dossier des "faux dinars du Bahreïn" - la contrefaçon et la mise en circulation de l'équivalent de 350 millions de dollars, dans laquelle Hicham Mandari est impliqué - a été une aide providentielle pour envoyer le racketteur du roi en prison et, par la même occasion, l'assécher financièrement par le blocage de ses comptes.

En août 1999, dans le cadre des poursuites engagées contre les faussaires de dinars bahreïnis, Mandari est arrêté aux Etats-Unis. Débute alors, pour lui, la période la plus noire de sa longue épreuve de force avec le trône alaouite. Il va se ruiner en frais d'avocat, en honoraires pour un détective privé, et finira "essoré" par des "amis" qui lui proposent une aide dont il pense ne pas pouvoir se passer. Il restera presque trois ans enfermé dans une cellule de la prison fédérale de Miami, se battant pied à pied pour éviter ce qui aurait été la fin pour lui : son extradition au Maroc.

Dans ce combat inégal, il se trouve un allié, un autre courtisan tombé du carrosse royal, Ali Bourequat, l'un des trois frères à la double nationalité française et marocaine, qui, pour s'être également mêlés de secrets d'Etat et d'alcôve, avaient été emmurés pendant dix-huit ans dans le bagne-mouroir de Tazmamart. Après leur libération et leur arrivée en France, le 3 janvier 1992, les frères Bourequat, eux aussi, avaient "négocié" avec Hassan II leur silence et obtenu, chacun, 10 millions de francs qu'ils avaient encaissés dans une banque à Genève. Mais c'est son statut de réfugié politique aux Etats-Unis qui rend Ali Bourequat particulièrement précieux pour son compatriote aux abois. Car Ali Bourequat ne s'est pas vu octroyer cette protection, le 31 mars 1995, en raison du calvaire subi au Maroc, mais à la suite de menaces pesant sur lui... en France et dans lesquelles serait impliqué l'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua !

En gagnant Ali Bourequat comme "témoin expert" à son procès, Mandari espère bâtir une défense contre son éventuelle extradition vers la France, antichambre d'un renvoi au Maroc, puisque Paris, à la différence de Washington, est lié par un traité d'entraide judiciaire avec Rabat. En effet, c'est la justice française qui a lancé le mandat d'arrêt international en vertu duquel, pour l'affaire des faux dinars, Hicham Mandari a été placé sous écrou extraditionnel.

Jamais le pouvoir chérifien n'aura été aussi près de faire rendre gorge à Mandari que du temps de sa détention en Floride, entre 1999 et 2002. Parce que ce qui est dur pour le prisonnier est à la limite du supportable pour sa femme Hayat et sa petite fille. Hayat vit à Miami sans papiers et presque sans argent, à la merci de la générosité occasionnelle de proches. Une fois par semaine, elle se rend à la prison - un trajet d'une heure et demie - pour soutenir le moral de son mari. Celui-ci payera mal en retour sa loyauté. Mais, en attendant, le couple fait face au pouvoir royal, qui pense avoir opté pour la bonne stratégie. L'affaire des faux dinars du Bahreïn lui permet, avec l'aide de la France, d'actionner le bras de la justice, sans parler de l'embarrassante effraction au palais de Rabat. Encore que ce transit par la France n'inspire rien qui vaille au roi. "En France, la justice et la presse ne sont plus tenues. On va avoir des problèmes", aurait-il maugréé, selon Driss Basri. C'était bien vu.

Hicham Mandari mènera grand train à Paris. Extradé par les Etats-Unis, en mai 2002, sous réserve que la France ne le livre pas au Maroc (un engagement - public - cependant jamais formellement acté dans le dossier d'instruction), l'homme qui veut faire chanter le roi du Maroc finit par être remis en liberté provisoire et retrouve sa marge de manœuvre, considérable à en juger les résultats : il roule dans des Mercedes 4 × 4 aux vitres fumées, précédé et suivi de ses propres motards, entouré de gardes du corps, avec oreillettes et lunettes noires... Il fait des Champs-Elysées son golden mile, s'installe à demeure dans des hôtels de luxe, distribuant des pourboires faramineux, entretenant toute une cour de Franco-Maghrébins et de Franco-Libanais, de "Tony", le loueur de limousines, à "Amina", qui coiffe et masse le seigneur de l'argent facile.

D'où lui viennent les sommes considérables qu'il dépense sans compter, entre autres en cadeaux encombrants pour des récipiendaires qui ne lui ont parfois rien demandé ou craignent les "services" qu'ils auront un jour à rendre à leur munificent bienfaiteur ? De son temps de missi dominici au palais chérifien, Hicham Mandari a gardé de lucratives relations, de sincères amitiés comme des liens plus interlopes, les deux n'étant d'ailleurs pas exclusifs.

C'est ce qu'illustre l'affaire des "faux dinars du Bahreïn". Lié au prince héritier bahreïni de l'époque, entre-temps devenu roi dans son émirat, Mandari fréquente également un Zaïrois proche de la famille de feu le maréchal Mobutu, Richard Mwamaba, qui songe à une variante d'un tour de passe-passe inventé par l'ancien maître de Kinshasa. Celui-ci fit imprimer, à l'étranger, des "double séries" de sa monnaie non convertible, alimentant ainsi l'hyperinflation, mais, aussi, sa cour, son armée, ses services de sécurité tentaculaires.

Cette fois, l'idée consiste à imprimer, avec un mandat légal de l'autorité monétaire du Bahreïn, une monnaie convertible : de vrais-faux billets de 20 dinars, en de telles quantités que la mise en circulation devait s'opérer simultanément dans de nombreux pays, les "changeurs" obtenant une commission de 10 pour 100. Huit tonnes de coupures, dont chacune valait environ 50 euros, devaient faire l'affaire de beaucoup de monde, dont des chefs d'Etat... Mandari ne cherchait qu'à encaisser son "courtage", en plaçant, sous sa vraie identité, plusieurs millions de dinars dans des bureaux de change sur les Champs-Elysées et à Beyrouth. Mais c'est ainsi qu'il s'est fait ferrer dans un dossier qui ne devait être, pour lui, qu'une levée de fonds parmi d'autres.

"Il croyait qu'on pouvait tout acheter, que chacun d'entre nous avait un prix." Anas Jazouli, demandeur d'asile en France, garde des souvenirs mitigés de son aventure au côté de Mandari. Marocain, ancien organisateur de concours de beauté, en délicatesse à la fois avec les islamistes et avec le pouvoir, il a monté en France l'Association des opposants marocains à l'étranger, qui recrute parmi les jeunes de la banlieue parisienne. "Vous avez besoin d'argent et moi de troupes", lui avait expliqué Mandari, avant de fonder avec lui et un pseudo-opposant vite approché par les services secrets du royaume, le Conseil national des Marocains libres (CNML). C'était en mai 2003, à peine un mois après le second attentat, sur le sol français, contre Mandari, atteint de trois balles, dont une avait failli toucher la moelle épinière.

Dans ce contexte, le CNML lui sert de sigle à apposer sur des communiqués incendiaires, lui confère une légitimité politique pour publier des interviews-chocs dans la presse espagnole et algérienne, parfois en rémunérant le journaliste. L'été 2003, pour narguer les dignitaires marocains sur leur plage préférée, des "militants" du CNML, une dizaine d'hommes recrutés pour l'occasion, exhibent, à Marbella, des T-shirts portant l'inscription "Le Maroc en danger ! Ensemble, réagissons !".

A la même période, en juin 2003, l'ultime lien qui amarrait Hicham Mandari à un bonheur autre que l'amour de l'argent et la haine du palais se brise : délaissée à Miami, abandonnée avec sa petite fille, Hayat négocie avec le pouvoir royal son retour au pays. Perdant ainsi son dernier centre de gravité, Hicham Mandari sort de l'orbite, plonge dans le vide. Il affirme désormais urbi et orbi être le fils de Hassan II et de sa favorite Farida Cherkaoui, et donc le frère de l'actuel souverain, Mohammed VI.

La dernière négociation entre l'"opposant" et le palais sera le bouquet final d'une mauvaise foi partagée. Surnommé dans son pays "le banquier du roi", Othman Benjelloun, président de la Banque marocaine du commerce extérieur et du Groupement professionnel des banques du Maroc, en même temps que patron du groupe de presse qui édite Le Matin du Sahara, le journal officiel du royaume, se déclare victime d'un "chantage" et porte plainte pour "extorsion de fonds" contre Mandari. Ce dernier prétend que son interlocuteur, en mission commandée pour le roi, a tenté de lui racheter ses fameux secrets, de le réduire au silence sous un épais matelas de billets.

Le fait est que les deux hommes ont déjeuné, le 11 septembre 2003, dans l'un des meilleurs restaurants de Paris. Le banquier a donné à l'ennemi public numéro un du Maroc d'abord 230 000 euros, puis, le lendemain, en l'emmenant dans son jet privé à Genève, 2 millions d'euros de plus, le tout en liquide. Ce n'est que sept jours plus tard, lors du rendez-vous pour un deuxième versement, qu'Othman Benjelloun fait intervenir la brigade de recherches et d'investigations financières, qui arrête Mandari dans un hôtel de la place Vendôme. Il y attend de se faire payer 2,2 millions d'euros supplémentaires par Othman Benjelloun. Celui-ci explique avoir accepté de payer pour préserver sa bonne réputation professionnelle qu'aurait menacé de salir le destinataire de ses fonds...

Mandari repart en prison. Remis en liberté provisoire en janvier 2004, il enfreint le contrôle judiciaire qui lui est imposé en voulant se rendre en Espagne, en voiture. Il est intercepté par la police près de Bordeaux, lors d'un contrôle de routine, auquel il tente de se soustraire en usurpant l'identité d'un membre de la famille royale marocaine. De nouveau incarcéré, il sortira seulement le 15 juillet de la maison d'arrêt de la Santé, à Paris. Il ne lui reste alors que vingt jours à vivre.

L'épilogue est digne d'un destin d'exception, même si Hicham Mandari ressemblait plutôt à une fleur du mal. "Il était comme une orchidée, opine l'un de ses amis, beau à regarder, mais enraciné dans la boue." S'étant répandu en confidences sur de prochaines "révélations", il devait annoncer, à Marbella, l'ouverture d'une station de radio-télévision locale émettant en direction du Maroc. Dans un communiqué publié le 2 août, une association marocaine implantée sur la Costa del Sol avait d'ailleurs fait savoir qu'elle ne se laisserait pas embrigader dans ce énième chantage d'apparat. Deux jours plus tard, Mandari s'est écroulé dans le parking de Mijas.

Qui l'a tué ? L'un de ses anciens obligés cite, sans preuve, le nom de "son garde du corps russe", en fait un Caucasien qui lui aurait initialement servi de "protecteur" à la Santé, où Mandari a en effet été sévèrement tabassé par un codétenu, le 8 mai 2004. "Le Russe lui a été mis dans les pattes pour exécuter un contrat." En admettant que cela soit vrai, qui a été le commanditaire du crime ? Toutes les pistes, aussi crapuleuses, restent ouvertes, même si l'on ne peut qu'être intrigué par un coup de pouce du sort qui a, peut-être, expédié de vie à trépas l'ex-courtisan transformé en "vengeur d'argent", selon l'heureuse expression d'un enquêteur espagnol. Le 27 juillet, Le Journal hebdomadaire, un magazine indépendant édité à Casablanca, a publié une interview fracassante de Mandari et plusieurs articles le concernant, tout un dossier titré - de façon prémonitoire - "Du méchouar à Marbella : l'énigme Mandari". Y était annoncée, pour le 1er août, "une campagne de communication particulièrement nuisible pour le Maroc". Mais, surtout, y étaient reproduits, en fac-similé, deux des chèques dérobés au palais de Rabat. Pour la première fois, après tant d'années de vaines menaces, une preuve matérielle du butin secret était ainsi jetée sur la place publique, qui plus est au Maroc. Cette fois, Hicham Mandari allait donc franchir la ligne rouge, commencer à "déstocker". Tout le monde l'a pensé. Or Le Journal avait omis de préciser que ces fac-similés lui avaient été fournis non pas par Mandari, mais, depuis les Etats-Unis, par Ali Bourequat, auquel l'ancien détenu à Miami les avait confiés dans un moment de désespoir, quand il n'avait plus cru à sa bonne étoile...

Source : http://www.mafhoum.com/press7/205P3.htm

Il n’est pas à une manipulation près. Son nom ayant été associé à l’affaire Air Cocaïne, Nicolas Sarkozy contre-attaque ce 3 novembre dans les colonnes du Parisien. Et enchaîne les contre-vérités, le tout dans une stratégie de victimisation.

Non, cette affaire n’est pas une découverte

En septembre 2014, Le Monde révèle déjà "la nouvelle affaire qui menace Nicolas sarkozy". Le journal explique alors par le menu comment une juge d’instruction marseillaise s’est intéressée à plusieurs vols privés transportant l’ancien Président, notamment trois voyages pris en charge par la société de l’homme d’affaires Stéphane Courbit. Le Monde précise bien que ces voyages sont apparus "en marge du volet français de l’affaire dite ‘Air Cocaïne’".

 

Non, Sarkozy n’est pas lié à la cocaïne

"Qu’imagine-t-on ? Que j’étais à Punta Cana sur 700kg de cocaïne ?", s’interroge-t-il dans Le Parisien ce mardi. De fait, ce n’est pas ce qu’imagine la juge marseillaise. Si les trois vols supects ont été repérés dans le cadre de l'enquête sur Air Cocaïne, Nicolas Sarkozy n'est pas associé à la drogue. Ce sont les conditions d'organisation de ces vols qui posent question et leur financement par la société de Stéphane Courbit. Mi-février, l'information judiciaire basée sur ces trois vols suspects, qui auraient coûté 300.000 euros, a été ouverte pour abus de biens sociaux, complicité et recel. Et non trafic de drogue. Le parquet de Marseille – qui avait découvert les vols en marge de l’enquête sur Air Cocaïne – s’est d’ailleurs dessaisi de ces éléments et les a transmis au parquet de Paris.  

 

Non, Sarkozy n’a pas été "écouté"

"Croyez-vous qu’on géolocalise le chef de l’opposition, qu’on écoute ses conversations au téléphone, tout son entourage, sans que la garde des sceaux en soit informée ?", s’insurge l’ancien Président dans Le Parisien. Là encore, affirmer qu’il a été " mis sur écoutes" permet à Nicolas Sarkozy de donner un sentiment d’acharnement, lui qui a déjà été mis sur écoute dans l’affaire Paul Bismuth. Mais cela n’a pas été le cas dans ce dossier. Géolocalisation de ses deux téléphones portables oui, détail des fadettes – ces factures détaillées des communications téléphoniques – oui, mais pas de mise sur écoute de lui et "tout son entourage" selon les éléments dévoilés par le JDD.

 

Non, le "chef de l’opposition" n’était pas visé par la justice

La géolocalisation des téléphones portables a été faite pour les mois de mars et d’avril 2013. Les fadettes ont été consultées durant un an, de mars 2013 à mars 2014. Il était alors au choix : un président à la retraite, un conférencier bien rémunéré ou un futur président de l’UMP (en novembre 2014) puis de Les Républicains, mais pas un chef de l’opposition en exercice.

 De Tewfik à Tartag : un criminel contre l’humanité en remplace un autre à la tête des services secrets algériens

Algeria-Watch, 4 octobre 2015

13 septembre 2015, 14 h 44 : coup de tonnerre dans le ciel (pas du tout serein) du sérail du pouvoir algérien. Un très sec communiqué de la présidence de la République annonce qu’elle « a mis fin à ce jour aux fonctions de chef du Département du renseignement et de la sécurité [DRS], exercées par le général de corps d’armée Mohammed Médiène, admis à la retraite1 ». Vingt-cinq ans après sa nomination, le 3 septembre 1990 (par un décret présidentiel resté secret à l’époque), à la tête du DRS, la police politique algérienne, héritière de la redoutable Sécurité militaire de Boumediene, le général Médiène (76 ans), dit « Tewfik » – pourtant spécialement décoré de la « médaille de bravoure » par le ministère de la Défense nationale le 5 juillet 20152 –, est remplacé par l’un de ses anciens adjoints, le général Athmane Tartag (65 ans), dit « Bachir » (de son vrai nom El-Bachir Sahraoui).

Aux origines : la « sale guerre » des années 1990

Régulièrement et faussement donné « partant » depuis 1995 par les ragots récurrents de la presse algéroise3, celui qui a longtemps été considéré, à juste titre, comme l’« homme fort » du pouvoir politique et économique algérien, aurait donc été officiellement « débarqué » par le président Abdelaziz Bouteflika (78 ans), lequel incarne depuis 1999 la façade « démocratique » de l’« Algérie Potemkine »4. Une fable d’autant plus invraisemblable que nul n’ignore que ce dernier, victime d’un grave accident de santé en novembre 2005 (on a parlé alors d’un cancer à l’estomac), puis d’un accident vasculaire cérébral en avril 2013, est depuis lors très diminué ; au point que depuis sa quatrième réélection (frauduleuse comme les précédentes) en avril 2014 à la tête de l’État, il n’est plus qu’une sorte d’ectoplasme politique ne disposant, au mieux et grâce à force drogues, que de quelques heures de lucidité quotidienne. Et donc dénué du moindre pouvoir réel.

C’est pourquoi le tsunami de commentaires qui a accompagné le départ du général « Tewfik » Médiène dans la presse algérienne (officielle comme « opposante », imprimée ou « en ligne ») doit être considéré avec les plus grandes précautions, tant s’y mêlent les désinformations made in DRS et les élucubrations les plus absurdes. Perplexes à juste titre face à ce nouvel épisode relevant de la difficilement décryptable « kremlinologie » algéroise, les médias occidentaux se sont en général cantonnés à l’évocation prudente de la thèse avancée par la plupart des médias algériens : l’éviction du général « Tewfik » Médiène et de son « clan » marquerait le triomphe du « clan Bouteflika », incarné par Saïd Bouteflika, frère cadet du président qui tirerait les ficelles à sa place ­ – dans le but, selon certains, de le remplacer.

Cette thèse résiste mal à l’examen objectif des informations disponibles à tous, et de quelques autres, plus confidentielles, recueillies par Algeria-Watch depuis que notre association s’est engagée en 1997 pour dénoncer les violations des droits de l’homme en Algérie. Algeria-Watch n’est évidemment pas dans le « secret des dieux » qui décident au sein du pouvoir algérien. Mais la persévérance dans la mission que nous nous sommes fixée nous a permis de recevoir régulièrement, au fil des années, nombre de témoignages de qualité (dont plusieurs émanant d’officiers patriotes révoltés par les exactions et la corruption de leurs supérieurs). Ces témoignages, qui ont pu être vérifiés et validés, permettent d’apporter un éclairage utile pour comprendre les vraies raisons du « départ » du général Tewfik.

Ces raisons ne peuvent toutefois être comprises sans un rappel du rôle majeur joué par ce dernier et par son récent successeur dans la « sale guerre » conduite, dans les années 1990, par les chefs de l’armée et du DRS contre la population civile, « coupable » à leurs yeux d’avoir majoritairement voté pour le Front islamique du salut (FIS) en décembre 1991, et dont une infime minorité avait choisi la lutte armée. Sans d’ailleurs que la plupart de ces militants aient alors compris que les « groupes islamiques armés » (GIA) étaient progressivement devenus des « groupes islamiques de l’armée » contrôlés par des agents du DRS ou des islamistes retournés par eux5.

Tewfik et la « machine de mort »

Le général « Tewfik » Médiène a été le principal organisateur de cette stratégie de guerre contre-insurrectionnelle, qui a fait des dizaines de milliers de morts et de disparitions forcées de 1992 à 2000 (une stratégie directement inspirée de la « doctrine de guerre révolutionnaire », ou « DGR », théorisée et mise en œuvre par l’armée française contre le peuple algérien à partir de 1954, lors de la guerre de libération engagée par les nationalistes du FLN6). Autant de crimes contre l’humanité, selon la définition donnée par les statuts de la Cour pénale internationale (CPI). Des centaines d’officiers supérieurs des forces spéciales de l’ANP et du DRS en ont alors été les acteurs ou les complices, tandis que des milliers de soldats du rang n’avaient d’autre choix que de faire le « sale boulot » (comme avant eux les soldats français mobilisés en Algérie pour « casser le bougnoule »). Depuis 1997, Algeria-Watch s’efforce de documenter leurs exactions, dans la perspective d’actions judiciaires qui permettront à leurs victimes de faire reconnaître leurs droits.

Après une carrière parfois chaotique après l’indépendance au sein de la Sécurité militaire, la police politique du régime, Tewfik a été promu à sa tête en 1990 (quand elle est devenue « DRS »), à l’initiative du général Larbi Belkheir qui était alors l’« homme fort » du régime. Déjà considérables, les pouvoirs du DRS et de son chef vont s’étendre encore à partir du coup d’État militaire du 11 janvier 1992, dont les promoteurs déposent le président Chadli Bendjedid et annulent le second tour des élections législatives qui allaient être remportées par le Front islamique du salut (FIS). Avec son adjoint Smaïl Lamari, dit « Smaïn » (1941-2007)7, Tewfik sera ensuite le principal concepteur et organisateur d’une véritable « machine de mort » clandestine visant à « éradiquer » toute opposition – islamiste ou non –, par tous les moyens : torture généralisée, disparitions forcées et exécutions extrajudiciaires par milliers, manipulations des groupes armés se réclamant de l’islam, déplacements forcés de population, élimination systématique des officiers en désaccord avec cette politique… Une entreprise conduite par ces deux hommes en étroite concertation avec les autres généraux « janviéristes » – le putsch a eu lieu en janvier 1992 – à la tête du gouvernement, de l’Armée nationale populaire (ANP) ou du DRS : Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Abdelmalek Guenaïzia, Mohammed Lamari, Mohammed Touati (ainsi que de leurs complices civils). La principale motivation de ces hommes n’était aucunement idéologique ou « républicaine » : il s’agissait pour eux de préserver à tout prix les circuits de corruption et d’enrichissement qu’ils avaient construits à leur profit depuis le début des années 1980, en éliminant ou en retournant tous ceux qui auraient pu les mettre en cause – les islamistes au premier chef – et leurs partisans, par un véritable « terrorisme d’État » – une politique globalement avalisée par les gouvernements français successifs (voire activement soutenue par certains d’entre eux).

Depuis plus de quinze ans, les modes d’action de ce terrorisme d’État, le détail de ses exactions et les noms de leurs responsables ont été largement et rigoureusement documentés par les enquêtes d’ONG nationales et internationales de défense des droits humains, les témoignages d’officiers dissidents et de familles des victimes, ainsi que par des enquêtes de journalistes indépendants8. Ces publications ont attesté que la « guerre contre les civils » des années 1990 en Algérie s’inscrit bien dans le sinistre cortège des tueries d’État industrialisées recensées depuis la Seconde Guerre mondiale : celles où, en dehors des guerres coloniales et des guerres interétatiques, les victimes nationales se comptent à chaque fois en centaines de milliers (Indonésie, Chine, Cambodge, Guatemala, Colombie, Soudan, Congo-Kinshasa, Sri Lanka, Rwanda, Tchétchénie, pour ne citer que les principales).

Certains des crimes contre l’humanité commis alors à l’initiative de Tewfik Médiène et de ses collègues ont notamment été révélés en 2001 par le lieutenant dissident Habib Souaïdia, dans son livre La Sale Guerre, où il relatait les atrocités dont il avait été le témoin9. Puis par un autre officier dissident en 2003, le colonel Mohammed Samraoui, qui a détaillé dans sa Chronique des années de sang les modalités de l’instrumentalisation de la violence « islamiste » par les chefs du DRS et de l’ANP10. En octobre 2003, Algeria-Watch et le militant algérien Salah-Eddine Sidhoum ont publié le rapport Algérie, la machine de mort, qui établissait en détail, témoignages à l’appui, le fonctionnement de l’appareil répressif largement clandestin mis en œuvre par ces derniers11. En 2004, dans un livre de référence, Françalgérie. Crimes et mensonges d’États, les journalistes Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire ont très précisément synthétisé et mis en perspective l’ensemble des informations alors disponibles permettant de comprendre la mise en place de cette « machine de mort », ainsi que la complicité des autorités françaises dans ce processus12. Un travail complété et détaillé, la même année, par le Comité justice pour l’Algérie, organisateur à Paris de la 32e session du Tribunal permanent des peuples consacré aux « Violations des droits de l’homme en Algérie, 1992-200413 ». Et depuis lors, Algeria-Watch n’a cessé de documenter, par de multiples études et communiqués, le rôle du DRS et de son chef Tewfik dans ce terrorisme d’État, toujours actif en 2015, certes sous de nouvelles formes.

Mais force est d’admettre que toutes ces informations, pourtant assez facilement vérifiables, n’ont guère été reprises à l’époque par les médias occidentaux, notamment français, que la plupart ont alors ignorées. D’où leur perplexité quand ils ont dû, dix ans plus tard, tenter d’expliquer les raisons du départ de « Tewfik », parfois qualifié de « dieu de l’Algérie » dans la presse algérienne elle-même. Ces médias ont en effet été les premières cibles du dispositif sophistiqué de désinformation déployé dans les années 1990 par le chef du DRS et ses collègues, visant à cacher la réalité du terrorisme d’État qu’ils mettaient en œuvre : leur pari étant que l’ennemi désigné par eux étant le « barbare islamiste », les médias français et occidentaux fermeraient les yeux sur la barbarie d’État mise en œuvre pour l’« éradiquer ».

Un pari malheureusement gagné pour l’essentiel, comme l’atteste entre mille exemples le silence qui a accueilli en France la publication en 2008 du bouleversant et révélateur témoignage posthume du journaliste algérien Saïd Mekbel, assassiné le 3 décembre 1994 par des « islamistes »14. Dans ces entretiens accordés à l’automne 1993 à la journaliste allemande Monika Borgmann, l’éditorialiste du quotidien Le Matin – où il soutenait pourtant avec constance la politique d’« éradication » des islamistes poursuivie par les généraux janviéristes – expliquait pourquoi il était convaincu que les meurtres d’intellectuels laïques qui se multipliaient depuis quelques mois, attribués aux GIA (ou revendiqués par eux), étaient en réalité commandités par le général « Tewfik » Médiène : il s’agissait selon lui d’un « terrorisme pédagogique », visant à « réveiller la société civile »15. Et il disait sa conviction que s’il était tué à son tour, ce serait sur son ordre.

Tartag, le « monstre » de Ben-Aknoun

Ces rappels – évidemment trop succincts – de la carrière criminelle du général de corps d’armée Mohammed Médiène étaient nécessaires pour expliquer la quasi-sidération qui a suivi, dans les médias occidentaux, l’annonce de son remplacement en septembre 2015 à la tête du DRS par le général-major à la retraite Athmane « Bachir » Tartag, qui fut longtemps l’un des pires exécuteurs de sa « machine de mort ».

De 1990 à mars 2001, le commandant (puis colonel) Tartag a dirigé le Centre principal militaire d’investigation (CPMI, situé à Ben-Aknoun, dans la banlieue d’Alger), une unité dépendant de la Direction centrale de sécurité de l’armée (DCSA), l’une des principales directions du DRS. Durant toutes ces années-là, la caserne du CPMI a été l’un des pires centres de torture et d’exécutions extrajudiciaires du DRS, comme l’ont documenté depuis de nombreux témoignages16.

Celui de l’ex-colonel du DRS Mohammed Samraoui est à cet égard particulièrement significatif. En juillet 1994, alors qu’il était en poste à l’ambassade d’Algérie en RFA, il rendit visite lors d’un passage à Alger à Bachir Tartag, qui avait été autrefois son subordonné et son ami. Voici comment il a rendu compte de cette visite dans son livre : « C’était vraiment hallucinant ! Lors de mon entretien avec le lieutenant-colonel Tartag, j’ai appris que, dès le début 1992, il avait constitué sur ordre du colonel Kamel Abderrahmane [chef de la DCSA], une unité de “commandos” appelée “unité d’action” qui se chargeait non seulement de l’exécution des suspects, mais également de terroriser les familles d’islamistes dans les quartiers considérés comme leurs fiefs. Selon ses propos, “il coupait le soutien aux intégristes qui ne devaient plus retrouver refuge chez leurs parents”.

« Cette unité était constituée de plusieurs groupes de six à dix éléments accoutrés en tenue “afghane” et portant des barbes d’une dizaine de jours. Au milieu de la nuit, à bord de véhicules civils banalisés, ils se rendaient dans les quartiers “islamistes” comme Cherarba, Les Eucalyptus, Sidi-Moussa, Meftah, etc., pour cibler des familles bien précises, celles des islamistes recherchés. Ils frappaient à la porte en criant : “Ouvrez, nous sommes des moudjahidine.” Dès que la porte s’ouvrait, les occupants étaient tous massacrés. Le lendemain, les quotidiens nationaux attribuaient ces crimes aux islamistes ou à la guerre fratricide déchirant leurs rangs. En 1993 et 1994, le bilan quotidien de ces exactions variait de dix à quarante victimes.

« La justification de ces expéditions punitives contre les “durs de la mouvance islamique” était qu’il s’agissait prétendument d’actions “préventives” visant à éviter que les sympathisants du FIS rejoignent les maquis après avoir été libérés des camps du Sud. Mais il s’agissait surtout de terroriser la population et de se débarrasser des islamistes refusant d’être retournés et qui risquaient de bénéficier de la “complaisance” de la justice. Le lieutenant-colonel Bachir me déclara ainsi : “À quoi bon les remettre à la justice si au bout de trois ou six mois ils sont remis en liberté pour nous harceler de nouveau ? Dès que quelqu’un tombe entre nos mains, il ne risque pas d’aller en prison ! Tu vois, on fait faire des économies à l’État !” Quel cynisme ! Sincèrement, j’étais bouleversé : ce n’était plus le capitaine Bachir que j’avais connu à Constantine, gentil, serviable, éduqué, humain… J’avais en face de moi le lieutenant-colonel Tartag devenu un monstre, un mutant17. »

 

Dans son livre, Mohammed Samraoui révélera également que Tartag était particulièrement impliqué, dès 1992, dans l’infiltration et les manipulations des premiers groupes armés islamistes, puis dans le pilotage des groupes directement contrôlés par le DRS, comme le Front islamique du djihad armé (FIDA) et le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni18. Parmi les innombrables horreurs perpétrées par ces « groupes islamiques de l’armée », principalement contre la population civile, il faut très probablement inscrire l’assassinat – revendiqué par le GIA – à Alger, le 3 août 1994, de trois gendarmes et deux fonctionnaires français. En effet, écrivent Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire : « Si l’opération semble bien avoir été exécutée par un groupe armé contrôlé par le DRS, celui de l’“émir” Mahfoud Tadjine, adjoint de Chérif Gousmi et numéro deux du GIA, plusieurs témoins affirment qu’elle fut organisée par le colonel Bachir Tartag, le patron du CPMI de Ben-Aknoun. Aucune enquête n’a été diligentée par Paris sur l’assassinat de ses cinq gendarmes et fonctionnaires, mais toutes les informations disponibles montrent qu’il s’agissait d’une vaste manipulation destinée […] à faire basculer la France dans le camp éradicateur19. »

Fort de ses « états de service », Tartag a poursuivi sa carrière criminelle au sein du DRS, jusqu’à être promu général-major en juillet 2011, juste avant (du moins officiellement) de partir en retraite. Il en a été rappelé par « Tewfik » Médiène en décembre 2011 pour être nommé à la tête de la Direction de la sécurité intérieure du DRS (DSI, qui a remplacé la DCE), la plus importante instance de la police politique. Reste à comprendre maintenant pourquoi, quatre ans plus tard, le premier a remplacé le second.

2013-2015 : l’« effeuillage du DRS » et la valse des dirigeants

La question se pose d’autant plus que le départ de Tewfik est intervenu au terme d’une étonnante séquence de deux ans, qui a vu le DRS progressivement « dépouillé » de plusieurs de ses branches (le plus souvent au profit de l’état-major de l’ANP) et l’éviction de plusieurs de ses responsables. Rappelons les principales étapes de ce processus, telles que l’on peut tenter de les reconstituer à partir d’informations (souvent contradictoires) délivrées par la presse algérienne francophone et arabophone (que nous avons tenté de valider par d’autres sources, sans pouvoir assurer toujours la totale véracité de ces informations, tant reste opaque la communication des sources militaires, ANP ou DRS, du régime algérien) :

– juillet 2013 : le colonel Fawzi, directeur de la Direction de la communication et de la diffusion du DRS (chargé du contrôle des médias) est mis à la retraite d’office ; deux mois plus tard, son service est placé sous l’autorité de l’état-major de l’ANP ;

– septembre 2013 : le général-major M’henna Djebbar (qui fut avec Tartag l’un des pires responsables de crimes contre l’humanité pendant la « sale guerre » quand il dirigeait le CTRI de Blida) est démis de ses fonctions à la tête de la Direction centrale de sécurité de l’armée (DCSA) du DRS, laquelle est désormais rattachée au chef d’état-major de l’ANP et dirigée par le général Lakhdar Tirèche ; et le Service central de police judiciaire des services militaires de sécurité du ministère de la Défense nationale, chargé des enquêtes anti-corruption au sein du DRS, passe également sous la tutelle directe de l’ANP. Une semaine plus tard, les deux directions essentielles restant au sein du DRS sont décapitées : le général-major Athmane Tartag est mis à la retraite – il devient « conseiller » du chef de l’ANP, le général Gaïd Salah (73 ans) – et remplacé à la tête de la DSI par le général-major Abdelhamid Bendaoud, dit « Ali », attaché militaire à l’ambassade d’Algérie à Paris ; le même sort affecte le général-major Rachid Lallali, dit « Attafi » (75 ans), qui cède sa place à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE) au général Mohamed Bouzit, dit « Yacef » (61 ans) ;

– janvier 2014 : la « Commission spéciale de sécurité », officiellement créée en décembre 2013 pour gérer la carrière des officiers de l’armée (et du DRS) et composée des chefs de l’ANP et de la police20 entérine les départs en retraite du colonel Fawzi, du général Djebbar et du général Abdelkader Aït-Ouarabi, dit « Hacène » ou « Hassan », jusqu’alors chef du Service de coordination opérationnel et de renseignement antiterroriste (SCORAT) au sein de la DSI (dirigée par Tartag jusqu’en septembre 2013) du DRS ;

– février 2014 : un mois à peine après sa mise à la retraite, le général « Hassan » est arrêté « d’une manière musclée » par des gendarmes et accusé d’« activités séditieuses » (« constitution de bandes armées, détention et rétention d’armes de guerre, fausses déclarations sur le stock d’armes utilisées ou mises à sa disposition dans le cadre de ses prérogatives (lutte antiterroriste)21 ») ; il est « élargi » quelques jours après, puis on n’entendra pratiquement plus parler de cette affaire étrange dans la presse algérienne pendant dix-huit mois ;

– juillet 2015 : le général-major « Ali » Bendaoud, réputé proche de Tewfik, est remplacé à la direction de la DSI par le général Abdelkader (qui dirigeait le CTRI de Blida, de sinistre mémoire, depuis 2005) ; la Direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP), qui dépendait du DRS, est rattachée à l’état-major de l’ANP (son patron, le général Djamel Lekhal Medjdoub, est remplacé par le général Nacer Habchi) ; tandis que le général-major Ahmed Moulay Meliani, patron de la Garde républicaine, est remplacé par le général-major Ben Ali Ben Ali, chef de la 5e région militaire ;

– août 2015 : alors que le CSORAT, chargé de la lutte antiterroriste, est rattaché à la DCSA (donc à l’armée), on apprend que le Groupe d’intervention spéciale (GIS, connu comme la « force de frappe » du DRS, unité qui avait été responsable des pires exactions dans les années de la « sale guerre ») est purement et simplement dissous.

Et le 30 août 2015, la presse algérienne rapporte avec force détails que le fameux général « Hassan », l’ancien chef de la lutte antiterroriste au sein du DRS, a été arrêté et incarcéré à la prison militaire de Blida, en attente de jugement pour les « faits graves » qui lui étaient reprochés dix-huit mois auparavant (en substance : au Sahel et en Tunisie, il aurait manipulé, voire directement instrumentalisé, des groupes armés se réclamant de l’islam). Enfin, à l’issue de ces deux années de « valse au sommet », survient logiquement le départ officiel, le 13 septembre, du général Médiène, chef suprême du DRS depuis un quart de siècle.

 

Peut-on pour autant prétendre, avec la plupart des médias algériens, tous plus ou moins proches jusque-là des hommes de la police politique, qu’il s’agit d’une « vaste opération menée par le clan présidentiel en vue de déstructurer et vider de sa substance le DRS », qui serait devenu une « coquille vide22 » ? Pour trancher cette question, il est essentiel de prendre en compte d’autres facteurs occultés par ces médias – et par la plupart de leurs homologues étrangers, qui les ignorent trop souvent. Quand on ajoute ces « pièces manquantes » d’information au puzzle très incomplet et falsifié proposé par les « sources officielles » pour expliquer les « luttes de clans » au sommet de l’État algérien, après avoir conservé les informations avérées et retiré celles, bien plus nombreuses, relevant de la pure propagande, une image beaucoup plus vraisemblable de ces luttes émerge du puzzle ainsi reconstitué.

Le rôle majeur des pressions américaines dans la prétendue « normalisation » du DRS

Première pièce d’information manquante de ce puzzle : les dessous de la gigantesque prise d’otages opérée le 16 janvier 2013 sur le site gazier de Tiguentourine – à 60 km de la petite ville saharienne d’In-Amenas –, qui s’est soldée par la mort de trente-neuf otages étrangers, un otage algérien et trente-deux assaillants. Dans un article de l’ex-lieutenant Habib Souaïdia23, Algeria-Watch a révélé, un mois après ce drame, ce qui s’est passé alors : selon les informations précises24 qu’il a alors recueillies auprès de « militaires patriotes bien informés » – des officiers qui étaient présents au sein de la cellule de crise constituée sur place par des responsables des forces spéciales de l’ANP et du DRS –, c’est le général Athmane Tartag, alors chef de la DCSA, qui a ordonné aux hommes du GIS, commandés par le général « Hassan », de « tirer dans le tas » : les missiles tirés par leurs hélicoptères ont indistinctement tué les terroristes islamistes et les otages occidentaux qu’ils détenaient (dont dix Japonais, neuf Philippins, six Britanniques, cinq Norvégiens, trois Américains et un Français).

Cette information sur le rôle direct du DRS dans ce drame n’a été reprise par aucun des grands médias occidentaux25. Mais les services de renseignements des principaux États occidentaux impliqués en Algérie (CIA et NSA pour les États-Unis, MI6 pour le Royaume-Uni, DGSE pour la France) l’ont évidemment connue avant Algeria-Watch, tout en se gardant bien de le reconnaître – ce qui les conduira d’ailleurs à exercer des pressions constantes sur les familles des victimes pour qu’elles cessent de se battre sur le plan judiciaire afin d’obtenir vérité et justice.

Dans un autre article que nous avons publié en avril 2015, Habib Souaïdia a donné les clés de ce triomphe de la raison d’État : « Les services secrets occidentaux sauront également très vite par qui leurs ressortissants ont été tués. Mais tenus qu’ils étaient par leur collaboration “antiterroriste” avec les services algériens, ils ont caché cette réalité. Furieux de ce crime du DRS, les chefs des services américains et britanniques ont toutefois fait savoir aux généraux de l’état-major de l’ANP que cela ne devait plus jamais arriver, et qu’ils devaient impérativement mettre fin aux agissements et à l’autonomie des chefs du DRS. D’où le regain de tension entre les deux pôles du pouvoir militaire algérien, qui s’est traduit en septembre 2013 par l’éviction d’importants officiers supérieurs du DRS26. » Telle est en effet, à notre connaissance, la raison majeure de la première vague d’« épuration » au sein du DRS à l’été 2013 que nous avons évoquée, avec l’éviction apparente des généraux-majors Athmane Tartag et M’henna Djebbar, criminels contre l’humanité aux mains trop rouges du sang de leurs milliers de victimes.

Intervient peu après un autre événement essentiel, également pièce manquante dans les puzzles d’information falsifiés proposés par la propagande officielle comme par la plupart des opposants au régime – il y en a certainement d’autres que nous ignorons, mais celui-là, comme le premier, nous semble décisif. Dans un nouvel article publié par Algeria-Watch en avril 2015, Habib Souaïdia – toujours grâce à ses sources au sein de l’ANP – révèle pourquoi l’assassinat en septembre 2014 du touriste français Hervé Gourdel par un groupe armé improbable se réclamant de l’État islamique (agissant en Irak et en Syrie) est très probablement un nouveau coup tordu des chefs du DRS rompus à la manipulation des groupes armés « se réclamant de l’islam ». Et dans cet article, il explique pourquoi cet épisode tragique est d’une certaine façon la conséquence d’un autre survenu à l’été 2013 : l’infiltration, à l’initiative du général Hassan, de « djihadistes » du DRS au sein des maquis salafistes de l’Est tunisien, dans le but de déstabiliser le gouvernement du parti islamiste Ennahda – lequel tombera en décembre 2013. « C’est ce que, explique Souaïdia, selon mes correspondants, des militaires tunisiens ont alors révélé aux services de renseignements américains, qui auraient du coup demandé à nouveau aux chefs de l’ANP d’en finir une bonne fois pour toutes avec ces manipulations des chefs du DRS – d’où l’arrestation (très provisoire) du général Hacène27. »

Avec ces « pièces manquantes », la logique de la singulière histoire de l’« effeuillage » depuis 2013 des prérogatives du DRS de 1990, avatar de l’omnipotente police politique au cœur du régime depuis l’indépendance, apparaît d’une façon sûrement plus conforme à la réalité des débats – et non des « luttes de clans » – au sein d’une coupole mafieuse dont les membres ne partagent qu’un seul et même objectif : durer à tout prix afin de poursuivre l’accaparement et le partage à leur profit (et celui de leurs enfants et de leurs proches) des richesses de l’Algérie.

C’est dans cette perspective qu’ils ont (partiellement) cédé aux exigences formulées par les responsables des services américains et britanniques. Car, comme leurs homologues français, ces derniers n’ignorent évidemment pas le « double jeu » joué depuis le début des années 2000 par les généraux (ANP et DRS) contrôlant le pouvoir réel en Algérie. Un double jeu fondé sur la poursuite de leur politique de manipulation de la violence islamiste – à travers les « groupes islamiques de l’armée » – qu’ils avaient mise en œuvre contre le peuple dans le cadre de leur stratégie « contre-insurrectionnelle » lors de la sale guerre des années 1990. À partir de 2003, ils ont partiellement déplacé au Sahara et au Sahel les actions terroristes des groupes armés islamistes qu’ils contrôlaient directement ou indirectement : GIA, puis GSPC, AQMI, MUJAO, Al-Mourabitoune, Ansar Eddine, etc.28, tandis que certains d’entre eux continuaient à mener des actions sporadiques dans le nord du pays, surtout en Kabylie29. Cela dans un double but : en interne, l’entretien d’un « terrorisme résiduel » permettant aux chefs de l’armée et du DRS de justifier la perpétuation de leur pouvoir autoritaire (avec son cortège de violations massives des libertés élémentaires) ; et, à l’international, de justifier leur rôle de « partenaires incontournables » des puissances occidentales dans la lutte antiterroriste au Maghreb, au Sahara et au Sahel, au motif de leur longue « expérience » en ce domaine.

Duplicité et « jeux de rôles » pour imposer à l’Algérie un nouvel avatar de la police politique

Depuis les attentats du 11 Septembre, les dirigeants américains ont de fait constamment tenu à célébrer publiquement l’« expertise antiterroriste » des généraux algériens30, mais sans être dupes pour autant. Et quand le double jeu de ces derniers a commencé à sérieusement « déraper », notamment avec le drame de Tiguentourine et l’épisode des maquis tunisiens infiltrés, ils ont à l’évidence compris que la « méthode algérienne » devenait plus contre-productive qu’efficace pour tenter de rétablir un minimum de stabilité au Maghreb, après l’intervention militaire de l’OTAN en Libye en mars 2011 (laquelle a détruit le régime dictatorial de Kadhafi au prix d’un chaos régional menaçant d’être aussi durable que celui provoqué par la guerre américaine lancée en 2003 contre l’Irak de Saddam Hussein). Les services américains ont également fait part de leur perplexité quant aux capacités de renseignement opérationnel du DRS, incapable d’anticiper l’attaque d’un site gazier de première importance et de détecter un convoi circulant sur plusieurs centaines de kilomètres dans le désert. Ils ont mis en exergue la déconnexion entre renseignement et unités militaires et ils ont exigé que des mesures correctives soient prises sur ce point. Pour enfoncer le clou, l’armée américaine a annoncé, au printemps 2015, le renforcement substantiel de sa base de Moron de la Frontera en Espagne pour accroître sa capacité d’intervention en Afrique31.

Il est certain que Washington n’apprécie guère le régime algérien, comme en témoigne par exemple le fait que ses relations avec Alger sont principalement gérées par ses services de renseignements et le Département de la défense, tandis que les contacts politiques et diplomatiques restent limités au minimum. Mais les États-Unis doivent tenir compte de la position de la France – laquelle donne sur la question algérienne le « la » au sein de l’Union européenne –, qui accorde de longue date un soutien sans faille au régime antidémocratique de son ancienne colonie. D’où, là aussi, un double jeu de la part de l’administration américaine.

D’un côté, elle se garde bien de dénoncer fortement les graves violations des droits de l’homme perpétrées par le régime algérien, comme d’exprimer ouvertement son inquiétude face à l’incapacité croissante de son gouvernement de façade – celui du très diminué président Abdelaziz Bouteflika et de son inepte Premier ministre Abdelmalek Sellal – de gérer une population réduite depuis 2002 aux émeutes à répétition pour exprimer sa révolte. Un climat social d’autant plus menaçant que l’effondrement des cours des hydrocarbures, seule ressource du pays, remet en question le fondement même de la stabilité du régime : la redistribution clientéliste d’une partie de la rente pétrolière.

Et, d’un autre côté, Washington n’hésite pas depuis 2013 à faire discrètement mais fermement pression (en coordination avec Londres et Paris) sur les vrais « décideurs » algériens, les patrons de l’ANP et du DRS, pour mettre un terme à certains aspects d’un mode de gouvernance devenu inefficace. En témoigne notamment la très discrète « visite de travail » à Alger, le 27 août 2015, du directeur du renseignement national des États-Unis (Director of National Intelligence), James R. Clapper32 : survenant à la veille de l’arrestation du général Hassan et du départ du général Tewfik, cette surprenante visite, sans précédent officiel, semble avoir eu pour premier motif de s’assurer de la bonne exécution des instructions du Pentagone.

Même si bien des aspects de cette affaire restent à éclaircir, il est donc possible d’affirmer sans grand risque que le remplacement de Tewfik par Tartag à la tête du DRS n’est certainement pas – comme l’affirment nombre de médias algériens contrôlés par des hommes d’affaires liés au DRS – le résultat d’une imaginaire « lutte de clans » opposant Saïd Bouteflika, le frère du président, au général Tewfik Médiène, dont il aurait « eu la peau ». Ni même celui d’une lutte farouche entre les chefs de l’ANP et du DRS : même si, depuis la fin de la « sale guerre » qu’ils avaient menée conjointement, ils ont pu diverger – voire s’opposer – sur des choix tactiques, eux-mêmes et leurs successeurs sont restés unis sur l’essentiel, la préservation de leur système de pouvoir (et de leurs richesses issues de la corruption) – dont ils peinent toutefois à trouver des relais dans les jeunes générations.

Il semble en revanche hautement probable que ces vieux « décideurs » ont en partie cédé aux pressions américaines en neutralisant le général Hassan, manipulateur en chef des « groupes islamiques de l’armée » depuis les années 2000 – ce qui pourrait impliquer le reflux de la stratégie d’instrumentalisation du « terrorisme islamiste », privilégiée depuis plus de vingt ans par les généraux. Mais l’indiscutable réduction des pouvoirs officiels du DRS, accompagnée de divers rideaux de fumée destinés à cacher la réalité, est surtout le fruit d’une adaptation très pragmatique aux pressions de Washington. Car le DRS a conservé l’essentiel pour se maintenir au cœur du contrôle de la société : la DSI et la DDSE, les deux directions responsables du contre-espionnage et du renseignement extérieur (à l’image de la DGSI et de la DGSE en France, ou du FBI et de la CIA aux États-Unis).

Tout changer pour que rien ne change…

Reste un paradoxe apparent : si cette opération de « normalisation » du DRS a été déclenchée principalement par les pressions américaines exercées suite à la tuerie des otages occidentaux de Tiguentourine commanditée par Tartag en janvier 2013, pourquoi les responsables des services américains ont-ils finalement accepté que ce soit lui qui remplace Tewfik ?

Selon les informations recueillies par Algeria-Watch aux meilleures sources, l’explication réside dans le double jeu déjà évoqué des services américains (et de leurs partenaires européens), mis en œuvre pour tenter d’en finir avec celui des généraux algériens : ils ont tout fait (notamment à travers les publications des « experts » de l’antiterrorisme des think tanks financés par le Pentagone et les lobbies néoconservateurs) pour occulter publiquement le rôle des chefs du DRS dans l’instrumentalisation de la « violence islamiste » ; tout en faisant savoir aux « décideurs » d’Alger qu’ils devaient en finir avec cette pratique (dont ils entendent sans doute avoir le monopole).

Le « limogeage » de Tewfik et la nomination de Tartag n’ont certainement pas été décidés en 24 heures, le 13 septembre 2015. Tewfik, qui savait depuis longtemps qu’il était dans l’œil du cyclone américain, n’ignorait pas qu’il n’avait évité son éviction au lendemain de Tiguentourine que parce que d’autres avaient payé pour lui. Il savait aussi qu’il ne bénéficiait depuis cette date que d’un sursis, qui a pris fin avec l’affaire de la manipulation du DRS en Tunisie, cause de la chute du général Hassan.

Selon nos informations, la décision de mettre fin aux fonctions de Tewfik aurait été prise lors de la nomination en septembre 2014 de Tartag en qualité de conseiller de Bouteflika, nomination que Tewfik semble avoir lui-même recommandée, ce qui expliquerait pourquoi il a collaboré aux décisions ultérieures. Son remplacement par Tartag arrangeait en effet Tewfik sur plusieurs points. D’abord, il le protégera contre toute action « malveillante », vu qu’il a été son complice depuis 1992, qu’ils ont ensemble tué, égorgé, torturé, etc. Connaissant bien par ailleurs les réseaux de Tewfik à l’intérieur du DRS, Tartag est le mieux placé pour perpétuer le système qu’ils ont conjointement mis en place. De ce fait, il est également le plus à même de contrer éventuellement les Américains, dans le cas où ces derniers « suggèreraient » d’autres mesures qui n’arrangeraient pas le clan des anciens. Et du fait de son passé de sanguinaire, directement passible du TPI, il fera le nécessaire pour éviter à Tewfik et aux autres janviéristes survivants le passage par La Haye. De même, la promotion de Tartag adresse aux centaines d’officiers du DRS et de l’ANP responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les années 1990 un message clair : leur impunité sera garantie.

Cette nomination a dû faire l’objet d’intenses négociations entre Algériens et Américains qui ont duré un an (septembre 2014-septembre 2015). Car les services de renseignements américains sont également complices d’un certain nombre d’actions attribuées aux groupes « islamistes », au Sahel notamment, et ils ont couvert toutes les turpitudes des Algériens dans ce domaine depuis le 11 Septembre. Seul quelqu’un qui a participé à toutes ces magouilles est en mesure de « veiller aux intérêts » des uns et des autres et donc d’éviter aussi aux Américains pour le moins un grand scandale. Ces derniers craignaient aussi qu’un total démantèlement du DRS déstabilise ce régime qui, finalement, sert leurs intérêts dans la région. La nomination de Tartag est enfin une mesure provisoire : c’est parce qu’il est une sorte d’intérimaire qui devra céder la place à plus ou moins long terme que les Américains ont donné leur accord à sa nomination. Pour toutes ces raisons, Tartag arrange aussi Bouteflika, Gaïd Salah et probablement la plupart des chefs de régions militaires.

Ainsi, derrière les changements d’hommes, les mouvements de structures bureaucratiques, les changements d’attributions et de compétences publiquement affichés dans un curieux exercice d’« opacité transparente », le système de pouvoir reste intact, hors des institutions et hors de tout contrôle démocratique. Ces jeux de chaises musicales dans un théâtre d’ombres ne peuvent dissimuler l’essentiel : l’immuabilité d’un système fondé sur la répression des libertés publiques et l’interdiction de toute activité politique autonome pour maintenir le contrôle absolu de la dictature sur la rente. Ces modifications formelles très scénarisées sont ordonnées selon un storytelling destiné à accréditer la thèse de changements décisifs. Mais rien ne change dans le fonctionnement du pays. Le lifting du DRS annoncé à grand fracas ne signifie aucunement la fin du régime.

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A
30 000 franczis ont crame 10 millions d algerizns ,bon travail mon general peut on savoir ou se trouve les preuves des grandzs batailles algeriznnes .pourquoi l armee algerienne n a jamais combattu <br /> Sacre wlaad el harka
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